CePiCOP - 08.06.2021 - Suivi des cultures

Avertissements
Communications
Événements

Céréales & froment au-delà du stade BBCH51, présence de septoriose, pucerons et criocères sur toutes les parcelles observées

Escourgeon

Il n’y a désormais plus d’observations dans notre réseau pour cette saison (voir avis précédents pour les conseils).

Froment

Stades : Toutes les parcelles sont en épiaison, au-delà du stade BBCH51. Les parcelles les plus avancées sont en début floraison. Les feuilles maintenant observées sont les quatre dernières feuilles définitives (F1, F2, F3 et F4) pour toutes les parcelles.

Maladies : La septoriose est présente sur l’ensemble des parcelles observées.

Les observations maladies en froment sont maintenant terminées.

Ravageurs : Des pucerons et des criocères sont observés, mais leurs populations sont faibles. Les températures estivales favorisent la sortie des ravageurs mais également celle de leurs auxiliaires.

Céréales de printemps

Stades : Toutes les parcelles sont en épiaison, au-delà du stade BBCH51. Les parcelles les plus avancées sont en début floraison. Les feuilles maintenant observées sont les quatre dernières feuilles définitives (F1, F2, F3 et F4) pour toutes les parcelles.

Maladies : La septoriose est présente sur l’ensemble des parcelles observées.

Les observations maladies en froment sont maintenant terminées.

Ravageurs : Des pucerons et des criocères sont observés, mais leurs populations sont faibles. Les températures estivales favorisent la sortie des ravageurs mais également celle de leurs auxiliaires.

Les parcelles observées dans le réseau CePiCOP ne sont pas traitées durant toute la période d’observation. Les informations concernant la présence des maladies peuvent ne pas correspondre avec les observations de vos parcelles qui ont, généralement, déjà eu une protection fongicide.

Constats dans le réseau CePiCOP

Variétés observées le 7 juin 2021 : GLEAM, KWS DORSET, KWS SMART, LG SKYSCRAPER, WINNER

Date de semis :  du 19/10 au 18/11/2020. Pour plus d'info, consultez la page « maladies » du Livre Blanc des Céréales

Septoriose
Les pluies de la fin de la semaine dernière ont permis de faire grimper l’infection sur les étages foliaires supérieurs. Les températures de saison ainsi que les conditions plus sèches de ces prochains jours devraient ralentir l’évolution de la septoriose. La septoriose est présente dans toutes les parcelles du réseau (=parcelles non traitées). Elle est observée sur l’avant dernière feuille (F2) et parfois même sur la dernière feuille. Jusqu’à 100% des F3 et F4 montrent des symptômes de septoriose dans ces parcelles. Le pourcentage de surface foliaire touché en F2, F3 et F4 reste faible (jusqu’à maximum 3% des F2 et 13% des F2). Si vos parcelles ont été correctement suivies et traitées à temps, vous ne devriez pas observer le même scénario que dans le réseau.
Rouille jaune
Quinze des dix-huit parcelles du réseau montrent des pustules de rouille jaune. Les pustules sont observées en F2, F3 et F4. La fréquence de feuilles infectées ne dépasse pas les 40% des F3 et les 30% des F2. La surface foliaire touchée est, dans tous les cas, très faible (jusqu’à 1% des F2 et 3% des F3). La présence s’explique par les températures parfois assez fraiches de la semaine dernière mais cette maladie ne devrait plus évoluer vu les températures estivales actuelles et annoncées.

 

Maladies des épis :

La fusariose des épis peut être causée par deux types de pathogène : Microdochium spp. et Fusarium spp. Les situations à risque sont principalement les cultures de froment (les épeautres sont généralement moins sensibles) de variétés sensibles avec un précédent froment ou maïs, particulièrement lorsque les cannes sont encore apparentes dans la parcelle. Le temps humide (orage, …) favorise le développement de la maladie et il est important d’agir localement en fonction des pluies qui sont programmées et des orages qui sont souvent très localisés.

Deux épis de droite : Fusarium spp. / Deux épis de gauche, Microdochium spp.

Le contrôle de la maladie au moyen de fongicides est plus efficace lorsqu’il est réalisé avant les pluies contaminatrices, du stade épi dégagé jusqu’à la floraison.  C’est au stade floraison (au plus tard entre le début et la mi floraison, stade BBCH61 à 65) que l’on peut intervenir si nécessaire contre la fusariose de l’épi. Les produits à base de prothioconazole sont à conseiller dans les situations à risque afin de contrôler à la fois Fusarium spp. et Microdochium spp. Ce traitement est efficace sur les fusarioses à partir du stade épiaison (idéalement 80% des épis dégagés). Fusarium spp., lorsqu’il est identifié, peut quant à lui être contrôlé au moyen d’autres substances actives comme le tébuconazole et metconazole. Ces deux traitements devront être appliqués au moment de la floraison (début à mi-floraison) pour être efficaces, ce qui restreint considérablement la période de traitement possible. 

Recommandations :

En fonction de la protection fongique que vous avez déjà apportée à votre culture, voici les dernières recommandations :

  • Si un traitement a été réalisé au stade 32 et qu’il s’agit d’une variété sensible à la septoriose et/ou la rouille brune et/ou fusariose de l’épi à réaliser un traitement « relais » maximum 4 semaines après le premier.
  • Si un traitement a été réalisé au stade 39 et qu’il y a un risque de fusariose de l’épi et/ou qu’il s’agit d’une variété sensible à la rouille brune à Traitement conseillé au stade épiaison.
  • Si un traitement a été réalisé au stade 39 et qu’il s’agit d’une variété peu sensible à la rouille brune et peu de risque de fusariose de l’épi il n’est pas nécessaire de traiter (schéma de traitement unique au stade BBCH39)
  • Si aucun traitement n’a encore été réalisé et qu’il y a une pression en maladie élevée à traitement conseillé au plus tard au stade BBCH65 (floraison).
  • Si aucun traitement n’a encore été réalisé et que la pression en maladie est faible à il n’est pas primordial de traiter. Un itinéraire sans aucun traitement fongicide est possible sur variété peu sensible.

