CePiCOP - 28.03.2023 - Reprise de la saison: états des différentes cultures

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Escourgeon
  • Stades : la plupart des parcelles du réseau ont atteint le stade BBCH 30 (épi à 1cm), seules 3 d'entre elles sont au stade BBCH 31 (1er nœud).
  • Maladies : vu l'état sanitaire des parcelles, l'avancement des stades phénologiques, les températures basses et le vent annoncé, il n'est pas conseillé de réaliser un traitement fongicide sur vos escourgeons cette semaine.
  • Ravageurs : Présence de pucerons dans certaines parcelles d'escourgeon (et de froment).
  • Fertilisation : Dans le schéma en trois fractions, la deuxième fraction est à apporter au redressement (épi 1 cm).
  • Régulateurs : Stade bientôt atteint mais n'oubliez pas d'attendre les conditions optimales pour ce traitement.
Froment
  • Stades : la phase de tallage touche à sa fin pour la plupart des froments semés au mois d'octobre (BBCH 29) et certaines variétés précoces ont déjà atteint le stade épis à 1cm (BBCH 30). Les parcelles semées en novembre sont encore en plein tallage (BBCH 22-28).
  • Maladies : aucun traitement n'est actuellement requis.
  • Fertilisation : Dans le schéma en trois fractions, la deuxième fraction est à apporter au redressement et les parcelles les plus avancées atteignent déjà ce stade. Pour le schéma en deux fractions, le premier apport peut être apporté dans les parcelles. Plus d'informations sur la fumure dans le Livre Blanc Céréales disponible en ligne https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2023/03/2023-02-2.2.-La-fertilisation-azotee.pdf     
  • Régulateurs : Stade bientôt atteint mais n'oubliez pas d'attendre les conditions optimales pour ce traitement.
Epautre
  • Stades : Une majorité des épeautres achèvent leur tallage et entament la phase de redressement.
  • Fertilisation : La première fraction azotée a été appliquée. Deux ou trois fractions ? Des situations à différencier…
  • Désherbage : La tendance à un recours plus fréquent aux désherbages automnaux, se poursuit tandis que pour les désherbages de printemps, les fenêtres de pulvérisation sont rares.
  • Maladies : Comme les chaleurs de l'automne et l'absence d'hiver le laissaient présager, les maladies sont déjà présentes en sous-étage mais ne nécessitent actuellement aucun traitement.
  • Régulateurs : Stade bientôt atteint mais n'oubliez pas d'attendre les conditions optimales pour ce traitement.
Colza
  • Stades : Les champs de colza d'hiver poursuivent leur développement.  
  • Ravageurs :  Les insectes sont peu nombreux actuellement dans la culture, à cause de la météo.  Ils attendent des conditions printanières pour voler.
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Le tallage de cette saison atteint des niveaux rarement égalés

Selon le calendrier républicain de l'après-révolution française, nous devrions depuis quelques jours être pleinement entrés dans le mois de Germinal (21 mars-20 avril) après avoir subi les affres de Pluviose (20 janvier-18 février) et de Ventose (19 février-20 mars). Un rapide coup d'œil à la fenêtre me confirme que ces mois n'ont pas encore quitté notre pays et que Germinal sera en retard… Paradoxalement au niveau du développement des cultures, nous sommes bien en avance :  dans la plupart des régions, le tallage a pris fin et le stade 30 (épi 1 cm) est en passe d'être atteint.

Densité

Les cultures ont pour l'instant un aspect verdoyant et agréable à regarder mais ne dit-on pas qu'il faut éviter d'être trop beau trop tôt. Le développement est soutenu par un nombre impressionnant de talles. En général on souhaite maximiser le tallage ; l'an dernier pour le renforcer, nous avons même roulé les terres. Cette saison nous pose le problème inverse. Le mois d'octobre a permis des semis plus précoces qu'en 2021. La chaleur des mois d'octobre et de novembre a activé un développement rapide des cultures et en novembre, les premières talles étaient déjà visibles. A l'exception de la première quinzaine de décembre qui fut froide, le reste de l'hiver a, une nouvelle fois, été particulièrement doux, ce qui a permis le développement de nombreux talles. Fin mars, les plantes à plus de 10 talles ne sont désormais plus exceptionnelles et pour certaines variétés, sont devenues la norme. Même les variétés réputées à faible tallage comme Sérénité ou Zollernfit atteignent une moyenne de 7-8 talles dans les semis d'octobre.

