CePiCOP - 08.05.2018 - CÉRÉALES - 08 mai 2018 (C09)

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A partir du moment où la dernière feuille pointe (BBCH 37), il y a lieu d’appliquer la dernière fraction de la fumure azotée.

La dose  de référence à moduler selon les conditions culturales de la parcelle, les doses déjà appliquées et l’état de la culture  définie lors dans le Livre blanc 2018 est 65 kg N/ha  pour la modulation voir le site internet www.cereales.be

 

Les observations dans les essais fumure et dans des parcelles de référence indiquent qu’il n’y a pas lieu de corriger la dose de référence.

L’application peut être réalisée sous forme solide ou liquide.

Si on choisit de l’appliquer sous forme liquide, il convient d’être prudent afin d’éviter d’occasionner des brûlures importantes aux feuilles supérieures de la culture. Les précautions suivantes doivent être prises :

  • Ne pas appliquer en plein soleil et lorsqu’il y a des vents du nord et de l’est
  • Utiliser des jets à grosses gouttes (rain drop) ou des jets filets qui permettront à l’engrais liquide d’atteindre le sol
  • Il est souhaitable que la culture reçoive des précipitations même légères dans les jours qui suivent l’application
  • Ne pas appliquer en mélange de l’engrais liquide avec des produits phytosanitaires.

Coordination  scientifique : Groupe « phytotechnie », Bernard Bodson et Benjamin Dumont

Toutes les parcelles ayant dépassé le stade dernière feuille étalée, il n’y a plus d’observation systématique prévue dans notre réseau. La période s’étalant entre le stade dernière feuille étalée (BBCH39) et le stade sortie des barbes (BBCH49) est l’intervalle pivot pour la protection fongicide des escourgeons. Un traitement à ce stade permet de lutter contre les maladies déjà présentes mais aussi de prévenir l’apparition de la ramulariose.  Il est conseillé d’utiliser les spécialités à base de carboxamides en mélange avec une triazole et/ou une strobilurine pour couvrir le spectre de maladies et être rémanent. Il est également conseillé d’appliquer du chlorothalonil car c’est le dernier produit encore réellement efficace contre la ramulariose.

 Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

Selon le modèle prédictif des émergences de cécidomyie orange, ces dernières pourraient commencer au cours des prochains jours. Les vagues d’émergence répondent à des pluies « inductrices de nymphose ». La première vague, qui devrait se produire tout prochainement, répond aux très faibles pluies du 10 avril. Elle ne devrait donner lieu qu’à très peu d’émergences. La deuxième vague, répondant aux pluies du 14 et 15 avril pourrait être plus abondante, là où les pluies ont été les plus généreuses. Cette vague devrait survenir d’ici une dizaine de jours. La vague la plus importante devrait survenir d’ici trois bonnes semaines, conséquence d’une pluie inductrice de la fin avril.

Les émergences démarrent, mais sur la pointe des pieds. De toute manière, elles n’ont aucune conséquence tant que les épis sont protégés par les gaines. Dans les jours qui viennent, les avertissements pourront préciser les risques, à la lumières des observations effectuées sur le terrain.

Coordination  scientifique : Groupe « ravageurs », M. De Proft

Résumé

Selon les dates de semis et les localités, les parcelles sont actuellement majoritairement au stade 2ème nœud ou au stade dernière feuille pointante. La pression en maladie varie d’une emblavure à l’autre et une observation de ses parcelles à ce stade nous paraît indispensable pour adapter votre stratégie.

 

Pression en maladies

La septoriose est présente dans le fond de végétation de l’ensemble des parcelles. Elle touche les F4 dans 11 emblavures où elle est présente sur maximum 25% des talles avec des niveaux de gravité faibles (moins de 4% de surface foliaire symptomatique).

Ces dernières semaines, les conditions météorologiques n’ont pas été similaires partout en Wallonie. Selon Proculture, le Hainaut et la région d’Alleur ont été épargnées par les pluies contaminatrices et aucune infection n’est en incubation sur les F3 pour le moment. Ailleurs, des infections peuvent être en incubation sur les F3 et seront exprimées dans deux semaines. D’ici là, les parcelles devraient avoir atteint le stade dernière feuille étalée et une protection pourra alors être envisagée à la lumière de nos prochains avertissements. Pour le moment, les seuils de nuisibilité (repris dans la partie recommandations de cet avis) ne sont pas atteints dans les parcelles de notre réseau.

L’oïdium est présent dans 10 des 29 parcelles du réseau mais jamais à des niveaux inquiétants. Seules quatre parcelles présentent des symptômes d’oïdium sur maximum 15% des F4. Pour le reste, la maladie reste cantonnée dans le bas des plantes.

En ce qui concerne la rouille jaune, 55% des F3 sont infectées dans une parcelle de Reflection à Pailhe. Ailleurs, 5 à 15% des F4 ou F5 des variétés sensibles montrent des pustules. Des foyers ont été signalés à Nivelles, Jandrain, Mortroux, le Hainaut et le Namurois sur la variété sensible Reflection qui semble particulièrement touchée par cette maladie. Sur les variétés tolérantes, la rouille jaune n’est pas signalée dans le réseau à l’exception de Mortroux et Eben Emael où quelques pustules sont visibles sur les F4 ou F5 (surtout sur Anapolis et Bergamo).

Quelques pustules de rouille brune, ont été détectées sur respectivement 5 et 15% des F5 d’Edgar et Graham à Mortroux. La rouille brune n’est pas signalée dans les autres parcelles du réseau. Les températures plus fraiches annoncées prochainement ne devraient pas permettre son développement. Les parcelles doivent donc être surveillées mais la situation n’est pas alarmante.

 

Recommandations

Pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante (cote =, - ou - - dans le Livre Blanc). Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété peu tolérante à la septoriose si plus de 20% des F-2 présentent des symptômes de cette maladie. Dans les parcelles indemnes de rouille jaune et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39). C’est le cas dans toutes nos parcelles d’essai pour le moment. Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients : premièrement, cela évite de devoir effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et d’autre part, comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est pas protégée dès sa sortie. Au contraire, faire l’impasse donne la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.

Dans les parcelles au stade dernière feuille étalée (BBCH39) et dans lesquelles aucun traitement n’a été effectué, un traitement devrait être envisagé si des symptômes de maladies foliaires sont visibles sur une des trois dernières feuilles et cela peu importe la variété.

Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

Vous trouverez les listes des produits autorisés en céréales réalisées à partir des données du Phytoweb, récemment remis à jour : Cliquez ici


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