CePiCOP - 24.04.2018 - CÉRÉALES - 24 avril 2018 (C07)

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Événements

De fortes pontes de criocères sont signalées en avoine et autres céréales de printemps. Actuellement, elles ne requièrent aucune intervention, mais lorsque les jeunes larves entameront leur phase alimentaire, il est possible que ces champs très attaqués devront être traités. Dans l’immédiat, l’heure est à l’observation !

Coordination  scientifique : Groupe « ravageurs », M. De Proft

EN ESCOURGEON

  • Dernière fraction de la fumure azotée : Les escourgeons sont majoritairement au stade dernière feuille, moment où la dernière fraction de la fumure azotée doit être appliquée. Les observations effectuées dans les essais et dans quelques parcelles indiquent qu’il n’y a pas lieu de modifier la dose recommandée pour cette fraction dans la fumure de référence (25-75-75). Cette dose de référence doit être modulée en fonction des paramètres culturaux de la parcelle et de l’état de la culture (voir les recommandations et le calcul de la dose à la parcelle sur www.cereales.be).
  • Régulateur de croissance : Le régulateur de croissance à base d’éthéphon destiné à protéger la culture vis-à-vis des risques de verse doit être appliqué au stade « dernière feuille » en association avec le traitement fongicide de dernière feuille.

EN FROMENT

  • Les  tous derniers semis de froment   sont au stade redressement et sont aptes à recevoir la fraction azotée de redressement et le traitement régulateur à base de chlorméquat.

Coordination  scientifique : Groupe « phytotechnie », Bernard Bodson et Benjamin Dumont

Des attaques de mouche grise se manifestent actuellement dans certains champs par le dessèchement d’une proportion variable de pousses. Les plantes touchées présentent des talles dont la plus jeune feuille jaunit ou sèche, et se détache sans résistance lorsqu’on la tire. Une feuille ainsi prélevée apparait rongée à sa base, où l’on peut trouver un petit asticot blanchâtre de 2 à 8 mm de long.

Ces attaques sont assez rares et presque partout insignifiantes. Toutefois, dans certaines parcelles semées tard, le dégât peut localement être plus important. La migration des larves dans les sols a partiellement réussi, malgré une première partie d’hiver très pluvieuse entraînant la compaction des sols. Le gel survenu en fin d’hiver, malgré sa tardivité, a donc été favorable à l’insecte.

Il ne sert à rien d’intervenir de quelle que façon que ce soit. A moins d’attaques très importantes, les pertes de talles seront compensées par le tallage.

Coordination  scientifique : Groupe « ravageurs », M. De Proft

Résumé

La pression en maladie est relativement faible mais les maladies sont bien présentes. Il faut donc bien surveiller ses parcelles. Si le stade dernière feuille étalée (BBCH39) est atteint, une protection devrait donc être envisagée.

Avancement des cultures

Le stade dernière feuille étalée (BBCH39) est atteint dans la plupart des parcelles et proche de l’être dans les autres. 

Pression en maladies

Lhelminthosporiose, bien que présente, est souvent peu préoccupante. En effet, elle est observée dans 11 des 13 parcelles du réseau mais ne touche les F-2 que dans quatre parcelles seulement. Dans deux de celles-ci, à Pailhe et Kemexhe, la fréquence d’infection n’atteint que maximum 5% sur Quadriga et Tonic (variétés résistantes, au stade 37 et 39 respectivement), et la gravité des symptômes est également très faible, ne dépassant pas le pourcent.

La situation des parcelles à Assesse et à Namêche est différente. Respectivement emblavées avec Quadriga et Tonic et toutes deux au stade 33, 15% des F-1 sont touchées pour la première et 35% des F-2 pour la deuxième. 

La rhynchosporiose est présente sur le bas des plantes dans 10 parcelles du réseau. Sa fréquence ne dépasse cependant pas 10% des plantes. Les sensibilités variétales ne sont pas marquées.

La rouille naine est présente partout sauf à Assesse et Namêche. Elle est présente sur moins de 50% des plantes dans tous les cas et ne touche que les F-2 au maximum.

L’oïdium n’est pas signalé à l’exception de 5 parcelles à Pailhe, Milmort et Kemexhe. 30% des F-2 du Rafaela sont touchées à Pailhe, dans les autres cas seul le bas des plantes présente des symptômes d’oïdium.

Recommandations

Même si la pression en maladie est faible actuellement, la protection fongicide devrait être envisagée dans les parcelles ayant atteint le stade dernière feuille étalée (BBCH39). Ce stade est atteint dans la plupart des parcelles. En effet, les résultats des dernières années montrent qu’un traitement unique au stade dernière feuille s’avère indispensable quelle que soit la variété. Dans ce cas, l’utilisation de chlorothalonil permettra de lutter contre une éventuelle future pression de ramulariose qui n’est pas encore présente.

Pour les parcelles qui ont été traitées au stade 31, il est souhaitable de respecter un délai de trois semaines avant l’application du deuxième traitement. De cette manière, le premier traitement est mieux rentabilisé et la protection est étalée sur une plus longue période.

Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

Résumé

Le temps sec et chaud de la semaine écoulée a favorisé le développement des plantes plus que celui des maladies. La pression en maladies est relativement faible même si la présence de rouille jaune est signalée à différents endroits. L’observation des parcelles est très importante afin de détecter la présence éventuelle de foyers actifs de rouille jaune et de juger de la pression des autres maladies.

Avancement des cultures

La majorité des parcelles a atteint le stade 1er nœud (BBCH31) et un tiers est déjà au stade 2ème nœud (BBCH32).

Pression en maladies

La septoriose est présente dans l’ensemble des parcelles du réseau où elle est observable dans le fond de végétation ou sur les F-2. Sur celles-ci, maximum 15% des plantes sont touchées à des gravités inférieures au pourcent. D’après le modèle de prévision épidémiologique PROCULTURE, il n’y a pas eu de période d’infection récemment.

L’oïdium est observable dans le fond de végétation de 7 des 29 parcelles du réseau et sur les F-2 des 4 parcelles à Mortroux où un tiers des talles est touché. Les seuils de nuisibilité ne sont pas atteints.

La rouille jaune est signalée dans 7 parcelles également. Dans 3 parcelles au stade 31, les F-2 sont touchées. De gros foyers actifs sont observés sur KWS Smart à Eben Emael. Des symptômes sont également observés sur Porthus, Sacramento et Reflection à Eghezée.

La rouille brune n’est pas signalée dans les parcelles observées.

Recommandations

L’observation des parcelles est primordiale pour le moment. Si des foyers actifs de rouille jaune sont observés sur une variété sensible (cote - ou - - dans le Livre Blanc) au stade 31, un traitement peut être envisagé. Un traitement au stade 32 est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est présente sur une variété peu tolérante (cote =, - ou - - dans le Livre Blanc).

Dans les parcelles indemnes de rouille jaune et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39). C’est le cas dans la plupart de nos parcelles d’essai pour le moment. Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients (l’obligation d’effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie). Au contraire, faire l’impasse donne la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.

Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

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