CePiCOP - 02.04.2024 - Suivis des maladies en escourgeon, rappel des maladies en froment, états des lieux en d'épeautre et en colza et présentation d'un projet pour soutenir la filière blé dur ainsi que 2 communications

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Avertissements
Communications
Événements
Escourgeon

Stades : La plupart des parcelles du réseau ont atteint le stade BBCH 30 (épi à 1cm) et vont bientôt atteindre le stade BBCH 31 (1er nœud). Seules les parcelles très précoces ont déjà atteint le stade BBCH 31.

Maladies : À cause de la pluie et du vent annoncé cette semaine, il n'est pas conseillé de réaliser un traitement fongicide sur vos escourgeons. Si le temps le permet, il faudra cependant envisager un traitement début de semaine prochaine sur les parcelles précoces emblavées avec des variétés sensibles à la rouille naine.

 froment

Stades : La plupart des froments sont encore en plein tallage. Certaines variétés précoces et semées tôt ont cependant déjà atteint le stade épi à 1cm (BBCH 30). Pour ces parcelles, veillez à évaluer le risque de piétin-verse en les visitant et à intervenir si le seuil est dépassé (voir avis précédent).

Maladies : Aucun traitement n'est actuellement requis.

Fertilisation : Dans le schéma en trois fractions, la deuxième fraction est à apporter au redressement et les parcelles les plus avancées atteignent déjà ce stade. Pour le schéma en deux fractions, le premier apport peut être apporté dans les parcelles. Plus d'informations sur la fumure dans le Livre Blanc Céréales disponible en ligne.

epeautre

Stades : Les premiers épeautres semés atteindront le stade épi 1 cm (BBCH 30) dans les prochains jours.

Fertilisation : De nombreux producteurs d'épeautre ont opté pour une fertilisation en deux fractions avec une première comprise entre 70 et 100 uN. Dans ce cas de figure, il est encore tôt pour appliquer la seconde fraction. Pour ceux et celles qui prévoient trois fractions et dont la première n'a pas dépassé 60 uN, l'apport de la deuxième fraction est déjà envisageable.

Désherbage : Dans les champs semés après la mi-novembre et non encore désherbés, les adventices commencent à se développer.

Raccourcisseurs : Les conditions prévues pour la fin de la semaine et le début de la prochaine s'annoncent propices à l'application des régulateurs dans les terres les plus précoces.

Maladies et ravageurs : Les vieilles feuilles qui ont passé l'hiver jaunissent et se nécrosent. Elles sont alors colonisées par de la septoriose.

colza

Ravageurs :  Peu de pression des méligèthes actuellement et absence de charançons de la tige.

Maladies : La floraison a démarré chez les variétés précoces de colza d'hiver.  La protection fongicide préventive contre le sclérotinia sera appliquée avant la chute des premiers pétales.  Encore attendre pour les variétés tardives qui ne sont pas encore en fleurs.

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Rouille naine

Les escourgeons ont maintenant atteint le stade épi à 1 cm (BBCH 30) dans la majorité des parcelles du réseau d'observation du CePiCOP (14/20 parcelles) et 3 d'entre elles sont au stade 1er nœud (BBCH 31 ; Figure 2). Tout comme l'année dernière, la maladie qui domine dans les parcelles est actuellement la rouille naine. Son infection est déjà importante et située assez haut dans le feuillage dans la plupart des sites observés. Les autres maladies telles que la rhynchosporiose, l'helminthosporiose et l'oïdium sont également observables mais à une pression plus faible que la rouille naine. Leur évolution devra être surveillée de près et seules la météo et la sensibilité variétale pourront permettre à l'une d'entre elles de prendre l'ascendant sur les autres.

Réseau des parcelles escourgeon du CePiCOP (20 parcelles):

Les maladies dans le réseau :

Rouille naine
Helminthosporiose
Rhynchosporiose
Oïdium

Des pustules de rouille naine sont observables dans toutes les parcelles du réseau. Les pressions varient selon les sites avec 50% des F-1 touchées en moyenne sur les variétés observées à Lonzée, 42% des F-1 des variétés observées à Ath, 29% des F-1 des variétés d'Acosse et 6% des F-1 des variétés de Dorinne. Les parcelles de Mainvault n'ont pas encore atteint le stade BBCH 30 et n'ont donc pas été observées.

