CePiCOP - 18.06.2024 - Prévoir les analyses pré-récoltes avant les moissons
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Céréales
Pour les cultures de « qualité », une analyse pré-récolte est fortement recommandée ! C'est le cas pour la culture d'orge brassicole par exemple. Cette analyse permet de mieux classer les lots et de mettre de côté ceux qui présentent des anomalies (humidité, protéines, germination selon l'indice de Hagberg, etc.). L'objectif est, par exemple, d'éviter que de l'orge avec une teneur en protéines trop élevée ne contamine un lot conforme aux normes.
Comment procéder en orge brassicole ? Cinq à huit jours avant la date prévue de la moisson de l'orge, prélever environ 300 épis par parcelle, en prenant 10 à 15 épis dans 20 à 30 endroits différents pour obtenir un échantillon représentatif. Pour une analyse, 500 grammes de grains sont nécessaires. Afin de faciliter le battage, prélevez les épis avec un court morceau de tige. Certains collecteurs sont expérimentés dans ce type de prélèvement et utilisent des mini-batteuses. Vous souhaitez réaliser cette analyse en orge en collaboration avec le CRA-W ? Contactez Alice Nysten au 0499/63.98.11 ou par courriel à an@cepicop.be pour plus d'informations.
De plus, les derniers mois ayant été particulièrement pluvieux, les épis et grains d'orge présentent parfois diverses colorations… Nos premières observations (non-représentatives de la Wallonie) sont rassurantes quant au risque de mycotoxines dans l'orge, sachant que les épis analysés sont principalement contaminés par Microdochium nivale (agent de fusariose ne produisant pas de mycotoxines). Toutefois, des grains avec Fusarium avenaceum ou graminearum (producteur de DON) ont également été observés en très faibles proportions. Ceci n'exclut pas la présence d'autres moisissures ou contaminations localement. Certains dépôts sont équipés d'appareils de mesure rapide (MYCOFOSS, RAPTOR, etc.) qui pourront être utiles.
Des tardillons (montée tardive de certaines talles, qui seront des grains immatures et verts à la moisson) sont également observés dans les parcelles. Il est judicieux de veiller au séchage des lots à la réception pour éviter tout problème. Attention toutefois que ventiler n'est pas suffisant pour sécher les grains verts. Ces grains verts sont générateurs au stockage de zones à mycotoxines.
Groupe « brassicole », A. Nysten