CePiCOP - 21.03.2023 - Céréales: Reconnaître les maladies du pied; Déterminer son stade; Pucerons dans certaines parcelles - Colza: surveiller les insectes

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Escourgeon
  • Stades : Les escourgeons sont aux stades fin tallage (BBCH29) à « épi 1cm » (BBCH30). Le stade clé « 1er nœud » (BBCH 31) n'est donc pas attendu avant la semaine prochaine.
  • Maladies : L'état sanitaire des parcelles du réseau d'observation est en général bon. La rouille naine, l'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium sont observables dans les parcelles suivant les sensibilités variétales. Les pressions observées sont cependant faibles.  Aucun traitement n'est actuellement recommandé.
  • Fertilisation : Dans le schéma en trois fractions, la deuxième fraction est à apporter au redressement et les parcelles les plus avancées atteignent déjà ce stade. Pour le schéma en deux fractions, le premier apport peut être apporté dans les parcelles. Plus d'informations sur la fumure dans le Livre Blanc Céréales disponible en ligne https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2023/03/2023-02-2.2.-La-fertilisation-azotee.pdf
Colza
  • Stades : Le colza d'hiver est en cours de montaison.  Les inflorescences sont présentes.
  • Insectes ravageurs à surveiller actuellement : charançons de la tige et méligèthes, peu abondants jusqu'à présent.

Des pucerons ont été détectés dans certaines parcelles (froment et escourgeon) et nous ne saurions que trop vous conseiller d'aller vérifier toutes vos parcelles. A priori, les parcelles les plus à risque sont les parcelles de froment semées après le premier novembre et qui n'ont pas encore non traitées.

Groupe « ravageurs » A. Nysten et f. Henriet

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Coupe longitudinale d’une tige de céréale

Afin de pouvoir déterminer vous-même le stade de vos cultures, vous trouverez ci-dessous un rapide descriptif pour la détermination du stade redressement / épi à 1 cm de vos céréales.

Sur un plant, il faut sélectionner le maitre brin (c'est-à-dire la talle la plus grande), enlever les quelques feuilles sénescentes et couper le maitre brin au niveau du plateau de tallage (éliminer les racines). Ensuite une incision est réalisée du bas vers le haut de la plante afin de mesurer la distance entre le plateau de tallage et le sommet de l'épi. Lorsque cette distance est de 1 cm (comme illustré sur la figure 2), on se trouve au stade redressement. Cette observation doit être répétée au moins 5 fois à différents endroits de la parcelle pour avoir une bonne représentation de votre parcelle.

Afin de déterminer les autres stades, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous : https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2017/01/principaux-stades-reperes-de-la-vegetation-en-cereales.pdf

Groupe « phytotechnie » A. Nysten

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La culture de colza d'hiver continue son développement.  Les tiges sont en pleine croissance et les inflorescences sont bien visibles.  La taille des plantes diffère d'un champ à l'autre, et varie selon la précocité des variétés à la reprise de végétation.  Dans le cas de l'ajout au semis d'une variété à floraison précoce pour attirer les méligèthes (ex : ES ALICIA), on peut déjà voir les toutes premières fleurs ouvertes.

Le relevé des pièges de ce lundi 20 mars, indique une progression de la présence des insectes dans les champs du réseau, plus importante que lors de la semaine précédente mais à des niveaux restant faibles en général.  Les périodes d'accalmie et l'ensoleillement des jours précédents ont permis une sortie des insectes.  Les averses fréquentes et le vent ont empêché des vols importants.

Les charançons de la tige ont été piégés dans 18 bassins sur 29, c'est-à-dire dans deux tiers des champs suivis.  Le nombre de charançons par bassin varie entre 0 et 15 individus capturés en une semaine.  Dans 2 champs, un nombre plus important a été observé : 20 à Spontin et 40 à Blaimont.  Il faut donc continuer à bien les surveiller, surtout pendant l'allongement des tiges de colza d'hiver.  Sur plantes, ils sont plus difficiles à observer ; ils ont toutefois été observés dans 6 champs sur 29, à raison d'1 ou 2 individus pour 40 plantes.

Les méligèthes ont été piégés dans 26 bassins sur 29, en général en faible nombre mais plus présents que la semaine précédente : dans la plupart des bassins, entre 1 à 15 adultes ; dans 6 bassins, entre 20 et 35 adultes (à Aiseau, Blaimont, Clermont, Huccorgne et Jamagne) ; dans 1 bassin, les captures ont été plus abondantes : 114 méligèthes adultes (à Foy).

