Pour les cultures de « qualité », une analyse pré-récolte est fortement recommandée ! C'est le cas pour la culture d'orge brassicole par exemple. Cette analyse permet de mieux classer les lots et de mettre de côté ceux qui présentent des anomalies (humidité, protéines, germination selon l'indice de Hagberg, etc.). L'objectif est, par exemple, d'éviter que de l'orge avec une teneur en protéines trop élevée ne contamine un lot conforme aux normes.

Comment procéder en orge brassicole ? Cinq à huit jours avant la date prévue de la moisson de l'orge, prélever environ 300 épis par parcelle, en prenant 10 à 15 épis dans 20 à 30 endroits différents pour obtenir un échantillon représentatif. Pour une analyse, 500 grammes de grains sont nécessaires. Afin de faciliter le battage, prélevez les épis avec un court morceau de tige. Certains collecteurs sont expérimentés dans ce type de prélèvement et utilisent des mini-batteuses. Vous souhaitez réaliser cette analyse en orge en collaboration avec le CRA-W et le CePiCOP ? Contactez Wain Grégoire au 0499/63.98.11 ou par courriel à gw@cepicop.be pour plus d'informations.

Groupe « brassicole », Wain Grégoire

Pucerons

Cette année, les pucerons sont bien présents dans toutes les cultures. La question se pose alors de la nécessité d'un traitement ou non dans les parcelles de céréales. Un traitement généralisé est vivement déconseillé au risque de traiter des parcelles où la régulation par les auxiliaires est suffisante (pucerons parasités, larves de syrphe et de coccinelles sont bien présentes) ou des parcelles avec des stades avancés qui n'ont plus besoin de protection. Les pucerons se nourrissent exclusivement de la sève phloémienne, qu'ils aspirent grâce à leurs stylets buccaux. Si les tissus deviennent lignifiés (comme au stade grain pâteux), les pucerons ne peuvent plus “boire” efficacement. Il n'est donc plus utile de traiter au-delà du stade grain pâteux (grain qui lorsqu'on l'écrase, forme une « purée »).

Les observations du réseau de ce lundi révèlent une très forte hétérogénéité selon les régions et les parcelles, avec toutefois une augmentation des populations de pucerons.

Dans les régions de Liège et d'Ath, les populations tendent à diminuer. Le nombre de plantes contaminées y reste faible : 16/100, 20/100, 12/100 et 6/100. Le nombre d'épis colonisé semble également bas.

Du côté de Gembloux et de Louvain-la-Neuve, la situation est beaucoup plus variable selon les parcelles. Certaines présentent un taux élevé d'épis colonisés (45/100 à La Bruyère et 55/100 à Louvain-la-Neuve), tandis que d'autres ne montrent presque aucune présence de pucerons sur les épis (0/100 à Clermont, 6/100 à Anthée et 6/100 à Temploux).

Le nombre d'auxiliaires, notamment de syrphes, est également en hausse. Une larve de syrphe peut consommer de 400 à 700 pucerons en 10 jours.

Il est donc important d'aller observer attentivement vos parcelles. Pour rappel, le seuil d'intervention est fixé à 1 épi sur 2 colonisé.

Ainsi, si un traitement s'avère toutefois nécessaire (populations proche ou au-delà du seuil), et c'est le cas dans certaines parcelles du réseau, privilégiez une pulvérisation en soirée et optez pour un produit ayant un impact minimal sur les auxiliaires (par exemple : Teppeki à 0,16 kg/ha qui agit sur la nutrition des pucerons et a une longue persistance d'action). Attention également au délai avant récolte, qui dans le cas du Teppeki, est de 28 jours.

Groupe « ravageurs de printemps », Wain Grégoire