Ce tallage abondant associé à une période nuageuse durant la phase de redressement et à une forte disponibilité de l'azote, entraîne un risque très important de verse pour les prochains mois. Dans ces conditions, nous allons, de notre côté, procéder avec prudence et prévoir deux raccourcisseurs tout en réduisant la fertilisation.

Fertilisation

Le temps couvert de ces derniers jours ne facilite pas l’accès aux terres et entraîne une compétition importante entre les talles.

Les premières fractions sont désormais appliquées, et ce parfois depuis plusieurs semaines. Nombreux sont les agriculteurs qui préparent la deuxième. Deuxième ou seconde ? Question importante qui divise les agronomes. Dans la majorité des cas, deux fractions semblent suffire. Il est cependant des situations où passer à trois fractions me semble pertinent. Le premier cas concerne les variétés destinées à la panification telles que Sérénité et pour lesquelles on souhaite renforcer la teneur en protéines. Le second cas intervient durant les années où l'humidité n'est pas limitante et qu'au contraire la disponibilité est telle que les plantes assimilent rapidement tout l'azote apporté. C'est le cas de figure de cette année. En reportant une partie de la deuxième fraction au stade dernière feuille-épiaison, j'espère diminuer le risque de verse.

J'aimerais également tempérer certains discours qui ont été véhiculés dans nos campagnes. Ceux-ci concernent des applications massives (100 unités ou plus) d'engrais dès la première fraction et cela, le plus tôt possible. Ces « conseils » se basent sur des expériences vécues et des constats très récents que je peux comprendre. Lors d'années à printemps sec comme ce fut le cas ces dernières années, ce type d'application a pu donner de bons résultats principalement sur froment, parfois même meilleurs que ceux obtenus par des fumures plus traditionnelles. Ces dernières, plus tardives étant restées indisponibles pour les plantes durant plusieurs semaines du fait du manque d'eau. Cependant appliquer de telle quantité d'azote au stade tallage entraîne de nombreux risques lors d'années « normales ». Les pluies qui ont suivi les applications, ont entraîné une partie de cet azote et une autre part a été prélevée en quantité par les plantes. Comme discuté précédemment, le nombre de talles, déjà très important, a alors atteint des records et depuis l'abondance d'azote empêche la plante de réguler cette densité. Ce dernier mécanisme porte le nom de « régression des talles » et il permet à la plante d'optimiser son nombre d'épis en supprimant ses talles les moins développés ou ceux qui sont mal positionnés. Une fois la phase de redressement entamée, les talles entrent en compétition pour la lumière. Comble de malchance, cette année, les nuages s'invitent également à ce jeu et captent une bonne partie de cette lumière. Les méristèmes gonflés à l'azote se livrent une course frénétique et en oublient d'assurer leur base par le développement des fibres. Voilà ce qui me fait dire que cette saison est à risque très important de verse et ce qui motive le conseil d'appliquer au plus tôt un raccourcisseur (1L cycocel) lorsque l'on se trouve dans la situation décrite.

Désherbage

Les conditions météorologiques actuelles n'offrent que de courtes fenêtres pour l'application des régulateurs et des herbicides. Concernant ces derniers, cependant, de nombreux épeautres implantés en octobre ont été désherbés avant l'hiver. Les herbicides racinaires ont été efficaces et ne nécessitent plus qu'un éventuel traitement complémentaire pour certaines dicotylées telles que les matricaires. Ces traitements anti-dicotylées et cycocel peuvent être combinés en un passage. Cette situation conforte l'intérêt de ces désherbages automnaux qui, avec le réchauffement, deviennent tout doucement la nouvelle norme. Au vu de la situation très humide de ces derniers jours, les passages à la herse étrille et autres désherbages mécaniques, sont postposés à des périodes plus sèches. Au moment d'écrire ces lignes, une fenêtre de pulvérisation semble se dessiner pour mercredi mais je vous invite à consulter le nouvel OAD mis gratuitement à votre disposition sur Agromet.be. Il se nomme Sprayvision et vous renseignera sur les conditions de pulvérisation. Attention, il ne prend pas en compte l'état des sols et la portance de ceux-ci.

Maladies

Il est encore trop tôt pour parler de maladies. Elles sont pourtant déjà bien présentes mais uniquement sur les feuilles les plus anciennes. Ces feuilles qui étaient déjà présentes à l'automne ont été atteintes par la septoriose et l'oïdium qui se sont largement développés à la faveur des températures. Ces conditions favorables aux maladies, l'étaient aussi pour les pucerons. Cependant, les virus de jaunisse et de pieds chétif ne se semblent pas trop répandus. Les désherbages d'automne dont nous avons parlé précédemment, ont souvent été combinés à un traitement insecticide et la période froide du début décembre semble avoir sonné le glas des pucerons présents.

Toutes vos questions ou réflexions concernant l'épeautre et sa culture sont les bienvenues à l'adresse suivante : g.jacquemin@cra.wallonie.be ou par téléphone au 0474/96.12.89.

Groupe « Epeautre », Guillaume Jacquemin

 

 

 

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Les conditions de cette année augmentent le risque de verse.  En effet, l'automne et l'hiver doux qui ont suivi les semis ont favorisé la croissance (trop ?) rapide des céréales.  Les apports azotés du mois dernier, combinés aux précipitations de ces dernières semaines ont également permis le développement des céréales.  Ajoutez à cela un mois de mars fort sombre, invitant les plantes à chercher la lumière en « filant » plutôt qu'en s'épaississant et vous obtenez des céréales denses, présentant une biomasse importante, sans pour autant être épaisses et solides à la base.

Il conviendra donc d'adapter la régulation des céréales, surtout en cas de variétés sensibles et/ou de disponibilité en azote importante.

Actuellement, les céréales vont atteindre le stade opportun à l'application des régulateurs : le stade 1er nœud (BBCH 31) pour les escourgeons et le stade épi 1cm (BBCH 30) pour les froments.

Ces stades devraient être atteints la semaine prochaine dans la plupart des cas, ce qui devrait correspondre avec le retour des conditions climatiques propices à l'application des régulateurs.

SprayVision, un nouvel outil d'aide à la décision déterminant, en fonction des prévisions météorologiques, le meilleur moment pour pulvériser, est disponible sur la plateforme agromet.be.

Groupe « phytotechnie » F. Henriet 

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Cette semaine, les observateurs ont pu faire un tour de plusieurs parcelles en Wallonie afin d'observer ou non la présence de pucerons qui nous avait été signalée ces dernières semaines. Les situations sont très hétérogènes ! Des parcelles d'escourgeon (semées début octobre) à Ere, Ath et à Petit-Leez présentent des pucerons malgré le traitement d'automne. D'autres parcelles sont totalement indemnes de pucerons.  

Vu les quelques jours de gel observés en décembre, les pucerons visibles actuellement sont certainement issus des œufs de la génération précédente et sont donc, au départ, indemnes de virus. Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer dès qu'un puceron est visible dans la parcelle. 

De plus, aucun traitement insecticide n'est recommandé pour les variétés tolérantes à la JNO (liste p.162 JNO).  

 

Groupe « ravageurs » A. Nysten et F. Henriet

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Afin de maximiser les performances de l'association, il est important de ne pas surfertiliser ses parcelles de froment-pois. En effet, une fertilisation trop importante voir trop précoce limite la mise en place et le développement des nodosités (siège de la fixation symbiotique) sur les racines du pois.

Pour cette culture associée, il est recommandé d'apporter une fumure totale de 100 kg N/ha. Cette fumure devra être appliquée selon un schéma en deux fractions. Un premier apport de 40 kg N/ha doit être effectué au stade intermédiaire « tallage-redressement » du froment (BBCH 29).  Ensuite, un second apport de 60 kg N/ha doit être planifié lorsque le froment aura atteint le stade dernière feuille étalée (BBCH 39).

 Pour les associations semées à la fin du mois d'octobre ou au début du mois novembre, la phase de tallage touche à sa fin. La première application de 40 kg N/ha peut donc être réalisée sur ces parcelles. Il est recommandé de l'appliquer sous forme solide.

