Les escourgeons sont pour la plupart au stade 2^e nœud (BBCH 32) ou ont dépassé ce stade (stade dernière feuille pointante ; BBCH 37). Seules deux parcelles du réseau d'observation sont encore au stade 1^er nœud (BBCH 31).  La rouille naine reste bien présente sur les variétés sensibles qui n'ont pas été traitées. L'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium n'ont pas progressé. Les orges ont, pour la plupart, émis une nouvelle feuille depuis la semaine passée. Les niveaux de pressions de ces trois maladies sont donc redescendus d'un cran et quasiment aucun dépassement de seuil n'est observé actuellement dans le réseau. 

Réseau des parcelles escourgeon du CePiCOP (25 parcelles)

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Symptômes	Observations
	Des pustules de rouille naine sont visibles dans toutes les parcelles observées. Le seuil d'intervention indicatif du Bulletin de Santé du Végétal (repris plus bas) est dépassé dans toutes les parcelles observées. 35%, 30%, 27%, 13%, 11%, 10% et 8% des F-1 sont respectivement touchées à Acosse, Thy-le-Château, Ath, Mainvault, Petit-Leez, Dorinne et Vieux-Sart. 56% des F-2 sont infectées à Waremme.
	L'helminthosporiose reste discrète dans la plupart des parcelles du réseau. Le seuil est dépassé dans une seule des 25 parcelles observées: LG Zeta (5% des F-1 ; 25% des F-2) à Acosse. Les sévérités observées (% de la feuille colonisée par la maladie) restent cependant très faibles.
	La rhynchosporiose n'a pas progressé depuis la semaine passée malgré des conditions météo qui lui sont plutôt favorables. Le seuil d'intervention est dépassé dans deux parcelles du réseau: LG Zeta à Dorinne (20% des F-2 touchées) LG Zelda à Petit-Leez (30% des F-2 infectées) Les sévérités observées restent cependant faibles.
	La présence de l'oïdium semble se réduire dans la plupart des parcelles observées. Seule la variété KWS Wallace à Vieux-Sart (15% des F-1 et 75% F-2 infectées) présente un dépassement de seuil. Les sévérités associées sont cependant très basses.

Recommandations

La pression en rouille naine est toujours non négligeable dans les variétés sensibles. L'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium n'ont pas progressé par rapport à la semaine passée. Au vu des stades phénologiques des escourgeons, ceux qui devaient et ont été traités au stades 1^er nœud sont protégés et les autres ne nécessitent pas d'intervention. Il est maintenant conseillé d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) avant d'envisager un traitement de protection complète sur les orges.

Seuils d'intervention indicatifs pour les maladies de l'escourgeon selon les Bulletins de Santé du Végétal

A partir du stade 1^er nœud (BBCH 31), sur les 3 dernières feuilles :

• Pour la rouille naine : Variétés sensibles : plus de 10% des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
• Variétés sensibles : plus de 10% des feuilles atteintes.
• Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
• Pour le cortège maladies rhynchosporiose et helminthosporiose : Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
• Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes.
• Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
• Pour l'oïdium : Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes. Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes
• Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes.
• Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes

Pour plus d'informations, consultez la page 131 avec le tableau des sensibilités variétales du Livre Blanc de septembre 2023

Groupe « maladies » C. Bataille

La majorité des froments du réseau d'observation CePiCOP a atteint le stade épis à 1cm (stade BBCH 30 ; 10 parcelles sur 27) ou le stade 1^er nœud (BBCH 31 ; 12 parcelles sur 27).  Quatre autres parcelles ont déjà atteint le stade 2^e nœud (BBCH 32). Enfin une parcelle du réseau est encore au stade fin tallage (BBCH 29). Cette disparité de stade est fonction des localités mais aussi des variétés emblavées. Ainsi les variétés telles que Celebrity ou Campesino semblent avoir une croissance plus rapide. Les froments du Hainaut semblent également plus développés.

La rouille jaune est observée dans certaines variétés du réseau CePiCOP comme sur KWS Donovan, Celebrity, Gleam, et Campesino. Seul Celebrity et Campesino ont une cote de tolérance à la rouille jaune inférieure à 7.0 dans le Livre Blanc Céréales de septembre 2022. La visite de vos parcelles est donc conseillée surtout si vous avez implanté une variété sensible. KWS Donovan et Gleam sont peu sensibles à la rouille jaune et mettent en place leur mécanisme de résistance durant leur montaison. Actuellement, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter d'un possible contournement de résistance. Les observateurs du CePiCOP restent attentifs à l'évolution de cette maladie.

