Après une semaine printanière sans pluie, avec un soleil très généreux, un ciel bleu et des températures records en fin de semaine (+/- 20°C) sous l'influence du vent du Sud, on assiste à un retour de la grisaille avec une chute des températures et de la pluie.  Ceci se traduit par un changement de décor et un temps plus frais.

Durant la semaine écoulée, les conditions météo ont été propices au ressuyage du sol en surface, au développement des plantes de colza d'hiver et aux vols d'insectes.  En une semaine de beau temps, les pièges à insectes installés dans les champs de colza d'hiver, ont attiré de nombreux insectes.  Parmi ceux-ci, on retrouve les charançons de la tige et les méligèthes.

Le charançon de la tige du colza mesure 3-4 mm, est noir et a le bout des pattes noir.  Le charançon de la tige du chou est plus petit, il mesure 2-3 mm et a le bout des pattes roux.

Le relevé des bassins du réseau d'observations en colza, ce lundi 10 mars, indique une présence de charançons de la tige dans 18 champs sur 22.  Les charançons de la tige du chou sont plus nombreux que les charançons de la tige du colza.  Les méligèthes ont également été piégés dans 19 champs.

Le cumul des insectes piégés en une semaine varie selon les lieux d'observation :

De 1 à 10 charançons de la tige du colza dans 14 champs ; aucun dans 8 champs de colza d'hiver.

De 1 à 53 charançons de la tige du chou dans 18 champs ; aucun dans 4 champs.

De 1 à 60 méligèthes dans 19 champs ; aucun dans 3 champs.

En France, on considère uniquement le charançon de la tige du colza comme nuisible tandis qu'en Allemagne, on tient compte du charançon de la tige du colza et du charançon de la tige du chou.

Le retour des températures de saison et de passages pluvieux cette semaine, sera moins favorable aux vols d'insectes.

La surveillance continue durant l'allongement de la tige principale du colza d'hiver, zone sensible pour les piqûres des charançons de la tige.  Les plantes les plus avancées laissent déjà apparaître les boutons floraux qui sont visés par les méligèthes encore peu nombreux actuellement.

Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP