Nos avis hebdomadaires basés sur les observations effectuées dans un réseau de champs distribués sur toute la région céréalière ont débuté dans les premiers escourgeons levés.
Date(s) : Observations 04 octobre 2021 / Semis escourgeon du 24 septembre à début octobre
Réseau : 8 parcelles d’escourgeon réparties dans les localités suivantes : Brabant wallon (Plancenoit), Hainaut (Obaix), Namur (Gembloux, Clermont, Corroy-le-Château, Falmagne, Meux, Thy-le-Château).
Les escourgeons les plus précoces sont au stade une feuille. Les populations de pucerons vont de 0 à 3 % de plantes occupées par au moins un puceron. Beaucoup de champs d’escourgeon semés plus tard commencent à peine à lever et sont toujours indemnes de pucerons. Cette situation illustre, s’il en était encore besoin, l’intérêt de ne pas se précipiter à semer l’escourgeon. Plus on sème tôt, plus on expose la culture aux pucerons et aux risques de jaunisse nanisante. Des pucerons collectés dans les premières parcelles levées sont en cours d’analyse afin d’en déterminer le pouvoir virulifère.
Actuellement, aucun traitement n’est recommandé.
Notre surveillance continue.
Liste de variétés tolérantes à virus de la JNO
En lutte intégrée, la variété est un des leviers. Les variétés tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge sont KWS Joyau, LG Zebra, LG Zeta, LG Zodiac, LG Zoro, Sensation, KWS Exquis, KWS Feeris. Dès lors, même si des pucerons y étaient observés en grand nombre, ces variétés ne justifieraient aucun traitement insecticide.
Ne pas confondre « pied chétif » et jaunisse nanisante
En automne 2018, pour la première fois, le virus du pied chétif du blé avait été formellement identifié en Belgique. Ce virus transmis par cicadelle provoque des symptômes rappelant ceux de la jaunisse nanisante : rabougrissement pouvant aller jusqu’à la mort des plantules. Ces symptômes se marquent de façon plus dispersée que ceux de la jaunisse nanisante, par petits spots de quelques plantes voisines, et affectent plutôt les bords de champs. Ils touchent les variétés tolérantes à la jaunisse nanisante de l’orge tout autant que les autres. Cette virose connue depuis 1990 dans le centre de la France profite des automnes doux et prolongés, favorables à l’activité et aux déplacements de son vecteur : une cicadelle appelée Psammotettix alienus. Actuellement, l’impact de cette virose est très limité et ne justifie aucune précaution particulière. Le réflexe le plus utile en cas de doute est de signaler ces observations au CePiCOP.