L'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium sont présents en fond de végétation, tout particulièrement à Acosse et Dorinne. L'une d'elles sera capable de prendre le dessus à la faveur de la météo qui se présentera et de la sensibilité variétale.

Figure 1: Stades phénologiques des céréales. En vert, les feuilles visibles ; en gris, les feuilles à venir.
Figure 2: Stade 1er nœud (BBCH 31) : le premier nœud est à au moins 1 cm du plateau de tallage et le 2ème est a moins de 2cm du 1er nœud.

 Recommandations :

Au vu de la météo annoncée dans les prochains jours (vent et pluie), aucune intervention n'est actuellement recommandée. Vous avez donc le temps d'aller observer vos parcelles et d'y déterminer l'utilité d'une première intervention ou non en fonction de la pression en rouille naine et du stade de votre culture (Figure 1).

Si l'un des seuils indiqués ci-dessous est dépassé et si la culture a atteint ou dépassé le stade 1er nœud (BBCH 31 ; Figure 2), une première application de fongicide (T1) pourrait être envisagée en début de semaine prochaine. Si ce n'est pas le cas, il est possible d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) pour envisager une protection complète des escourgeons.

Seuils d'intervention indicatifs pour les maladies de l'escourgeon selon les Bulletins de Santé du Végétal (*) :

A partir du stade 1er nœud (BBCH 31), sur les 3 dernières feuilles :

  • Pour la rouille naine : Variétés sensibles : plus de 10% des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
  • Variétés sensibles : plus de 10% des feuilles atteintes.
  • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
  • Pour le cortège maladies rhynchosporiose et helminthosporiose : Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
  • Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes.
  • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
  • Pour l'oïdium : Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
  • Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes.
  • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.

(*) https://draaf.hauts-de-france.agriculture.gouv.fr/2024-r673.html

Tableau des sensibilités variétales du Livre Blanc de septembre 2023:

https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2023/03/2023-02-2.4.-Lutte-contre-les-maladies.pdf; page 131.

Des exemples de schémas de protection fongicide se trouvent dans votre Livre Blanc de février 2024, dans la rubrique « Lutte intégrée contre les maladies - protection de l'escourgeon ». Un conseil plus détaillé quant aux traitements fongicides qu'il est possible d'adopter en T1 en escourgeon paraitra dans le prochain avis CePiCOP.

Groupe « maladies » C. Bataille

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Colza en début de floraison

Les  champs de colza d'hiver se colorent actuellement de jaune.  La floraison des variétés précoces a démarré.  Les variétés tardives n'ont pas encore commencé à fleurir, même si la taille des plantes est identique.  Les irrégularités au sein des champs sont bien visibles.

Au cours de la semaine écoulée avec un temps maussade, peu d'insectes ont été piégés dans les bassins.  Aucun charançon de la tige n'a été observé.  Les méligèthes ont été moins présents (de 0 à 83 adultes).  La moitié des bassins suivis dans le cadre du réseau de piégeage, contenait moins de 15 méligèthes.

Au niveau des plantes de colza d'hiver, aucun charançon de la tige n'a été observé ce lundi de Pâques sans pluie.  Dans 6 champs, aucun méligèthe n'a été observé.  Dans 11 champs, moins d'un méligèthe par plante, en moyenne sur 40 plantes.  Dans 3 champs, entre 1 et 2 méligèthes par plante, en moyenne.  Et dans 2 champs, entre 2 et 4 méligèthes par plante.  Un seul champ déjà bien en fleurs présentait près de 7 méligèthes par plante. 

Au vu de ces résultats d'observation, la pression en insectes ravageurs est actuellement faible.  Lorsque la floraison du colza démarre, les méligèthes vont chercher le pollen dans les fleurs ouvertes et ne représentent plus de menaces pour la culture.  Avec la remontée prochaine des températures, il sera nécessaire de surveiller les méligèthes dans les champs de colza d'hiver qui ne sont pas encore en fleurs.

A partir de la floraison, l'insecte à surveiller est le charançon des siliques ; celui-ci n'a pas encore été repéré jusqu'à présent. Le début de la floraison du colza rime avec la protection préventive obligatoire contre le sclérotinia, maladie principale de la culture.  On ne peut attendre de voir des symptômes avant d'intervenir car il n'existe pas de moyen curatif.  Un fongicide sera dès lors appliqué avant la chute des premiers pétales.  La liste des fongicides autorisés en colza d'hiver en Belgique se trouve sur le site internet du CePiCOP.

