Les bonnes températures de la semaine écoulée ont été favorables aux altises. L'importance d'un bassin jaune dans la parcelle prend tout son sens pour vérifier si de nouvelles infestations ont eu lieu car il n'est pas toujours aisé de voir les nouvelles morsures sur les plantes déjà touchées, si ce n'est sur les nouvelles feuilles. Les limaces sont toujours présentes, attention aux petits colzas!
CePiCOP - 27.09.2021 - L’été indien et les ravageurs !
Le colza d’hiver présente des stades très différents d’un champ à l’autre : cela va de 4-5 feuilles pour les plus avancés à cotylédons pour les plus tardifs.
Durant la semaine écoulée, le colza d’hiver a connu de belles journées ensoleillées avec de bonnes températures la journée et plutôt fraîches la nuit. Ces conditions sont très favorables à l’activité des grosses altises qui sont piégées dans tous les bassins du réseau (35 sites d’observation), en nombre très variable selon l’endroit : de 1 à 193 adultes en une semaine. Les 4 lieux où les captures de grosses altises ont été les plus importantes sont Gembloux (193), Morialmé (91), Golzinne (56) et Beauraing (42). Les altises en surface de l’eau dans le bassin indiquent une arrivée récente dans la culture.
Même si peu d’altises sont visibles sur les plantes ou sur le sol, les morsures sur plantes sont bien visibles. Il faut cependant essayer de distinguer les morsures anciennes et les plus récentes. Les plantes de colza les plus touchées par les morsures sont freinées dans leur développement.
L’efficacité d’un traitement insecticide est limitée dans le temps. Au vu des conditions actuelles, il est important de continuer à surveiller les altises et intervenir avec un insecticide si les morsures continuent, car l’automne pourrait leur être favorable pour les pontes d’œufs à la base des plantes. Il faut se méfier des insectes adultes car c’est aussi anticiper les dégâts possibles réalisés ultérieurement par leurs larves contre lesquelles aucun moyen d’action n’existe.
Le retour actuel de la pluie doit inciter à surveiller les limaces car le colza y est toujours sensible, aux stades jeunes de la culture.
Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP