CePiCOP - 20.05.2025 - Blé dur : protection et fertilisation en fin de cycle

Cliquer sur confirmer pour supprimer cet avertissement.

Céréales
None
Figure 1 : le blé dur est en floraison, des étamines sont visibles au niveau des
épis – variété Anvergur (Gembloux, le 20 mai 2025)

La montaison est maintenant terminée pour le blé dur. En effet, les épis sont désormais sortis et bien visibles dans la plupart des parcelles. Certaines variétés précoces ont même déjà dépassé ce stade et débutent actuellement la floraison (BBCH 65).  Des étamines peuvent ainsi être observées sur les épis de variétés comme Anvergur, Danube, Platone, RGT Kapsur ou encore Rocaillou.

Même si elle ne dure que quelques jours, la floraison est une période sensible durant laquelle les nouveaux épis peuvent être attaqués par différentes espèces de fusarium. La contamination par ces champignons est surtout problématique sur le plan sanitaire car ils produisent de nombreuses mycotoxines qui peuvent rendre le grain produit impropre à la consommation.  Néanmoins ce processus est fortement dépendant des conditions météorologiques durant la floraison. En effet, une humidité persistante pendant plusieurs jours et des précipitations importantes sont nécessaires pour que ces agents pathogènes puissent infester la céréale. D'autres facteurs comme le précédent ou l'absence de travail du sol peuvent également favoriser la présence de ces champignons. 

Or, les prévisions météorologiques actuelles semblent annoncer le retour de la pluie dans les prochains jours.  Même si de l'incertitude persiste sur la localisation et l'importance de ces précipitations, il est primordial pour une céréale destinée à l'alimentation humaine, comme le blé dur d'adapter son programme fongicide afin de prévenir tout risque d'infestation de l'épi par des fusarium. 

Par ailleurs, la pression exercée par la rouille jaune semble s'être accentuée ces derniers jours. Si durant la montaison, des pustules de rouille jaune ont pu être signalées à de rares reprises dans des parcelles de blé dur, des symptômes plus importants ont été observés récemment sur le feuillage de certaines variétés comme Platone, RGT Kapsur, Wintergold et Wintersonne.

Au niveau de la protection, plusieurs possibilités s'offrent à vous pour lutter contre ces différentes maladies fongiques. Si vous avez réalisé un premier traitement (T1) au stade deuxième nœud (BBCH 32), il vous est recommandé, si ce n'est pas encore fait, d'effectuer maintenant le second traitement prévu à l'épiaison (BBCH 55).

Si vous avez appliqué un premier traitement au stade dernière feuille étalée (BBCH 39), il est vous est recommandé de compléter votre schéma de protection avec un second traitement positionné à la floraison (BBCH 65). Cette application pourra également être réalisée dans les prochains jours. Pour rappel, avant d'opter pour un produit, une vérification sur Phytoweb est nécessaire. Vous pouvez également retrouver cette information dans les pages jaunes du Livre Blanc Céréales.  

Pour la fertilisation azotée, une dernière fraction de 40 kg N/ha peut également être appliquée sur les parcelles de blés dur qui ont maintenant atteint le stade épiaison (BBCH 55).  Cet azote apporté tardivement aura surtout un effet sur la teneur en protéines et n'aura que peu d'influence sur le rendement.  Pour rappel, une teneur élevée en protéines est primordiale pour mieux valoriser les lots de blé dur et est également importante pour limiter le risque de mitadinage.  Il est recommandé de positionner ce passage avant les précipitations prévues dans les prochains jours afin de favoriser la mise à disposition de l'azote pour la plante.  Il est également conseillé de réaliser cet apport sous forme solide afin de ne pas endommager les épis.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements, vous pouvez contacter Rodrigo Meza du CRA-W à l'adresse suivante : wr.meza@cra.wallonie.be ou par téléphone au 0471/49.07.27

R. Meza


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie
©  Cet avis ne peut être diffusé sans l’accord du  CePiCOP