Afin de diversifier les rotations, les cultures de protéagineux présentent de nombreux atouts et permettent notamment de contribuer à améliorer notre autonomie en protéines, par la valorisation des graines riches en protéines (de 23 à 38 % protéines, selon l'espèce).

Dans le cadre de la PAC (2023-2027), la RW soutient ces productions avec un soutien couplé de 375 €/ha.  La nouveauté en 2024, est la possibilité de cultiver ces protéagineux en mélange avec des graminées, des céréales et d'autres légumineuses, à condition que ces cultures soient prédominantes dans le mélange.

Convenant aussi bien en agriculture conventionnelle que biologique, plusieurs variétés de pois protéagineux de printemps, de féverole de printemps et de lupin doux sont disponibles ce printemps 2024, en Belgique.

Les variétés disponibles en pois protéagineux jaunes sont : ASTRONAUTE, BATIST, KAGNOTTE, KAMELEON et TIBERIUS.  Elles conviennent aussi bien pour l'alimentation humaine qu'animale.

Les variétés disponibles en féverole de printemps, à fleurs colorées, classiques sont : BOBAS, FANFARE et LG CARTOUCHE.  Une variété à fleurs blanches, classique sera commercialisée : MISTRAL.  Plusieurs variétés de féverole de printemps à faible teneur en vicine-convicine  (intéressantes pour les poules pondeuses et en alimentation humaine) et à fleurs colorées seront également disponibles : ALLISON, TIFFANY, SYNERGY et VICTUS.

En lupin blanc, les deux premières variétés résistantes à l'anthracnose seront commercialisées : CELINA et FRIEDA.  C'est un progrès génétique majeur pour cette culture.

L'introduction de légumineuses dans l'assolement améliore la durabilité de l'agriculture.  Ce sont de bons précédents pour les céréales et elles ont l'avantage de ne pas nécessiter l'apport d'engrais azotés.

Groupe « Protéagineux», C. Cartrysse

Au cours de la semaine écoulée, les conditions météo très pluvieuses et venteuses ainsi que les températures plus fraîches n'ont pas permis aux insectes de voler. 

C'est ce qui explique le très faible niveau de captures d'insectes dans les pièges installés dans les champs de colza d'hiver.

Les relevés récents des pièges suivis dans 18 champs du réseau d'observations en colza d'hiver indiquent qu'aucun insecte n'a été capturé en une semaine dans 9 bassins jaunes, 1 à 3 grosses altises ont été observées dans 4 bassins, 1 à 3 charançons dans 4 bassins et 4 méligèthes dans 1 bassin.

L'état de développement du colza d'hiver varie fortement d'un champ à l'autre.  Les difficultés liées au semis et à la levée sont toujours visibles, avec un retard de développement.  Il faut aussi noter que l'excès en eau des sols saturés asphyxie le colza dans les zones gorgées en eau depuis plusieurs semaines ; le colza y présente une couleur rougeâtre et souvent un faible développement.  Le colza bien installé à l'automne, poursuit son développement favorisé par les températures douces de ce mois de février.  Les variétés les plus précoces présentent déjà des hauteurs de tige proches de 40 cm, ce qui est élevé en fin février. 

Quel que soit le stade actuel du colza d'hiver, les plantes restent sensibles aux piqûres de charançons de la tige.  Après une première sortie il y a 10 jours, même si les conditions météo suivantes leur ont été défavorables, il faut continuer à surveiller leur arrivée dans les champs de colza d'hiver, en observant régulièrement le contenu des bassins jaunes.

Groupe "Colza", C. Cartrysse