Au vu de la météo humide, la septoriose est bien présente dans la plupart des parcelles observées. La pression est variable d'un site à l'autre et d'une variété à l'autre mais elle reste non négligeable dans une majorité de cas.

Réseau des parcelles froment du CePiCOP (27 parcelles)

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Symptômes :	Observations :
	La rouille jaune est observable dans 9 des 27 parcelles du réseau CePiCOP. Les pluies lui mènent cependant le vie dure et les sévérités observées actuellement dans le réseau sont faibles.
	La septoriose est observable dans 25 parcelles du réseau d'observation. Elle est présente en moyenne sur 49%, 45%, 36%, 30% et 15% des F-2 respectivement à Ath, Dorinne, Ellignies-St-Anne, Lonzée et Flavion. Les autres parcelles présentent des niveaux d'infection plus faibles. La sévérité moyenne des sites infectés ne dépasse pas les 3%.

Recommandations

Rouille jaune

Les essais réalisés antérieurement et durant plusieurs années ont prouvé que les traitements appliqués avant le stade 1^er nœud (BBCH 31) étaient inutiles, même en cas de forte attaque de rouille jaune. De plus, peu de produits sont agréés avant ce stade. Il vous est donc conseillé de surveiller vos parcelles et d'envisager un traitement fongicide uniquement si vous observez à ce stade des foyers de rouille jaune actifs lorsque les parcelles auront atteint le stade 1^er nœud (BBCH 31). La pression observée actuellement dans les parcelles du réseau ne justifie pas de traitement au stade 1^er nœud (BBCH 31).  Il est donc conseillé d'attendre le stade 2^e nœud (BBCH 32) afin de pouvoir appliquer une protection complète contre la rouille jaune et la septoriose.

Septoriose

A l'image des parcelles du réseau d'observation, il semblerait qu'il soit encore trop tôt pour envisager un traitement contre la septoriose, sauf dans le cas des parcelles ayant déjà atteint le stade 2^e nœud (BBCH 32). La pression en septoriose est relativement élevée dans la plupart des parcelles observées et nous vous recommandons fortement de visiter vos parcelles. Tout indique qu'un premier traitement fongicide sera nécessaire pour les variétés sensibles à la septoriose et lorsque celles-ci auront atteint le stade clé du 2^e nœud.

Lorsque votre culture aura atteint le stade 2^e nœud (BBCH 32) et si l'un des seuils indiqués ci-dessous est dépassé, une première application de fongicide (T1) pourrait être envisagée. Si ce n'est pas le cas, il est possible d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) pour envisager une protection complète des froments.

Seuil indicatif de risque septoriose selon les Bulletins de Santé du Végétal

Au stade « 2^ème nœud »:

Þ pour les variétés sensibles^(**) (cote < 6.5): 20% des F-2 déployées du moment touchées,

Þ pour les variétés peu sensibles: 50% des F-2 déployées du moment touchées.

Tableau des sensibilités variétales en froment 2021

Pour rappel et afin d'éviter l'apparition trop rapide de résistance au sein des pathogènes suite à l'application de produits de protection des plantes, il est conseillé :

• d'alterner les triazoles entre les applications ;
• de n'appliquer une strobilurine qu'une seule fois par saison ;
• de n'appliquer un QiI qu'une seule fois par saison ;
• de n'appliquer un SDHI qu'une seule fois par saison.

Une fois les seuils et les règles ci-dessus bien en tête, il est maintenant possible pour vous de déterminer si votre culture a besoin ou non d'un premier traitement contre la septoriose (T1). Ce traitement devra reposer sur une solution à base de triazole (prothioconazole, mefentrifluconazole, tebuconazole ou metconazole) et ou d'un QiI (fenpicoxamid). Si par la suite, vous souhaitez protéger vos épis contre la fusariose, il est conseillé de garder les produits à base de prothioconazole pour plus tard et de se diriger vers d'autres produits, ne contenant pas cette substance active. L'ajout d'une strobilurine est possible si vous observez également une forte pression en rouille jaune et si votre culture est bien au stade 2^e nœud (BBCH 32). Enfin, l'ajout d'un produit multi-sites, à base de folpet ou de soufre (liquide de préférence) est fortement recommandé. Veillez à garder les produits à base de SDHI pour une application à la dernière feuille ou à l'épiaison afin de profiter pleinement de leur forte efficacité et longue rémanence.