Pour chaque schéma de protection, il est conseillé de respecter 3 principes de base :

  • L’alternance des substances actives
  • L’association de substances actives d’au moins deux modes d’action différents
  • Une utilisation de SDHI par saison maximum

Soure: Livre Blanc « Céréales », Edition février 2021

 Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, H. Wera

Les criocères (lémas) sont bien visibles en céréales de printemps et marquent par des stries le bout des feuilles. Toutefois, malgré que cela donne une impression de dégât, il est exceptionnel qu’un traitement insecticide s’avère rentable sur ce ravageur.

Orge de printemps

Les orges semées à Ath le 8 mars sont au stade « épiaison » (BBCH52 à 55) et ceux de Lonzée (le 2 mars) ont dépassé le stade « gaine éclatée » (BBCH49). De l’helminthosporiose et des pustules de rouille naine principalement sont visibles dans les parcelles et atteignent, dans certains cas, les étages supérieurs (F2) des plantes. Un traitement contre l’ensemble des maladies peut être réalisé pour les parcelles qui ont atteint le stade dernière feuille étalée (BBCH39).

Avoine de printemps

Les parcelles d’avoine présentes sur le site de Lonzée sont au stade « gonflement de la gaine » (BBCH43). Les traitements fongicides en avoine sont rarement rentabilisés. Les avoines observées sont globalement saines. Les températures estivales pourraient favoriser la rouille couronnée (pustules de rouille qu’on retrouve sur l’avoine). Il est suggéré d’observer vos terres et il n'est pas conseillé de mener une intervention fongicide si cela n’est pas nécessaire.

Coordination scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Dumont et A. Nysten

Les populations de pucerons observées cette semaine restent faible. La présence de ce ravageur est rarement préjudiciable pour le rendement. Les températures estivales de ces derniers jours favorisent la sortie des ravageurs mais également celle de leurs auxiliaires.

Ensuite pour les Cécidomyes … Le CRA-W nous informe que :     

Cette année, les premières pluies inductrices (Pluies + 13°C) ont eu lieu entre le 9 et le 14 mai.

Selon les régions et les températures, les émergences d’adultes se sont et vont se produire aux périodes suivantes :

  • Hainaut Occidental : 3-7 juin
  • Hesbaye : 4-8 juin
  • Condroz : 6-10 juin

Les premières émergences (4 et 5 juin) ont été perturbées par les orages (fortes pluies et vents).

Les adultes de cécidomyies sont fragiles et beaucoup d’entre eux n’ont pas survécu.

Hier (6 juin), de nouvelles émergences ont eu lieu.

Les adultes femelles sont maintenant présentes dans les froments mais :

  • De nombreux froments ont déjà atteint le stade floraison ou sont en passe de l’atteindre. (ils sortent donc de la phase de vulnérabilité et ne seront pas affectés par les larves).
  • Un grand nombre de variétés résistantes ont été emblavées cette année (voir tableau ci-dessous) et ne nécessite aucun traitement.
  • Les nombres de cécidomyies observées comme ceux qui  nous ont été rapportés sont faibles à très faibles (2-3 cécidomyies par m²).

Cela ne justifie pas de traitement. Je vois pour l’instant deux explications à ces faibles populations :

  • La durée entre le réveil des larves (sortie de diapause) et la pluie chaude (pluie inductrice de la pupaison) a été très longue (30 mars-10 mai) et une partie des larves s’est rendormie (retournée en diapause).
  • Les traitements insecticides réalisées en betteraves contre les pucerons dans les derniers jours ont détruit de nombreuses cécidomyies (qui émergent traditionnellement des champs de betterave et maïs).

On attend une vague plus importante aujourd’hui en réponse au 8 L tombé le 16 mai mais il est désormais clair que 2021 ne sera pas une année à cécidomyie.

Les seuls champs qui méritent une visite ce soir sont les petits champs (phénomènes de concentration), semé en novembre ou plus tard avec une variété sensible (voir la liste ci-dessous).

Dans ces derniers, si les cécidomyies atteignent 20-30 insectes/m², alors seulement le traitement s’avèrera rentable.

Liste des variétés et leur sensibilité à la cécidomyie orange du blé.

  • Variétés Sensibles

Anapolis; Annecy; Antibes; Apostel; Avignon; Bennington; Bergamo; Campesino; Chevignon; Cubitus; Edgar; Graham; Informer; KWS Extase; KWS Salix; KWS Talent; LG Keramik; Limabel; Mentor; Peter; Porthus; Ragnar; RGT Reform; Solange CS; Sorbet CS; SU Ecusson; SU Trasco; Winner; WPB Bridge; WPB Calgary

  • Variétés Résistantes

Amboise; ChildericCrosswayGleam Hypocamp; Imperator; KWS Dorset KWS Keitum; KWS Smart; LG Apollo; LG Initial; LG Lunaris; LG Skyscraper; LG Spotlight; LG Vertikal; Positiv; RGT Clipso; RGT Gravity; RGT Lexio; RGT Volupto; Safari

  • Variété Semi-tolérant

Hyking

Cécidomyies en train de pondre (le soir) par G. Jacquemin

 

Coordination scientifique : Groupe « Ravageurs », A. Nysten et R. Blanchard


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W CePiCOP OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie