CePiCOP - 26.05.2020 - CÉRÉALES - 26 Mai 2020 (C16)

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Escourgeon

 

Il n’y a désormais plus d’observations dans notre réseau pour cette saison (voir avis C11 pour les conseils).

Froment

Stades : Cette semaine, toutes les parcelles ont dépassé le stade dernière feuille étalée (BBCH39, à ce stade, toutes les feuilles sont déployées et donc visibles). La majorité des parcelles observées, ce lundi 25 mai, sont au stade de l’épiaison (BBCH51-59). Il reste quelques parcelles au stade de gonflement (BBCH41-49) et certaines parcelles plus avancées sont au stade du début de la floraison (BBCH61).

Maladies : La septoriose a peu progressé cette semaine. La rouille jaune et la rouille brune sont à surveiller particulièrement sur les variétés qui y sont sensibles.

Fertilisations : Pour les semis tardifs, il y a lieu d’appliquer la dernière fraction de la fumure azotée.

Ravageurs : La cécidomyie orange est au rendez-vous localement, mais en nombres faibles, et dans des conditions climatiques peu propices aux pontes. De plus, les populations de pucerons restent faibles. Dans cette situation, le choix de ne pas appliquer d’insecticide présente l’avantage d’éviter un investissement non rentable, et de permettre à la faune auxiliaire de prospérer.

Cultures de printemps

Stades : les orges de printemps et les avoines ont atteint des stades qui varient en fonction de la localisation et de la date de semis. Actuellement les stades dans les sites observés varient entre les stades BBCH37 et BBCH44.

Maladies : La pression des maladies est actuellement relativement faible. En orge de printemps le conseil est d’appliquer un fongicide unique au stade dernière feuille étalée (BBCH39). En avoine, la décision de traiter est à prendre au cas par cas en fonction de la pression des maladies dans sa parcelle. 

Régulateur : En orge de printemps, un régulateur peut être appliqué en même temps que le fongicide en fonction de la sensibilité à la verse de sa variété.

Figure 1: Stades phénologiques des céréales. En vert, les feuilles visibles ; en gris, les feuilles à venir

 

Symptômes

Détails et plus d’infos[1]

Constats dans le réseau CePiCOP

Semis du 22 octobre au 20 novembre 2018

Variétés observées ce 25 mai 2020 : GLEAM, KWS SALIX, KWS SMART, BERGAMO, ARMINIUS, AMBOISE, LIMABEL, BENNINGTON, GRAHAM, KWS TALENT, CHEVIGNON, RELFECTION, RGT SACRAMENTO, KWS KERRIN

Septoriose est observée sur 26 des 28 parcelles (non-traitées) du réseau. Elle est présente à des pourcentages variables selon les régions et variétés. Certaines parcelles, ne présentent que très peu ou même aucune lésion sur les feuilles supérieures !

 

  • Du côté du Hainaut (Ath, Ellignies) pour les parcelles où des symptômes sont observés, des lésions sont visibles sur 5 à 55% des F3 définitives.
  • Dans les stations de Liège (Pailhe, Fexhe-le-haut-clocher, Bombaye) des lésions sont visibles sur 10% des F1 définitives sur les parcelles les plus touchées.
  • Elle est présente sur max 35% des F3 définitives dans le Namurois (Chaumont-Gistoux, Gesves, Lonzée) où la pression semble plus faible.

 

Actuellement, la différence de hauteur des étages foliaires et le peu de pluies annoncées cette semaine permettent de limiter la propagation de la maladie sur des étages foliaires supérieurs.

Rouille jaune est observée sur 15 des 28 parcelles (non-traitées) du réseau cette semaine. Des foyers actifs sont visibles sur les variétés sensibles (REFLECTION, RGT SACRAMENTO, …) notamment du côté de Liège et du Hainaut. La rouille jaune est visible également à Lonzée. Des pustules sont observées sur les variétés REFLECTION, KWS SMART, KWS TALENT, BENNINGTON, BERGAMO, KWS SALIX, RGT SACRAMENTO, AMBOISE, GLEAM, KWS KERRIN…

Rouille brune : est désormais signalée dans 5 parcelles (non-traitées) du réseau. Elle est visible notamment sur KWS SALIX, BERGAMO, ANAPOLIS, GLEAM, BENNINGTON. Cette maladie qui apparait en fin de saison doit être surveillée sur les variétés qui y sont plus sensibles.

Oïdium n’est pas signalée dans le réseau cette semaine.

 

Rappels des recommandations :

En fonction de la date de semis et de la région, les parcelles peuvent avoir atteint des stades différents, qui se situent désormais entre le stade BBCH41 (début gonflement) à BBCH61 (début floraison). 

  • Pour les parcelles ayant atteint le stade BBCH39, dernière feuille complètement étalée, et qui n’ont pas encore été traitées, le traitement complet contre les maladies du feuillage peut être réalisé. Le produit ou le mélange sera choisi en fonction des sensibilités propres à la variété emblavée.
  • Pour les parcelles ayant atteint le stade 39 et qui ont déjà été traitées avant ce stade, un second traitement englobant l’ensemble des maladies est à réaliser 3 à 4 semaines après le premier traitement.

Peu de précipitations annoncées cette semaine, toutefois, dans le cas où le deuxième traitement est réalisé dans les prochains jours, il convient de prendre en compte le risque d’infection par la fusariose des épis sur les variétés sensibles à cette maladie. Les situations à risque sont les cultures de froment (les épeautres sont généralement moins sensibles) de variétés sensibles dans lesquelles le travail du sol a été réduit et les froments (variété sensible) après froment ou maïs, particulièrement lorsque les cannes sont encore apparentes dans la parcelle. Le temps humide (orage, …) favorise le développement de la maladie et il est important d’agir localement en fonction des pluies potentiellement reçues et des orages qui sont souvent très localisés. C’est au stade floraison (au plus tard entre le début et la mi floraison, stade BBCH61 à 65) que l’on peut intervenir si nécessaire contre la fusariose de l’épi. L’utilisation de prothioconazole est le plus indiqué pour lutter contre les deux « types » de pathogènes de la fusariose mais s’il est utilisé au stade BBCH39, d’autres molécules doivent être privilégiées pour ce traitement. Le tébuconazole et le metconazole sont, quant à eux, utiles uniquement contre les Fusarium spp.

Concernant les utilisations des substances actives au stade 39:

  1. Si pas de traitement réalisé en 32 > implanter un traitement complet : SDHI + triazole + multi site (+ strobilurine si la variété est sensible à la rouille brune)
  2. Si traitement en 32 > attendre 3-4 semaines et effectuer un traitement relais aux alentours de l’épiaison avec SDHI + triazole (favorisé le prothioconazole qui protège les maladies de l’épi) + (strobilurine si sensible à la rouille brune)

Pour rappel, les molécules SDHI ne doivent être utilisées qu’une fois par saison et l’alternance des substances actives est importante pour conserver leur efficacité. Un point sur les changements et alternatives des substances actives en froment est disponible dans le Livre Blanc des Céréales de février 2020 (page 5/8).

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A. Nysten

 

[1] Avis CADCO maladies du FROMENT 2019 https://www.cadcoasbl.be/p03_archives/avert2019/cadco2019-06.pdf ou la page « maladies » du Livre Blanc des Céréales http://www.livre-blanc-cereales.be/thematiques/maladies/.

Froment d’hiver

Les semis réalisés tardif, il y a lieu d’appliquer la dernière fraction de la fumure azotée.

La dose de référence à appliquer est de 65 kg N/ha pour une fumure en trois fractions et de 95 kg N/ha pour une fumure en deux fractions. Cette dose est à moduler selon les conditions culturales de la parcelle, les doses déjà appliquées et l’état de la culture définie lors dans le Livre blanc 2020. L’ensemble des informations afin d’adapter cette fumure sont reprises ici[1]. De plus, un outil d’aide à la décision au niveau de la fumure est disponible ici[2].

Coordination scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Bodson et R. Blanchard

 

[1] http://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2020/02/2020-AdapterSaFumure_FH.pdf

[2] http://www.livre-blanc-cereales.be/thematiques/fumures/froment/determination-pratique-froment/

Comme l’annonçait l’OAD CÉCIBLÉ, des pics d’émergences se produisent depuis quelques jours, les dates précises étant sous la dépendance des pluies inductrices reçues localement. La cécidomyie orange est donc au rendez-vous, mais en nombres faibles, et dans des conditions climatiques peu propices aux pontes. En effet, les soirées et les nuits sont fraîches.  Les populations de pucerons restent faibles, elles aussi, alors que les froments sont maintenant quasi partout en épis. Tout indique donc que les ravageurs ne poseront pas de problème cette année. Dans cette situation, le choix de ne pas appliquer d’insecticide présente l’avantage d’éviter un investissement non rentable, et de permettre à la faune auxiliaire de prospérer.

Coordination scientifique : Groupe « Ravageurs », M. De Proft

Orge de printemps :

En fonction de la localisation et de la date de semis, les orges de printemps ont maintenant atteint des stades relativement différents. A Brugelette, ils ont atteint le stade gonflement (BBCH43), à Liernu, les orges sont au stade dernière feuille étalée (BBCH39) alors qu’ils sont au stade dernière feuille pointante (BBCH37) à Lonzée et Schockville.

A Brugelette, les orges de printemps de la variété RGT PLANET sont toujours exemptes de maladies. A Lonzée et à Liernu des pustules de rouille naine sont observées dans le bas du feuillage sur la variété RGT PLANET. La pression de rouille naine augmente à Lonzée, 55% des F-4 sont maintenant touchées avec une sévérité de 1.5%. A Liernu, La pression en rouille naine reste stable, seul 15.4% des F-4 sont touchées avec une sévérité de 0.2%. Il n’y a toujours aucune trace d’helminthosporiose, de rhynchosporiose et de ramulariose sur les 3 sites d’observation.

Etant donné la faible pression des maladies fongiques cette année et la rapidité de la montaison, la solution la plus adaptée dans la plupart des situations est d’appliquer un traitement unique au stade dernière feuille étalée (BBCH39).

L’emploi d’un régulateur de croissance n’est pas systématiquement nécessaire. Il peut cependant être justifié pour les variétés présentant une cotation verse inférieure à 7 (cfr. Article « orges brassicoles » du Livre Blanc de février 2020). Si la culture parait trop dense, l’emploi d’un régulateur peut tout de même être justifié sur une variété présentant une cotation verse supérieure à 7. Le régulateur peut être appliqué en même temps que le fongicide. La dose autorisée en orge de printemps est plus faible qu'en escourgeon (en général 2/3 de la dose autorisée en escourgeon). 

Avoine :

Le stade des avoines varie lui aussi en fonction de la localisation et de la date de semis. Actuellement les stades des avoines dans les sites observés varient entre les stades BBCH37 et BBCH44.

L’avoine étant une plante rustique, un fongicide n’est pas toujours valorisé par la culture. Le conseil est donc de surveiller ses parcelles et de traiter, de préférence après le stade BBCH 39, que si des maladies sont observées dans sa parcelle.

Coordination scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Bodson et R. Meurs

 


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