Dans les prochaines semaines, les avis du CePiCOP continueront à vous guider quant à l'évolution de l'infection des maladies et aux interventions potentielles à envisager. N'hésitez pas à consulter les outils FONGIBLE et SPRAYVISION mis à votre disposition sur la plateforme Agromet afin de vous guider dans les décisions à prendre sur vos parcelles de froment.

Groupe « maladies » C. Bataille

La croissance des triticales avance doucement, les variétés les plus avancées sont au stade 1^er nœud (BBCH 31). Les températures fraîches de ces derniers jours font apparaitre plusieurs symptômes physiologiques sur la céréale. Parmi ces symptômes vous pourriez observer la décoloration jaunâtre sur les bouts des feuilles (nous faisant penser à la rouille jaune), des petites taches brunes sur les feuilles mais aussi une coloration violacée prononcée sur les tiges ou sur l'oreillette (Figure 1). Ces symptômes sont variétaux et chaque variété exprime ces symptômes indépendamment.

Si cela n'a pas encore été fait, la deuxième fraction azotée est à apporter à ce stade de la culture. Le traitement contre la verse est également à réaliser et notamment sur les parcelles à risque comme par exemple celles avec un peuplement dense.

En ce qui concerne les maladies, et contrairement à l'année dernière, la rouille jaune n'est actuellement présente dans aucune parcelle du réseau. La rhynchosporiose est la maladie à surveiller cette année suite au printemps frais et pluvieux. Elle s'observe facilement dans les parcelles semées en octobre (Figure 2).

Dans les parcelles avec une forte pression de rhynchosporiose, un traitement à base de triazole est à envisager pour stopper la progression de la maladie. Si la pression est faible, il est conseillé d'attendre et de réévaluer la situation la semaine prochaine. Une observation de vos parcelles vous permettra d'estimer le niveau de pression et la nécessité de traiter ou non à ce stade de la culture. L'idéal dans la protection des triticales serait de faire le premier traitement fongicide au stade 2 nœud (BBCH 32), voire un traitement unique au stade dernière feuille étalée (BBCH 39).

En ce mardi 18 avril, il y a, je l'espère, peu de chance que vous lisiez cet article. Après des semaines de temps pluvieux et venteux, voici venir une semaine plus clémente qui devrait enfin permettre d'entamer les semis de betteraves, chicorées, maïs et tournesol. En bref tout le monde est « à campagne » et personne n'est devant son ordinateur et c'est tant mieux

L'accalmie de vendredi et de samedi dernier nous a permis de réaliser les traitements raccourcisseurs et herbicides qui restaient à faire en céréales.

Les épeautres sont toujours au stade 30 mais on pourrait dire 30 et demi car l'écart se creuse désormais entre le premier et le deuxième nœud. Pour Cosmos à Gembloux, il atteint actuellement 5 mm et le stade 31 (premier nœud) sera atteint lorsque cet écart sera de 1cm soit vraisemblablement fin de semaine pour les épeautres les plus précoces. 

Pour les fertilisations, rien ne presse. En Ardenne où la norme est un fractionnement de l'azote en deux passages, il est encore (trop) tôt pour la seconde fraction. En région condruzienne et limoneuse, la deuxième est souvent appliquée et si ce n'est le cas, elle peut l'être mais notre conseil est de veiller à ce que la somme des deux premières fractions ne dépasse pas 120 unités lorsqu'un raccourcisseur a été appliqué et 100 unités en l'absence de celui-ci. De notre côté, la troisième fraction que nous apporterons au stade dernière feuille sera de 40 ou 60 unités ce qui portera la fertilisation de nos épeautres à 160 unités d'azote.

Du point de vue du désherbage, les produits ont généralement été appliqués mais le temps plus sec permet enfin le passage des herses étrilles. Si ces dernières sont indispensables en agriculture biologique, elles peuvent également avoir leur intérêt en conventionnel pour, par exemple, revenir sur un traitement automnal imparfait.

