CePiCOP - 03.05.2021 - la culture a besoin d’eau et de chaleur !

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Le développement de la culture de colza est entravée par les températures froides et la sécheresse des dernières semaines. Outre les boutons avortés, on peut voir sur les plantes de certains champs des hampes principales avec des petites siliques jaunes à cause du froid du mois d'avril 2021 ! (Photo en illustration). Les méligèthes ne présentent plus un risque pour la culture. Actuellement, on peut trouver dans certaines parcelles du réseau des charançons des siliques en nombre limité. Pluies et hausse des températures seront les gages d'une bonne compensation et d'une bonne fécondation du colza.

Après un mois d’avril particulièrement froid et sec, les conditions météo marquent la culture de colza d’hiver, malgré un bon ensoleillement.  Les températures sont encore trop basses, dépassant rarement 15°C.  Le gel nocturne, fréquent en avril, est encore présent en ce début du mois de mai.

La taille du colza d’hiver et la production de biomasse sont plus faibles que la normale.  Les sols sont toujours froids et desséchés par le vent du N-NE.  La floraison qui a démarré il y a quelques semaines pour les variétés les plus précoces, continue au ralenti.  Elle se fait attendre pour les variétés tardives qui présentent les premières fleurs.  Les différences variétales sont bien visibles.

Les différences variétales sont bien visibles: variété tardive à gauche - variété précoce à droite

 

On trouve actuellement des boutons avortés et de nombreuses petites siliques jaunes qui traduisent des conditions stressantes pour les plantes.

 

Pour assurer une bonne fécondation, il faudra compter sur les pluies annoncées prochainement et la remontée des températures en fin de semaine pour que la floraison s’accélère et que les insectes pollinisateurs puissent butiner le colza d’hiver.

Les ramifications secondaires ne se développeront et les compensations ne pourront avoir lieu que si la plante est bien alimentée en eau.

Côté insectes ravageurs, les méligèthes sont toujours piégés et présents dans les plantes, mais en nombre réduit (en moyenne, inférieur à 1 méligèthe par plante dans 25 champs sur 31 suivis ce lundi 3 mai 2021; 3 champs comptent une présence de 2 à 6 méligèthes par plante). Ils ne représentent plus de danger dans une culture en fleur.

Les charançons des siliques ont été repérés dans 20 champs sur 31, en progression par rapport à la semaine précédente. Leur présence est encore très faible : de 1 à 4 individus pour 40 plantes.  Ces insectes sont à surveiller de près pendant la floraison, surtout lorsque les températures vont remonter et favoriser les vols d’insectes.  Les siliques les plus sensibles sont celles ayant une longueur comprise entre 2 et 4 cm.  L’arrivée de ces insectes est repérée en bordure de parcelles.  Le prochain weekend avec de très bonnes températures annoncées, sera donc à surveiller.

Charançon des siliques

 

 

Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP


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