Les abeilles et autres pollinisateurs sont précieux pendant la floraison du colza.  Les pulvérisations se feront en respectant ces insectes très utiles, en tenant compte de la météo et en dehors des heures de butinage.

Variétés de colza d'hiver, précoce à la floraison à gauche et tardive à droite. Source : CePICOP

Groupe « Colza », C. Cartrysse

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Blé dur en fin de cycle

Le blé dur est une culture encore méconnue dans nos régions. Cette céréale est habituellement cultivée dans le sud de l'Europe dans des pays comme l'Italie, la France ou encore l'Espagne. Le changement climatique ouvre la porte au blé dur pour être cultivé sous nos latitudes. Cette céréale est valorisée principalement en alimentation humaine, elle est utilisée comme matière première pour la fabrication des pâtes et du couscous.

Pour une meilleure conduite de la culture, les firmes de protection des plantes ont depuis quelques années demandées d'étendre l'usage de leurs produits au blé dur. Cependant, un produit autorisé en froment ou en escourgeon n'est pas systématiquement autorisé en blé dur, donc il faut toujours vérifier sur le portail de Phytoweb ou dans les pages jaunes du Livre Blanc Céréales qui reprennent l'ensemble de produits autorisés pour le blé dur.

Si aujourd'hui la culture peut compter sur une série de produits de protection de plantes, elle reste une culture plus technique que le froment. Le blé dur est une céréale comme l'escourgeon ou le froment qui peut se semer à l'automne comme au printemps tout en adaptant les variétés. Sa fertilisation doit être adaptée en fonction de son stade de développement et bien souvent l'apport d'une quatrième fraction est nécessaire afin d'assurer l'obtention d'un grain avec la qualité souhaitée pour sa transformation. La récolte dans nos régions est à envisager vers la troisième décade de juillet.  Le blé dur nécessite une attention particulière à la récolte et notamment à j-10 car les pluies de fin de cycle dégradent rapidement sa qualité. Il est donc parfois nécessaire de moissonner même si l'humidité n'est pas tout fait atteinte afin de préserver sa qualité technologique au maximum.

Blé dur présenté lors des visites des essais

Afin de soutenir la relocalisation du système alimentaire en Wallonie, un projet a débuté en 2023 pour mieux connaitre cette culture et ainsi pouvoir lever les verrous qui pourraient limiter son développement dans notre région (https://www.cra.wallonie.be/fr/ble-dur). Des essais sont menés sur l'ensemble de la Wallonie. Plusieurs équipes scientifiques du CRA-W y travaillent avec le soutien du CPL-Végémar, du CARAH et du CePiCOP. Le développement de cette culture est également soutenu par des partenaires privés comme la SCAM, Land Farm and Men et Les Moulins de Val Dieu.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements vous pouvez contacter Rodrigo Meza du CRA-W à l'adresse suivante : wr.meza@cra.wallonie.be

Groupe « Blé dur », Rodrigo Meza

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Figure 1 Parcelle d’épeautre fertilisée (60 uN le 5 mars) sur la moitié droite (B) et pas sur celle de gauche (A).

Les températures nocturnes restent anormalement élevées, ce qui maintient voire accroit encore l'avance des cultures. Dans les campagnes, les colzas sont en pleine floraison et les vergers de poiriers fleurissent également. On pouvait craindre un décalage entre l'arrivée des pollinisateurs dont l'activité est régie par les températures diurnes et le développement des plantes qui, elles, sont capables de profiter des températures nocturnes. Heureusement pour les fruits, les premières abeilles sont sorties et les prochains jours seront plus chauds. On annonce la fin des pluies pour vendredi ce qui lancera très certainement les semis de betteraves.

Développement des cultures

Jusqu'à présent, le développement des épeautres se faisait parallèlement à celui des froments. Les différences commencent à se marquer car les épeautres continuent de taller alors que les froments semés aux mêmes dates sont déjà au redressement. Autre différence : de toutes les céréales cultivées, les épeautres sont celles qui souffrent le moins des excès d'eau. C'est climatiquement la culture la mieux adaptée aux conditions actuelles mais malheureusement pas aux périodes de sécheresse.  