Par ailleurs, certains champs d'épeautre bio présentent des symptômes importants de carence en azote (photo) et le passage de la herse étrille en favorisant le réchauffement du sol, devrait entrainer une minéralisation plus précoce de l'azote organique et par conséquent, une reprise du développement de la culture.

Coté maladies, la météo est, depuis des mois, favorable au développement des champignons. Si la rouille jaune reste encore discrète, les symptômes de septoriose sont nombreux et inquiétants. Les printemps secs de ces dernières années ont permis à certaines variétés sensibles de passer sous le radar de l'évaluation. S'il est trop tôt pour les premiers fongicides, on peut cependant déjà prévoir des schémas de protection adaptés à chaque situation. Celles-ci sont principalement déterminées par les facteurs Variété, Date de semis et Région. Les semis tardifs sont nettement plus sains que les semis de la mi-octobre et la fraicheur de l'Ardenne dissuade la plupart des maladies. Pour les zones plus chaudes à semis précoce, la pression de cette année est bien plus élevée que celle des années précédentes. Pour ces situations à risque, un tableau récapitulatif est proposé.

Concernant les variétés pour lesquelles une protection est recommandée, on peut les classer en 2 catégories. Les variétés sensibles à la septoriose et/ou à la rouille jaune, vont demander cette année un double traitement débutant au stade 1^er (stade 31) ou 2^ème nœud (stade 32), tandis que les plus tolérantes pourront se satisfaire d'un traitement unique à la dernière feuille (stade 39). Le positionnement des traitements dépendra principalement des sensibilités variétales aux maladies de début (septoriose, rouille jaune) ou de fin de cycle (rouille brune, nécroses foliaires). Le tableau ci-dessus peut constituer une aide pour orienter le schéma de protection mais c'est bien entendu la situation et votre expertise personnelle qui déterminera la pertinence ou non des traitements.

                Groupe « Epeautre », G. Jacquemin

La météo actuelle avec des températures de saison mais encore fraîches, des averses et un ensoleillement très limité au cours de la semaine écoulée, a été peu favorable à la sortie et à l'activité des insectes.

Les méligèthes sont présents partout mais en nombre variable selon les endroits ; les charançons de la tige continuent à être piégés mais sont difficiles à voir en végétation.

Etant donné le stade actuel du colza (entre boutons écartés et début de la floraison), les seuils d'intervention n'ont pas été atteints lors des observations de ce lundi très nuageux.  Les comptages dans le cadre du réseau d'observations indiquent que le nombre de méligèthes variait de 10 à 127 adultes pour 40 plantes, selon les différents champs.  Un seul charançon de la tige du colza a été observé sur plante, dans un seul champ.

Les insectes pollinisateurs commencent également à être attirés par les fleurs de colza des variétés les plus précoces qui démarrent leur floraison (exemples : Annapolis, DK Excited, DK Expectation, LG Auckland).  D'autres variétés de colza d'hiver, plus tardives à la floraison (exemples : DK Placid, ES Capello, ES Palermo, Harome, LID Ultimo), n'ont pas encore de fleurs ouvertes, malgré une taille comparable.

Pour les variétés en début de floraison, la présence de méligèthes ne représente plus de danger.  Le bassin jaune devient aussi moins attractif.  Pour les variétés qui ne sont pas encore entrées en floraison, la surveillance des méligèthes continue.

A partir de la floraison du colza, on veillera à bien protéger la culture contre l'attaque d'une maladie préjudiciable, le sclérotinia.  La protection fongicide sera réalisée en tenant compte du stade de la variété, avant la chute des premiers pétales.  Les variétés précoces à la floraison seront traitées avant les variétés tardives, pour mieux coller à la période de sensibilité du colza vis-à-vis du sclérotinia, du début à la fin de la floraison.  Cette protection est préventive car il n'existe pas de moyen curatif.

La liste des produits fongicides autorisés en colza, en Belgique se trouve ici. Même s'il n'y a pas d'insecticide utilisé, il faudra veiller à utiliser le fongicide en dehors des heures de butinage des abeilles et autres pollinisateurs, insectes très utiles pour la pollinisation du colza.

Pendant la floraison du colza, le charançon des siliques sera surveillé.  Il n'a pas encore été observé jusqu'à présent.

Groupe « Colza », C. Cartrysse