Groupe « phytotechnie » B. Van der Verren

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Maladies fongiques du froment en fonction des stades de croissance. Les flèches verticales = stades clés de protection de la culture. Source : Livre Blanc « Céréales » – Février 2018 p5/11.

La lutte raisonnée de vos parcelles passe obligatoirement par une bonne connaissance et reconnaissance des maladies en présence. Afin de vous donner toutes les clés nécessaires pour un bon déroulement de votre culture, nous vous proposons un petit rappel succinct des principales maladies foliaires du froment.

Durant la saison, un cortège de maladies est potentiellement capable d'infecter vos parcelles à différents stades de la culture (Figure 1). Les pathogènes présents dépendront des conditions météorologiques, de la variété emblavée, des précédents culturaux, … Cinq stades clés (BBCH) sont identifiés : 1er nœud (31), 2ème nœud (32), dernière feuille (39), épiaison (51-59) et floraison (61-65). À chacun de ces stades, il vous est recommandé d'aller observer vos parcelles pour identifier les maladies en présence et ainsi déterminer la nécessité ou non d'une intervention, guidé par les avis du CePiCOP.

Reconnaissance des maladies :

1/ La septoriose, due à Zymoseptoria tritici, provoque des taches nécrotiques de couleur brun clair caractérisées par la présence de points noirs (pycnides) à l'intérieur de ces nécroses (Photos 1 et 2). La maladie se propage par les éclaboussures de pluie ainsi que par dissémination aérienne des spores. Elle est souvent présente dans le bas de la culture dès l'automne ou l'hiver mais n'est préjudiciable que lorsqu'elle atteint les trois derniers étages foliaires. Les conditions climatiques pendant la montaison sont donc déterminantes du moment d'infection de ces étages, de l'impact potentiel de la maladie et donc de la protection à envisager.

Photos 1 et 2 : (1) Symptômes de la septoriose (Z. tritici) en froment. (2) Zoom sur les nécroses avec pycnides (points noirs) typiques de cette maladie. Source : Charlotte Bataille – CRA-W.

2/ La rouille jaune est causée par Puccinia striiformis f. sp. tritici et apparaît dans les champs sous forme de foyers ou plages de plantes jaunes (Photo 3). Les feuilles atteintes présentent des pustules jaunes alignées le long des nervures (Photos 4 et 5). Cette distribution des taches en stries la distingue de la rouille brune. La résistance variétale constitue le moyen de lutte le plus efficace. Des nouvelles races contournant les résistances variétales pouvant occasionnellement apparaître, l'observation de toutes les parcelles au printemps à partir du stade 1er nœud (BBCH 31) est donc recommandée. La rouille jaune peut apparaître précocement, dès le tallage, en cas d'hiver doux. Comme la résistance variétale ne s'exprime parfois qu'à partir de la montaison, aucune intervention n'est recommandée avant ce stade.  De plus, un traitement ne sera justifié sur variétés très sensibles (cote de sensibilité <6) au stade 1er nœud (BBCH 31) qu'en cas de d'apparition très précoce et significative de la maladie.

Photos 3, 4, 5 et 6 : Symptômes de rouille jaune en froment : (3) ronds de rouille jaune dans un champ ; (4 et 5) pustules de rouille jaune alignées le long des nervures ; (6) aspect des feuilles suite à une infection en rouille jaune. Source : A. Nysten – CePiCOP et C. Bataille – CRA-W.

 3/ La rouille brune, causée par Puccinia triticina, s'exprime sous forme de pustules mais de couleur orange à brune, dispersées sur toute la feuille (Photo 7). Les plantes infectées se répartissent de manière homogène dans le champ. Les épidémies de rouille brune ne débutent généralement pas avant le stade dernière feuille déployée (BBCH 39) car le champignon responsable nécessite des températures plus élevées que celles favorisant la rouille jaune.  Le choix variétal est également primordial puisqu'il conditionne l'intensité de l'attaque. L'observation du niveau de cette maladie en saison est recommandée à partir du stade 2ème nœud (BBCH 32).