Fertilisation

Les premiers apports d'azote sont pleinement valorisés et les différences de fumure sont marquantes (voir photo). De nombreux producteurs d'épeautre ont opté pour une fertilisation en deux fractions avec une première comprise entre 70 et 100 uN. Dans ce cas de figure, il est encore bien trop tôt pour appliquer la seconde fraction. Pour ceux et celles qui prévoient trois fractions et dont la première n'a pas dépassé 60 uN, l'apport de la deuxième fraction est déjà envisageable. Dans ce cas précis, profiter des dernières pluies (jeudi) et des sols humides peut permettre de réduire les pertes par évaporation.

Désherbage

L'apparition et la levée des adventices dans les parcelles semées tardivement conjuguées au retour de conditions sèches en fin de semaine, va progressivement permettre l'application d'herbicides à action foliaire. La fin de pluie va également permettre les passages de herses étrilles.

Raccourcisseurs

Le stade épi 1 cm (BBCH 30) sera atteint dans le courant de la semaine. La semaine prochaine à partir de lundi, les conditions (stades et météo) devraient être favorables aux traitements. Ces deux dernières années, l'Unité Protection des Plantes du CRA-W a mené des essais régulateurs en épeautre. L'an dernier, l'utilisation de chlorméquat chlorure (CCC - produit Cycocel par exemple) seul n'a pas permis d'éviter la verse des parcelles fertilisées à 170 uN. Les traitements associant deux produits (par exemple CCC + Moddus, CCC + Medax Top, CCC +Prodax ou CCC + Fabulis) en un passage (BBCH 30 ou 31) ou en deux (BBCH 30 et 32) ont tous été efficaces pour se prémunir contre la verse. Il faut savoir que plus le traitement est réalisé précocement, plus la paille est raccourcie. Lorsque l'on scinde les deux produits en conservant les mêmes doses, on raccourcit moins tout en préservant sa paille. Le second passage rapporte donc de la paille mais en consommant du temps et du carburant. Comme d'habitude, le calcul reste à faire en fonction des spécificités de votre exploitation.

Maladies et ravageurs

Rien de préoccupant, la septoriose est présente sur les feuilles en sénescence mais ce sont les conditions météorologiques des prochaines semaines qui décideront de l'évolution ou non de la maladie.

Groupe « Epeautre », Guillaume Jacquemin

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La lutte raisonnée de vos parcelles passe obligatoirement par une bonne connaissance et reconnaissance des maladies en présence. Afin de vous donner toutes les clés nécessaires pour un bon déroulement de votre culture, nous vous proposons un petit rappel succinct des principales maladies foliaires du froment.

Durant la saison, un cortège de maladies est potentiellement capable d'infecter vos parcelles à différents stades de la culture (Figure 1). Les pathogènes présents dépendront des conditions météorologiques, de la variété emblavée, des précédents culturaux, … Cinq stades clés (BBCH) sont identifiés : 1er nœud (31), 2ème nœud (32), dernière feuille (39), épiaison (51-59) et floraison (61-65). À chacun de ces stades, il vous est recommandé d'aller observer vos parcelles pour identifier les maladies en présence et ainsi déterminer la nécessité ou non d'une intervention, guidé par les avis du CePiCOP.

Maladies fongiques du froment en fonction des stades de croissance. Les flèches verticales = stades clés de protection de la culture. Source : Livre Blanc « Céréales » – Février 2018 p5/11.

Reconnaissance des maladies :

1/ La septoriose, due à Zymoseptoria tritici, provoque des taches nécrotiques de couleur brun clair caractérisées par la présence de points noirs (pycnides) à l'intérieur de ces nécroses (Photos 1 et 2). La maladie se propage par les éclaboussures de pluie ainsi que par dissémination aérienne des spores. Elle est souvent présente dans le bas de la culture dès l'automne ou l'hiver mais n'est préjudiciable que lorsqu'elle atteint les trois derniers étages foliaires. Les conditions climatiques pendant la montaison sont donc déterminantes du moment d'infection de ces étages, de l'impact potentiel de la maladie et donc de la protection à envisager.

