L'été continue avec ses températures élevées et sa forte luminosité. En revanche, l'absence de pluies laisse toujours les sols très secs. Selon les champs, les stades peuvent varier fortement : certains n’ont pas encore levé, faute d’eau, tandis que d’autres ayant bénéficié de quelques pluies sont déjà à cinq feuilles. La sécheresse induit également des stades très disparates au sein même des champs.
Ce temps très sec profite aux altises, dont les vols sont abondants et menacent les champs les plus récemment semés. Selon les sites, on peut observer des taux de morsures allant de 0 à quasi 100 %. Dans les champs traités une première fois aux environs du 10-11 septembre, les nouvelles feuilles ne comportent pas, ou bien très peu de morsures. Les traitements insecticides ont donc protégé la culture. Toutefois, il faut rester très vigilant, parce que les conditions de chaleur et surtout de forte luminosité sont défavorables à la persistance d’efficacité des insecticides. En cas de reprise des attaques et de fortes captures dans les bassins jaunes, il faudra être prêt à appliquer un nouveau traitement.
Un traitement insecticide doit éviter les heures chaudes et lumineuses. Il doit aussi éviter les vents secs. Traiter tard, quand l’humidité de l’air s’accroît, ou bien tôt le matin dans la rosée est une mesure très importante pour donner au traitement toute ses chances de s’avérer efficace.
Le colza en cours de levée est le plus exposé aux dégâts d'altises. Il faut bien protéger les jeunes colzas, avec un insecticide, lorsque plus de 3 plantes sur 10 sont touchées. Les colzas à 4 feuilles n'ont plus à craindre les dégâts de morsures des grosses altises ; cependant, ils ne sont pas à l'abri de futures attaques par les larves.
La surveillance continue car les belles journées estivales sont encore annoncées pour les prochains jours.
Christine Cartrysse, APPO, Centre Pilote CePiCOP
Michel De Proft, Expert scientifique CRA-W