Photos 7 et 8 : Symptômes de rouille brune sur feuille : (7) pustules de rouille brune de couleur orange-brun et réparties aléatoirement sur le limbe foliaire ; (8) pustules de rouille brune en orange-brun, à ne pas confondre avec les pustules de rouille jaune sur la même feuille, de couleur jaune et disposées en stries parallèles aux nervures. Les pustules de rouille jaune sont plus petites que celles de la rouille brune. Source : C. Bataille – CRA-W.

4/ L'oïdium, causé par Blumeria graminis, se distingue par la présence d'un duvet blanc cotonneux qui apparaît principalement sur la face supérieure des feuilles. Au fil du temps, le feutrage peut prendre une teinte brune ou grise et des petites ponctuations noires peuvent apparaître. Après une pluie, les traces de l'attaque restent visibles sous forme de taches chlorotiques. Cette maladie est moins fréquente ces dernières années et peu dommageable notamment si la fumure et la densité de culture sont raisonnées. Cette maladie n'est préoccupante que si elle atteint les feuilles supérieures, il ne convient donc pas de traiter si elle reste dans les étages inférieurs.

Photos 9, 10 et 11 : Symptômes d’oïdium : maladie sur plante entière (9) ; jeunes symptômes sur feuille (10) ; symptômes vieillissants et sporulants sur feuille (11). Source : C. Bataille – CRA-W.

Comme indiqué dans la Figure 1, d'autre maladies foliaires existent telles que l'helminthosporiose du froment (DTR) et la fusariose sur feuille. Ces maladies sont, pour la première, plus difficile à identifier et pour la seconde plus anecdotique et dépendent fortement des conditions climatiques et des variétés emblavées. Elles ne seront donc pas détaillées dans cet avis. Pour plus d'informations sur ces deux maladies, nous vous invitons à consulter le Livre Blanc de février 2018 (https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2018/02/LBfev2018.pdf) ou les pages « recommandations pratiques » de tous les autres Livre Blanc parus en févier.

Des compléments d'informations sont disponibles sur les sites :

Groupe « maladies » C. Bataille

 

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Les escourgeons ont maintenant atteint le stade épi à 1 cm (BBCH 30) dans la majorité des parcelles du réseau d'observation du CePiCOP (21/24 parcelles) et 3 d'entre elles sont au stade 1er nœud (BBCH 31 ; Figure 2). Tout comme ces dernières années, la maladie qui domine dans les parcelles est actuellement la rouille naine. Son infection est déjà non négligeable dans la plupart des sites emblavés avec des variétés sensibles et devra être surveillée dans les prochaines semaines. Les autres maladies sont en embuscade mais pour l'instant à faible pression dans la plupart des cas. Seules la météo et la sensibilité variétale pourront permettre à l'une d'entre elles de prendre l'ascendant sur les autres. 

Réseau des parcelles escourgeon du CePiCOP (24 parcelles):

Site

Date de semis

Variété(s) observée(s)

Petit Leez

07/10/2022

Jakubus, KWS Wallace, LG Zeta, SY Dakoota, LG Zebra, Avantasia

Acosse

06/10/2022

Jakubus, LG Zeta, 

Vieux-Sart

29/09/2022

Jakubus, KWS Wallace 

Waremme

05/10/2022

KWS Orbit, LG Zeta, LG Zelda, SY Dakoota

Ath

04/10/2022

KWS Orbit, KWS Wallace, LG Zeta

Mainvault

06/10/2022

KWS Orbit, KWS Wallace, LG Zeta

Thy-le-Château

05/10/2022

KWS Orbit, SY Dakoota, LG Zelda, LG Zebra

 

Symptômes :

Observations :

Des pustules de rouille naine sont visibles dans toutes les parcelles observées (Waremme, Acosse, Vieux-Sart, Thy-le-Château, Ath et Mainvault). Des fréquences de 5 à 35% sont observées sur les F-1 des variétés KWS Orbit, Jakubus, LG Zeta et KWS Wallace. Les pressions varient fortement selon les sites et les sensibilités variétales. 

 

                                        

L'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium sont présents dans la plupart des sites observés. Ces maladies sont actuellement visibles en fond de végétation et l'une d'elles sera capable de prendre le dessus à la faveur de la météo qui se présentera et de la sensibilité variétale. 