2/ La rouille jaune est causée par Puccinia striiformis f. sp. tritici et apparaît dans les champs sous forme de foyers ou plages de plantes jaunes (Photo 3). Les feuilles atteintes présentent des pustules jaunes alignées le long des nervures (Photos 4 et 5). Cette distribution des taches en stries la distingue de la rouille brune. La résistance variétale constitue le moyen de lutte le plus efficace. Des nouvelles races contournant les résistances variétales pouvant occasionnellement apparaître, l'observation de toutes les parcelles au printemps à partir du stade 1er nœud (BBCH 31) est donc recommandée. La rouille jaune peut apparaître précocement, dès le tallage, en cas d'hiver doux. Comme la résistance variétale ne s'exprime parfois qu'à partir de la montaison, aucune intervention n'est recommandée avant ce stade.  De plus, un traitement ne sera justifié sur variétés très sensibles (cote de sensibilité <6) au stade 1er nœud (BBCH 31) qu'en cas de d'apparition très précoce et significative de la maladie.

3/ La rouille brune, causée par Puccinia triticina, s'exprime sous forme de pustules mais de couleur orange à brune, dispersées sur toute la feuille (Photo 7). Les plantes infectées se répartissent de manière homogène dans le champ. Les épidémies de rouille brune ne débutent généralement pas avant le stade dernière feuille déployée (BBCH 39) car le champignon responsable nécessite des températures plus élevées que celles favorisant la rouille jaune.  Le choix variétal est également primordial puisqu'il conditionne l'intensité de l'attaque. L'observation du niveau de cette maladie en saison est recommandée à partir du stade 2ème nœud (BBCH 32).

4/ L'oïdium, causé par Blumeria graminis, se distingue par la présence d'un duvet blanc cotonneux qui apparaît principalement sur la face supérieure des feuilles. Au fil du temps, le feutrage peut prendre une teinte brune ou grise et des petites ponctuations noires peuvent apparaître. Après une pluie, les traces de l'attaque restent visibles sous forme de taches chlorotiques. Cette maladie est moins fréquente ces dernières années et peu dommageable notamment si la fumure et la densité de culture sont raisonnées. Cette maladie n'est préoccupante que si elle atteint les feuilles supérieures, il ne convient donc pas de traiter si elle reste dans les étages inférieurs.

Comme indiqué dans la Figure 1, d'autre maladies foliaires existent telles que l'helminthosporiose du froment (DTR) et la fusariose sur feuille. Ces maladies sont, pour la première, plus difficile à identifier et pour la seconde plus anecdotique et dépendent fortement des conditions climatiques et des variétés emblavées. Elles ne seront donc pas détaillées dans cet avis. Pour plus d'informations sur ces deux maladies, nous vous invitons à consulter le Livre Blanc de février 2018 (https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2018/02/LBfev2018.pdf) ou les pages « recommandations pratiques » de tous les autres Livre Blanc parus en févier.

Des compléments d'informations sont disponibles sur les sites :

  • https://appi.be/fr/fiches-maladies-ravageurs
  • http://www.livre-blanc-cereales.be/thematiques/maladies/

Le Collège des Producteurs vous invite à sa 20ème Assemblée Sectorielle Grandes cultures LUNDI 15 avril 2024 à 19h00 Ferme de Hepsée - Rue d'Hepsée 9, 4537 Verlaine

Varier sa rotation, une optimisation technique mais surtout économique au service de l'exploitation !

Cette assemblée sera aussi l'occasion de voter pour 2 représentants de chaque secteur afin de représenter les producteurs au sein du Collège des Producteurs.

Pour y participer, merci de vous inscrire pour le 8 avril sur le lien: formulaire d'inscription

Plus d'infos :Invitation

Les séances d'information sont l'occasion de rencontrer Biowallonie, structure d'accompagnement du secteur bio en Wallonie, de poser vos questions techniques à nos conseillers, d'avoir les dernières informations sur la réglementation bio, les aides et les débouchés à l'agriculture biologique.

Un organisme de contrôle bio sera également présent pour répondre à vos questions sur les contrôles et modalités d'engagement dans la filière bio.

Info pratiques :

Date : 25/04/2024 de 13:30 à 16:30

Adresse : Rue du Séminaire 22, Namur, Belgique

Formation Phytolicence P1, P2, et P3

Inscription : via ce formulaire

Infos et contact : Bénédicte Henrotte : benedicte.henrotte@biowallonie.be // 081/281 014 // 0479/936979


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