CePiCOP - 02.06.2020 - CÉRÉALES - 2 juin 2020 (C17)

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Escourgeon

Il n’y a désormais plus d’observations dans notre réseau pour cette saison (voir avis C11 pour les conseils).

Froment

Stades : La majorité des parcelles sont au stade épiaison ou floraison.

Maladies : Dans notre réseau de parcelles non traitées, les observations systématiques sont terminées. Veillez à surveiller la rouille brune pour les variétés qui y sont sensibles en cette fin de saison chaude et sèche.

Ravageurs : Les céréales n’auront pas eu à souffrir des ravageurs au cours de ce printemps. Un traitement insecticide n’est donc pas recommandé.

Cultures de printemps

Stades : les orges de printemps et les avoines ont atteint des stades qui varient en fonction de la localisation et de la date de semis. Actuellement les stades dans les sites observés sont aux stades de l’épiaison.

Maladies : La pression des maladies est actuellement relativement faible.

Dans notre réseau de parcelles non traitées, les observations systématiques sont terminées. La plupart des parcelles sont au stade épiaison ou floraison.

Il est recommandé d’observer vos terres avant de décider d’un éventuel traitement, il est tout à fait possible de ne pas traiter son champ si la pression en maladies est faible et que la variété emblavée est tolérante (notamment vis-à-vis de la rouille brune). Vu les conditions climatiques de cette saison, les risques de perte en cas de non traitement sont faibles cette année.

De nouveau, peu de précipitations annoncées cette semaine, toutefois, dans le cas où un traitement est réalisé dans les prochains jours, il convient de prendre en compte le risque de rouille brune sur variétés sensibles et d’infection par la fusariose des épis sur les variétés sensibles à cette maladie (fig. 1). Pour la fusariose des épis, les situations à risque sont principalement les cultures de froment (les épeautres sont généralement moins sensibles) de variétés sensibles avec un précédent froment ou maïs, particulièrement lorsque les cannes sont encore apparentes dans la parcelle. Le temps humide (orage, …) favorise le développement de la maladie et il est important d’agir localement en fonction des pluies qui sont programmées et des orages qui sont souvent très localisés. C’est au stade floraison (au plus tard entre le début et la mi floraison, stade BBCH61 à 65) que l’on peut intervenir si nécessaire contre la fusariose de l’épi. L’utilisation de prothioconazole à la floraison est très efficace pour lutter contre les pathogènes de la fusariose (Fusarium spp. et Microdochium spp.) mais s’il est utilisé dans un traitement précédent, d’autres molécules doivent être privilégiées pour ce traitement comme  le tébuconazole ou le metconazole

 

 

 

Recommandations selon la situation :

  • Si traitement réalisé au stade BBCH32, attendre 3-4 semaines et effectuer un traitement relais aux alentours de l’épiaison avec un produit à base de prothioconazole (si celui-ci n’a pas encore appliqué).

 

  • Si traitement réalisé au stade BBCH39, attendre la floraison. S’il y a un risque de fusariose sur les épis, alors il est intéressant de privilégier des traitements avec une triazole seule (tébuconazole, metconazole ou prothioconazole) et une strobilurine si la variété est plus sensible à la rouille brune.

 

  • Je n’ai pas encore traité et ma parcelle est au stade de l’épiaison (BBCH51-59), alors un traitement peut être envisagé si des maladies sont visibles au champ et il sera composé d’un SDHI + triazole (+ strobilurine si la variété est sensible à la rouille brune, excepté si utilisation du benzovindiflupyr car très efficace contre la rouille brune).

 

  • Je n’ai pas encore traité et ma parcelle est au stade de la floraison (BBCH61-69), je peux effectuer un traitement avec une triazole seule ou accompagné d’un strobilurine si la variété est sensible à la rouille brune.

 

  • Je n’ai pas encore traité et je n’observe aucun symptôme de maladies y compris sur les feuilles du bas, je ne traite pas et économise le prix d’un traitement.

Pour rappel, les molécules SDHI ne doivent être utilisées qu’une fois par saison et l’alternance des substances actives est importante pour conserver leur efficacité. Un point sur les changements et alternatives des substances actives en froment est disponible dans le Livre Blanc des Céréales de février 2020 (page 5/8).

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A. Nysten

Les céréales n’auront pas eu à souffrir des ravageurs au cours de ce printemps. La cécidomyie orange a partiellement émergé au cours de l’épiaison du blé, mais les soirées très sèches et fraiches ont contrarié les vols et les pontes. Les pucerons quant à eux sont bien maîtrisés par les auxiliaires.

Les insectes les plus visibles cette année sont les criocères (= « lémas »), qui rongent le bout des feuilles, ce qui peut donner l’impression d’un dégât important. Cet effet assez spectaculaire laisse facilement croire que le dégât de cet insecte est important. Il est en fait très limité, et il est exceptionnel qu’un traitement insecticide s’avère rentable sur ce ravageur.

Les observations sur les ravageurs se terminent donc sur cette note favorable.

Coordination scientifique : Groupe « Ravageurs », M. De Proft

Orge de printemps :

En fonction de la localisation et de la date de semis, les orges de printemps ont maintenant atteint des stades relativement différents. Les orges sont au stade émergence de l’épis à Lonzée et Schockville.

Avoine :

Le stade des avoines varie lui aussi en fonction de la localisation et de la date de semis. Actuellement les stades des avoines dans les sites observés sont à l’épiaison.

L’avoine étant une plante rustique, un fongicide n’est pas toujours valorisé par la culture. Le conseil est donc de surveiller ses parcelles et de traiter, de préférence après le stade BBCH 39, que si des maladies sont observées dans sa parcelle.

Coordination scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Bodson et R. Meurs

Réalisés grâce au concours et au soutien : du SPW-Direction de la Recherche et du Développement, du BWAQ asbl, du CARAH asbl, du CRA-W, du CORDER asbl, de la Province de Liège – Agriculture, de ULg-GxABT, de l'OPA qualité Ciney asbl, de Réquasud asbl. 

Cet avis ne peut être diffusé sans l’accord du CePiCOP


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