Après une semaine de temps variable, la culture de colza d'hiver continue à se développer.  Des différences de taille sont bien visibles, en fonction notamment de la précocité des variétés.  Les premiers pétales jaunes des variétés très précoces ajoutées au semis du colza d'hiver en 2023, pour piéger les méligèthes au printemps 2024, commencent déjà à apparaître dans quelques champs.

Lors des relevés de ce lundi 11 mars, les charançons de la tige ont été observés dans la majorité des bassins, et les méligèthes dans chaque bassin, en nombre très variable, en fonction des températures atteintes lors des journées ensoleillées de la semaine dernière.

Le charançon de la tige du colza a été identifié dans 16 champs sur 21, avec 1 à 32 adultes.  Les champs avec les captures les plus importantes sont Inzémont (44 charançons dont 32 charançons de la tige du colza), Anthée (23 charançons dont 16 charançons de la tige du colza) et Lesve (23 charançons dont 15 charançons de la tige du colza).

Le charançon de la tige du chou a été identifié dans 12 champs sur 21, à raison de 1 à 12 individus.

En France, seul le charançon de la tige du colza est considéré comme nuisible.  En Allemagne, il existe un seuil d'intervention différent selon qu'il s'agisse de charançon de la tige du colza (plus de 5 charançons de la tige du colza, dans le bassin jaune) ou de charançon de la tige du chou (plus de 15-25 charançons de la tige du chou dans le bassin jaune).  En suivant les seuils allemands, 6 champs sur 21 suivis méritent d'être traités contre les charançons de la tige du colza.  Aucun champ n'a atteint le seuil pour les charançons de la tige du chou.  Le charançon de la tige du colza (3,2 à 4 mm, bout des pattes noir) est plus gros que le charançon de la tige du chou (2,5 à 3 mm, bout des pattes roux).

Les comptages des insectes sur les plantes lors de ce lundi très pluvieux, indiquent une très faible présence des insectes dans les plantes : le charançon de la tige a été observé dans un seul champ (2 charançons pour 40 plantes de colza) et le méligèthe a été aperçu dans 5 champs sur 21, à raison de 2 à 10 insectes pour 40 plantes.  Un seul champ situé à Saint-Servais montrait une présence plus importante de méligèthes : 46 méligèthes pour 40 plantes.

Ces observations illustrent la diversité de la présence des insectes ravageurs et l'intérêt de placer un bassin jaune pour repérer l'arrivée des insectes dans chaque champ de colza d'hiver.

Le vent et les pluies entravent les vols d'insectes.  Ceux-ci seront encore surveillés de près lors des quelques rares journées ensoleillées annoncées cette semaine.

Groupe « Colza », C. Cartrysse