CePiCOP - 26.03.2019 - CÉRÉALES - 26 mars 2019 (C06)

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EN ESCOURGEON

Les escourgeons semés début octobre sont au stade redressement. La deuxième application au stade redressement peut donc être appliquée pour les escourgeons semés début octobre. Si le schéma d’application est en deux passages, il convient alors d’appliquer la première fraction.

 

EN FROMENT

Fumure, régulateur et désherbage

Les stades de développement des froments continuent à évoluer normalement :

  • Pour les semis de mi-octobre de plein à fin tallage
  • Pour les semis de mi-novembre de 2 - 3 talles
  • Pour les semis tardifs de mi-décembre de 3 à 5 feuilles (13-20)

Pour les semis tardifs, la première application devra être envisagée d’ici la semaine prochaine. Lors de la semaine prochaine, la seconde application devra également être réalisée pour les semis précoces. Celle-ci devra être appliquée lorsque la culture atteindra le stade redressement. De plus, le traitement régulateur pourra également être appliqué à ce stade.

Ensuite, si le désherbage des cultures de froment n’a pas déjà été effectué, il peut alors être réalisé en fonction des conditions climatiques (gelées nocturnes !).

Coordination  scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Bodson, R. Blanchard, R. Meurs

Le prochain avis est prévu pour le 02 avril.

Comme proposé la semaine passée pour l’escourgeon, nous vous proposons cette semaine quelques illustrations et caractéristiques des principales maladies observées en froment.

Absence de germination à la levée et taches (pourritures) brunes sur les plantules. Ces symptômes peuvent être dus à l’infection des semences par diverses espèces de champignons appartenant au genre Fusarium et Microdochium, et responsables de fusarioses.  La qualité des semences joue ici un rôle prépondérant.

Présence de taches sur les feuilles: plusieurs espèces de champignons sont responsables de taches foliaires et peuvent être différenciées par leurs symptômes.

  •  La septoriose, due à Zymoseptoria tritici, provoque des nécroses brun clair caractérisées par des points noirs (pycnides) à l’intérieur de ces nécroses (photo 1). La maladie se propage par les éclaboussures de pluie ainsi que par dissémination aérienne des spores (photo 2). Elle est souvent présente dans le bas de la culture dès l’automne ou l’hiver mais n’est préjudiciable que lorsqu’elle atteint les derniers étages foliaires. Les conditions climatiques pendant la montaison sont donc déterminantes du moment d’infection de ces étages, de l’impact potentiel de la maladie et donc de la protection à envisager.

  • La rouille jaune est causée par Puccinia striiformis f. sp. tritici et apparaît dans les champs sous forme de foyers ou plages de plantes jaunes (photo 3). Les feuilles atteintes présentent des pustules jaunes alignées le long des nervures (photos 4 et 5). Cette distribution des taches en stries la distingue de la rouille brune. La résistance variétale constitue le moyen de lutte le plus efficace. Des nouvelles races de rouille jaune contournant les résistances variétales peuvent occasionnellement apparaître.  L’observation de toutes les parcelles au printemps à partir du stade montaison (BBCH30) est recommandée. La rouille jaune peut apparaître précocement, dès le tallage, en cas d’hiver doux. Comme la résistance variétale ne s’exprime parfois qu’à partir de la montaison, il ne faut pas traiter si quelques pustules sont visibles sur les variétés résistantes avant ce stade.  Un traitement contre cette maladie n’est justifié sur variétés sensibles au stade épi 1cm (BBCH 31) et qu’en cas d’apparition très précoce et significative.

  • La rouille brune, Puccinia triticina, provoque également des pustules mais de couleur orange à brune (photos 6 et 7), dispersées sur toute la feuille (photo 8) et la répartition des plantes infectées dans les champs est plus homogène. Les épidémies de rouille brune ne débutent généralement pas avant le stade dernière feuille déployée (BBCH 39) vu que le champignon responsable nécessite des températures plus élevées que celles favorisant la rouille jaune.  Le choix variétal est également primordial pour cette rouille puisqu’il conditionne l’intensité des épidémies. L’observation du niveau de cette maladie en saison est recommandée à partir du stade 2 nœuds.

 

  • L'oïdium causé par Blumeria graminis se distingue par la présence d’un duvet blanc cotonneux qui apparaît principalement sur la face supérieure des feuilles (photo 9). Au fil du temps, le feutrage peut prendre une teinte brune ou grise et des petites ponctuations noires peuvent apparaître (photo 10). Après une pluie, les traces de l’attaque restent visibles sous forme de taches chlorotiques. Cette maladie est moins fréquente ces dernières années et peu dommageable notamment si la fumure et la densité de culture sont raisonnées. Cette maladie n’est préoccupante que si elle atteint les feuilles supérieures, il ne convient donc pas de traiter si elle reste dans les étages inférieurs.

 Des compléments d’informations sont disponibles sur les sites :

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A.Nysten

Le prochain avis est prévu pour le 02 avril.


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