Le temps froid de cette semaine devrait mettre un coup de frein au développement de l'helminthosporiose, au profit de la rhynchosporiose. Les intempéries ont, quant à elles, déjà freiné l'oïdium et les symptômes observés sur les plantes sont déjà des symptômes vieillissants (couleur brunâtre et sporulant). 

 

Recommandations :

Au vu de la météo annoncée dans les prochains jours (vent, pluie et températures basses), aucune intervention n'est actuellement recommandée. Vous avez donc le temps d'aller observer vos parcelles et d'y déterminer l'utilité d'une première intervention ou non en fonction de la pression en rouille naine et du stade de votre culture (Figure 1).

Si l'un des seuils indiqués ci-dessous est dépassé et si la culture a atteint ou dépassé le stade 1er nœud (BBCH 31 ; Figure 2), une première application de fongicide (T1) pourrait être envisagée en début de semaine prochaine. Si ce n'est pas le cas, il est possible d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) pour envisager une protection complète des escourgeons.

Seuils d'intervention indicatifs pour les maladies de l'escourgeon selon les Bulletins de Santé du Végétal (*) :

A partir du stade 1er nœud (BBCH 31), sur les 3 dernières feuilles :

  • Pour la rouille naine :
    • Variétés sensibles : plus de 10% des feuilles atteintes.
    • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
  • Pour le cortège maladies rhynchosporiose et helminthosporiose :
    • Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes.
    • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
  • Pour l'oïdium :
    • Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes.
    • Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes

 

(*) https://draaf.hauts-de-france.agriculture.gouv.fr/2022,523

Tableau des sensibilités variétales du Livre Blanc de septembre 2023:

https://www.livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2023/03/2023-02-2.4.-Lutte-contre-les-maladies.pdf; page 131.

 

Des exemples de schémas de protection fongicide se trouvent dans votre Livre Blanc de février 2023, dans la rubrique « Lutte intégrée contre les maladies - protection de l'escourgeon ». Un conseil plus détaillé quant aux traitements fongicides qu'il est possible d'adopter en T1 en escourgeon paraitra dans le prochain avis CePiCOP.

Groupe « maladies » C. Bataille

 

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Plantes de colza d'hiver et gel nocturne. Tiges principales de colza d'hiver avec premières fleurs, courbées à cause du gel.

La météo de la semaine écoulée (pluies fréquentes, vent parfois fort, giboulées de mars, faible ensoleillement, gel nocturne) a été peu propice au vol d'insectes.  Le printemps avec des températures plus douces et un meilleur ensoleillement, se fait attendre.

Le colza d'hiver poursuit sa croissance et son développement.  Les stades avancent malgré tout rapidement, avec des températures de saison.  Les tiges principales s'allongent et les boutons floraux se développent.  Les plantes de colza d'hiver se rapprochent de la floraison qui aura lieu en avril cette année.  Quelques plantes de colza à floraison précoce présentent des fleurs jaunes ouvertes, prêtes à attirer les méligèthes.

Tenant compte de ces conditions météos plutôt hivernales, peu de captures d'insectes ont eu lieu en une semaine, dans les 30 pièges du réseau d'observations : aucune capture de méligèthes dans 14 bassins jaunes durant la semaine écoulée, aucune capture de charançons de la tige dans 19 bassins durant cette même période.  Les méligèthes ont été capturés dans 12 bassins, à raison de 1 à 5 adultes, et dans 4 bassins, à raison de 10 à 20 individus.  Les charançons de la tige ont été encore moins nombreux.  Dans 7 pièges, on a retrouvé entre 1 et 4 charançons et dans 4 pièges, entre 10 et 20 charançons.

Sur les plantes, aucun charançon de la tige n'a été observé ce lundi.  Les méligèthes ont été observés dans 12 champs sur 30, en nombre très réduit : de 2 à 11 adultes pour 40 plantes, dans 11 parcelles ; le maximum étant de 32 méligèthes pour 40 plantes dans une parcelle.

La surveillance des insectes ravageurs continue en colza d'hiver, dans l'attente de conditions printanières qui accéléreront le développement du colza d'hiver vers la floraison.

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