Sur les plantes de colza d'hiver, les méligèthes ont été observés dans 9 champs sur 27, soit un tiers des champs suivis, avec 1 à 14 individus pour 40 plantes, très en-dessous des seuils d'intervention.

Il faudra encore patienter avant l'arrivée de conditions printanières avec de meilleures températures, l'absence de vent et de pluies, et un ensoleillement plus marqué. 

Compte tenu du développement actuel de la culture du colza d'hiver, le début de la floraison sera précoce cette année.  D'ici là, la surveillance des insectes ravageurs (charançons de la tige et méligèthes) doit continuer aussi bien au niveau des pièges (bassins jaunes) et des premières fleurs de colza ouvertes, que dans les inflorescences des plantes moins développées.

Groupe « colza » C. Cartrysse

Cet article est issu du travail de la Clinique des Plantes (CORDER asbl) réalisé en 2019. 

Les maladies du pied en céréales peuvent induire, en cas de forte attaque, l'échaudage ou la verse de la culture et compliquer ainsi la récolte. Savoir les reconnaitre en début de saison permet de mieux appréhender le comportement de sa culture mais aussi, en cas de piétin verse, de pouvoir intervenir pour limiter l'infection.

Les quatre photos ci-dessous reprennent les maladies principales observées sur les pieds (photos prises durant la saison 2019, après avoir retiré les gaines foliaires successives). Les semis précoces, les hivers doux et humides et les précédents « céréales à pailles » sont des facteurs favorables à la survie et l'attaque de ces différents champignons.

1/ Le piétin verse (Oculimacula yallundae ou O. acuformis) provoque une seule tache brunâtre, localisée généralement sous le 1er nœud. Il est bien souvent nécessaire de retirer plusieurs feuilles de la tige pour y découvrir l'ocelle de piétin-verse. La forme de la tache ocellée et les plusieurs points noirs observés permettent de ne pas la confondre avec les autres champignons. Des nombreuses variétés sont désormais résistantes et permettent d'éviter les traitements. Dans les cas extrêmes où des niveaux supérieurs à 30 % de plantes touchées au stade épi à 1cm (BBCH 30) sont observés, un traitement spécifique peut être envisagé. Celui devra être appliqué avant le stade 2e nœud (BBCH 32) pour espérer atteindre des niveaux d'efficacité de l'ordre de 50%. La substance active de référence contre cette maladie est la metrafenone (Livre Blanc - février 2017 p6/9 à 6/10). L'utilisation du prothioconazole peut également être envisagé. Cependant le prothioconazole ne pourra idéalement plus être utilisé dans le schéma de protection fongicide qui suivra (en suivant le respect des règles anti-résistance).

2/ Le piétin échaudage (Gaeumannomyces graminis tritici) est causé par un champignon du sol et est dispersé par le travail du sol. Cette maladie est favorisée par des emblavements à répétition de froment sur froment. Un manchon noir est visible sur le bas de la tige. Il peut mesurer plusieurs centimètres et remonter au-dessus du plateau de tallage. Des racines noires et nécrosées sont également observables lors de l'attaque de ce pathogène. Le seul moyen de lutte passe par un traitement de semences. Aucune autre solution n'est envisageable en cours de culture.

3/ La fusariose de la tige et des nœuds (Fusarium spp. ou Microdochium spp.) provoque des taches brunes sous forme de « traits de plume ». Du mycélium rosâtre peut se développer sur les nœuds qui sont touchés. Les faibles précipitations au printemps et les variétés sensibles sont les facteurs favorables aux attaques. Le seul moyen de lutte passe par l'utilisation de semences saines ou par un traitement de semences. Aucune autre solution n'est envisageable en cours de culture.

4/ Le rhizoctone (Rhizoctonia cerealis) forme des taches blanches bien délimitées par un contour brun sur le bas des tiges. Elles peuvent parfois atteindre le 3e nœud. Les attaques se situent généralement en superficie de la tige et induisent donc peu de dégâts. 

Figure 1 : Différents symptômes des maladies de pied. (1) : ocelles de piétin-verse observées entre le plateau de tallage et le 1er nœud ; (2) manchon noir provoqué par le piétin-échaudage ; (3) symptômes en « trait de plume » provoqués par la fusariose de la tige ; (4) taches blanches provoquées par le rhizoctone. Source : CORDER.

 Groupe « maladies » C. Bataille

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Pour rappel, vous trouverez EN LIGNE les listes des produits autorisés en céréales. La remise à jour a été réalisée par CORDER asbl à partir des données du Phytoweb.

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