CePiCOP - 14.11.2023 - Situation des cultures

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Depuis quelques années, et même si le désherbage du froment est surtout justifié lors des semis précoces ou en présence de graminées résistantes aux herbicides foliaires utilisables au printemps, le traitement des froments avant l'hiver tend à se généraliser.  Cela apporte en effet plusieurs avantages comme l'élimination rapide de la concurrence, l'utilisation de produits non encore impactés par des problèmes de résistance et une tranquillité (toute relative) lors de la reprise des travaux en sortie d'hiver.  Cette année, il pleut régulièrement depuis la mi-octobre.  Ces conditions météorologiques compliquent les travaux d'arrachage et reportent de facto le semis des céréales.  Du point de vue de la gestion des mauvaises herbes, ce report forcé de la date de semis n'est pas une mauvaise chose.  En effet, plus tard a lieu le semis, moins élevée sera la germination des graminées adventices.  La nécessité de traiter avant l'hiver est donc moins importante. 

L'opportunité de traiter dépendra de toute façon du climat à venir et de l'accessibilité des terres…  A choisir, il conviendra de désherber les parcelles qui ont pu être semées avant cette période pluvieuse et les parcelles, même semées tardivement, qui contiendraient des graminées résistantes aux herbicides foliaires. 

Si un traitement est envisagé, celui-ci devrait inclure du flufenacet.  Cette substance active, principalement efficace contre les graminées, peut être complétée par un partenaire afin de renforcer l'activité contre les graminées ou étendre le spectre d'action aux dicotylées.  Afin d'en optimiser l'efficacité, le traitement doit être réalisé en préémergence ou en postémergence précoce (1 voire 2 feuilles du froment), sur un sol humide et non motteux.  Une humidité excessive et un semis mal soigné (semences non couvertes) peuvent engendrer des problèmes de phytotoxicité.  Les conditions météorologiques actuelles risquent bien d'amplifier les problèmes de phytotoxicité.  Afin d'en minimiser le risque, il faut semer plus profondément (2-3cm de la surface) et éviter de pulvériser avant de fortes pluies (20 L/m²).

Si un traitement automnal est effectué, il importera d'en vérifier l'efficacité en sortie d'hiver et, le cas échéant, de procéder à un traitement complémentaire.

Les observations du réseau de ce lundi 13 novembre montrent une très faible présence de pucerons dans les parcelles (maximum 5%, majorité des champs à 0-1%) ainsi qu'une absence de toute nouvelle contamination par des pucerons ailés (0 captures à la tour à aspiration située à Gembloux).  Il n'y a donc pas lieu d'intervenir dans les prochains jours quand les terres seront de nouveau accessibles.

Les éclaircies et les températures, encore douces pour la saison, prévues pour cette fin de semaine pourront changer la donne.  Des observations seront encore réalisées ce lundi 20 novembre pour évaluer le risque et adapter le conseil, si nécessaire.

Nous connaissons le constat : l'agriculture wallonne est le 4ème émetteur de gaz à effet de serre (GES) en Wallonie avec 13 % des émissions totales.  Face au changement climatique, les secteurs agricoles, horticoles et aquacoles cherchent à apporter des solutions et à contribuer à l'atténuation des émissions de GES.

  • Comment économiser l'eau, l'énergie ?
  • Comment continuer à produire sous un climat plus chaud, avec des périodes de sécheresse plus marquées ?
  • Comment stocker plus de carbone dans le sol ?
  • Comment protéger les animaux de la chaleur et assurer leur bien-être ?

Autant de questions auxquelles le milieu agricole (producteurs, encadrants, chercheurs) essaie d'apporter des réponses pour assurer une transition positive.  C'est pourquoi, la cellule d'information agriculture (CELAGRI), vous invite le vendredi 24 novembre 2023 de 13h à 15h30 à notre conférence-débat « Changement climatique - Comment l'agriculture fait partie des solutions ? ».  L'évènement se déroulera à Créagora, Rue de Fernelmont 40/42, 5020 Namur.

Programme :

  • 13h : Accueil
  • 13h30 : Introduction
  • 13h45 : Présentations François Duchêne (Chercheur scientifique en modélisation du climat régional à l'Institut royal Météorologique) : Le contexte générale du changement climatique et les impacts climatiques en Belgique. Remy Blanchard (Coordinateur du CePiCOP - Centre pilote Céréales, Oléagineux et protéagineux asbl) : Les cultures innovantes en Wallonie et leur intérêt dans le contexte du changement climatique. Brieuc Hardy, Caroline Chartin et Frédéric Vanwindekens (Chercheurs à l'Unité Sols, eaux et productions intégrées du CRA-W) : Le stockage du carbone dans le sol : une mesure d'atténuation possible ?
  • François Duchêne (Chercheur scientifique en modélisation du climat régional à l'Institut royal Météorologique) : Le contexte générale du changement climatique et les impacts climatiques en Belgique.
  • Remy Blanchard (Coordinateur du CePiCOP - Centre pilote Céréales, Oléagineux et protéagineux asbl) : Les cultures innovantes en Wallonie et leur intérêt dans le contexte du changement climatique.
  • Brieuc Hardy, Caroline Chartin et Frédéric Vanwindekens (Chercheurs à l'Unité Sols, eaux et productions intégrées du CRA-W) : Le stockage du carbone dans le sol : une mesure d'atténuation possible ?

Une collation sera servie après les présentations afin de pouvoir échanger lors d'un moment de convivialité.


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W CePiCOP OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie