CePiCOP - 15.05.2018 - CÉRÉALES - 15 mai 2018 (C10)

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Les émergences de cécidomyie orange suivent de deux à quatre semaines (en fonction des températures) les pluies qui induisent leur nymphose. Jusqu’à présent, trois petites pluies (entre le 10 et le 23 avril) ont donné lieu à de petites vagues d’émergence au cours des derniers jours. Les vols crépusculaires, même dans les froments commençant à épier, sont négligeables et ne requièrent aucune intervention.

En revanche, la prochaine vague d’émergence, correspondant aux fortes pluies de la toute fin avril, devrait être importante. D’après le modèle prévisionnel développé au CRA-W, ces émergences devraient se produire vers la fin du week-end dans les régions les plus chaudes (Hainaut occidental) et deux à trois jours plus tard dans les stations les plus froides.

Lorsque les émergences débuteront, il faudra apprécier le stade du froment : avant l’éclatement des gaines, le froment ne court aucun risque, de même qu’après la fin de la floraison. En revanche, si des émergences massives se produisent entre ces deux stades, des dégâts importants peuvent être produits en quelques heures.

Nous surveillons de près les pièges à phéromones installés au champ, et nous invitons donc chacun à la vigilance. C’est au crépuscule, en dérangeant les insectes à l’aide d’une baguette passée à l’horizontale dans les épis, qu’on peut apprécier l’abondance des cécidomyies. Si dans un champ de froment de variété sensible, cette technique provoque l’envol de plus de 20 insectes/ m², un traitement insecticide à l’aide d’un pyréthrinoïde est recommandé, surtout si les prévisions météorologiques annoncent des soirées calmes et douces.

Voir ici la liste des variétés résistantes.

En cas de déclenchement brutal des vols avant la fin de la semaine, un avis spécifique serait émis.

Coordination  scientifique : Groupe « ravageurs », S. Chavalle et M. De Proft

Résumé

Deux-tiers des parcelles du réseau d’observation sont au stade dernière feuille pointante. D’autres ont atteint le stade dernière feuille étalée et 4 parcelles sont déjà au stade épiaison. La situation sanitaire est globalement peu préoccupante pour le moment. Les rouilles jaune et brunes sont tout de même à surveiller attentivement. Le stade dernière feuille étalée est le moment où la protection complète est recommandée si aucun traitement n’a été réalisé auparavant, de manière à protéger les feuilles dont dépend le rendement.

Pression en maladies

La septoriose est présente dans le fond de végétation de la plupart des parcelles et touche les F-2 de la moitié de celles-ci. Sa fréquence ne dépasse pas 25% pour les variétés sensibles et 5% pour les variétés tolérantes. Cette maladie est assez discrète cette année.

Selon le modèle de prévision épidémiologique PROCULTURE, la septoriose n’a pas évolué de la même manière dans les différentes régions de Wallonie (Tableau 2). Dans les parcelles encore non traitées, cette maladie n’est pas présente sur le dernier étage foliaire. Sur l’avant dernière feuille définitive, le taux d’infection en incubation est soit nul, soit très faible (l’infection représentera moins de 5% de surface nécrosée lorsqu’elle sera exprimée).

La fusariose du feuillage est signalée sur la variété Edgar dans le Brabant Wallon. Les symptômes de cette maladie ressemblent à ceux de la septoriose à la différence qu’aucune pycnide (point noir au centre des taches) ne se forme. Maladie à surveiller car les feuilles peuvent être une source d’inoculum pour la fusariose de l’épi.

L’oïdium n’est observé que sur le bas des plantes dans 4 parcelles du réseau à des fréquences et incidences très faible.

La rouille jaune, est visible dans la moitié des parcelles du réseau. Elle est présente à des fréquences variant de 5% des F-2 sur les variétés tolérantes à 100% des F-1 dans les cas les plus graves sur variété sensible.

Des pustules de rouille brune sont visibles sur variété sensible à Ath et Ellignies Sainte-Anne (F-2 de Gedser), à Mortroux (F-1 de Graham), à Les Waleffes (F-2 de Graham). A Mortroux, des variétés tolérantes (Sacramento, Reflection) ou moyennement résistante (Edgar) sont également touchées. Dans tous les cas, cela ne concerne que quelques pustules sur maximum 5% des plantes.

 

Recommandations

Si un traitement a été réalisé au stade 32, il est recommandé d’attendre et de réévaluer la situation maximum 4 semaines après le traitement. Au besoin, un traitement sera réalisé afin de protéger les derniers étages folaires. Pour les parcelles au stade 37, il est recommandé d’attendre la sortie complète de la dernière feuille afin d’envisager un traitement de manière à protéger l’entièreté de la dernière feuille. Au stade dernière feuille étalée (BBCH39), un traitement devrait être envisagé si une maladie est présente sur un des trois derniers étages foliaires, peu importe la variété. Ce traitement devra être complet et assurer une bonne protection contre l’ensemble des maladies (triazole et carboxamide). Si tel n’est pas le cas, la protection peut être reportée avec vigilance.

Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

Vous trouverez les listes des produits autorisés en céréales réalisées à partir des données du Phytoweb, récemment remis à jour : Cliquez ici


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