Les champs de colza d’hiver présentent actuellement un développement variable selon les parcelles et au sein de celles-ci, illustrant leur hétérogénéité.  Les plantes les plus avancées sont au stade « boutons accolés » tandis que les moins avancées peinent à redémarrer.

Des dégâts de pigeons ramiers sont également visibles au niveau du feuillage, dans quelques situations.

Le gel nocturne, le vent d’est et l’absence de pluies freinent le développement du colza d’hiver.  Au cours de la semaine écoulée, les températures sont restées relativement fraîches et peu propices aux vols d’insectes.

Côté insectes, les captures dans les pièges sont très variables d’un champ à l’autre.  Dans le réseau d’observations, le nombre de charançons de la tige piégés en une semaine varie entre 0 (5 champs du réseau) et 75 individus.  La plupart des champs se situent dans une fourchette de 1 à 13 charançons.  7 champs du réseau méritent une attention particulière et un traitement insecticide s’il n’a pas encore été réalisé : Achet (75 charançons), Dorinne (51), Suarlée (42), Conneux (32), Acosse (32), Sovet (30) et Bois-de-Villers (28).

En ce qui concerne les méligèthes, ils ont été piégés partout sauf dans 3 endroits où ils étaient absents.  Leur nombre est resté faible, généralement entre 1 et 14 individus.  Dans 3 champs, plus d’une centaine de méligèthes ont été dénombrés : Denée (323 méligèthes en une semaine), Yves-Gomezée (142) et Suarlée (125).

Jusqu’à présent, ces insectes ont été repérés dans les bassins dont la couleur jaune les attire, mais n’ont que très rarement été observés dans les plantes de colza d’hiver.

Il faudra cependant être attentif très à l’arrivée et à la présence de ces insectes, lors de la prochaine remontée des températures qui pourraient favoriser les vols d’insectes.  Seul, le vent pourrait les contrarier.  Le colza est actuellement à un stade sensible aux attaques de charançons de la tige et de méligèthes lorsque les boutons floraux sont très petits.

Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP