CePiCOP - 16.04.2024 - Suivi des maladies en escourgeons et froments - Etat des lieux des cultures d'épeautre, de colza et d'orge de printemps - Demande d'aide pour une étudiante
Stades : La majorité des escourgeons du réseau d'observation sont au stade dernière feuille pointante (BBCH 37). Certains, plus tardifs sont encore au stade 2ème nœud (BBCH 32) et d'autres, plus précoces, sont déjà au stade dernière feuille étalée (BBCH 39).
Maladies : La croissance rapide des escourgeons n'a pas permis à l'helminthosporiose, la rhynchosporiose ou à l'oïdium de grimper sur les étages foliaires supérieurs. La rouille naine, quant à elle, est montée en même temps que les nouvelles feuilles sont apparues. Sa fréquence observée est non négligeable mais les symptômes observés sur les feuilles (sévérité) sont faibles. Aucun traitement n'est recommandé cette semaine.
Froment
Stades : La majorité des froments sont entre le stade 1er nœud (BBCH 31) et le stade 2ème nœud (BBCH 32). Certaines parcelles, semées tardivement sont encore au stade épi à 1cm (BBCH 30).
Maladies : La rouille jaune est toujours présente mais affaiblie par les pluies, il est cependant toujours conseillé d'aller visiter vos parcelles emblavées avec une variété sensible. La pression en septoriose est non négligeable, tout particulièrement dans le réseau. Enfin le potentiel de rouille brune est très élevé cette année. Il est recommandé de traiter vos parcelles de froment lorsque celles-ci auront atteint le stade 2ème nœud (BBCH 32) afin de lutter contre la septoriose et les rouilles.
Epeautre
Stades : Les épeautres d'octobre ont désormais atteint le stade 1er nœud (BBCH 31) tandis que les semis tardifs vont seulement entamer leur redressement (BBCH 30).
Fertilisation : Entre les pluies, si les sols le permettent, la deuxième fraction peut être appliquée mais attention au froid qui augmente les brûlures de l'azote. Profitez d'une légère pluie pour nettoyer les feuilles ou utiliser des engrais solides.
Désherbage : /
Raccourcisseurs : Les conditions froides prévues pour les 10 prochains jours sont défavorables à l'application des régulateurs. Par ailleurs, un second traitement ne sera sans doute pas nécessaire vu l'effet naturel du froid sur la croissance des tiges.
Maladies et ravageurs : Des pustules de rouilles sont désormais visibles sur les variétés sensibles. Le froid devrait arrêter la rouille brune mais pas la rouille jaune dont le développement sera à suivre dans les prochaines semaines.
Colza
Ravageurs : Faible présence de charançons des siliques. Méligèthes non nuisibles pendant la floraison.
Maladie : Seule une protection préventive contre le sclérotinia est possible pendant la floraison.
Orge de printemps
Stades : En fonction de la date de semis, les orges de printemps vont du stade « une feuille » (BBCH11) à « plein tallage » (BBCH26).
Fertilisation : Ajuster votre fertilisation en fonction du précédent. L'apport de 90uN à la levée est le schéma classique recommandé.
Désherbage : Adapter votre programme en fonction d'un éventuel problème de graminées.
En une semaine de temps, les escourgeons du réseau d'observation du CePiCOP sont passés d'une majorité de stade 2ème nœud (BBCH 32) à une majorité de stade dernière feuille pointante (BBCH 37 ; 13 parcelles sur 20). Cinq parcelles du réseau sont déjà au stade dernière feuille étalée (BBCH 39) et deux d'entre elles sont encore au stade 2ème nœud (BBCH 32). Les maladies telles que l'helminthosporiose, la rhynchosporiose et l'oïdium peinent actuellement à suivre la croissance rapide des escourgeons. La rhynchosporiose est cependant bien présente en fond de végétation, tout particulièrement à Acosse, Dorinne et Mainvault. La rouille naine est quant à elle toujours observables sur les F-1 et F-2 de l'ensemble des parcelles du réseau à une fréquence non-négligeable. La sévérité observée est cependant faible. Les basses températures et la pluie annoncées cette semaine devraient ralentir sa progression.
Réseau des parcelles escourgeon du CePiCOP (20 parcelles) :
Les maladies dans le réseau :
Depuis la dernière observation du réseau, les escourgeons ont de nouveau émis une nouvelle feuille. Dans l'ensemble du réseau d'observation escourgeon, plus de 70% des F-2 observées sont infectées par la rouille naine. La sévérité observée ne dépasse cependant pas en moyenne les 3% sur ces feuilles infectées. 25%, 17%, 14%, 5% et 3% des actuelles F-1 des variétés observées respectivement à Lonzée, Ath, Acosse, Dorinne et Mainvault sont infectées par cette maladie avec une sévérité ne dépassant jamais les 1%.
La rhynchosporiose est observable sur les F-1 des deux variétés sensibles à Mainvault et est présente dans une moindre mesure sur les autres variétés sensibles du réseau. L'helminthosporiose est présente en fond de végétation des variétés sensibles du réseau mais à une faible pression. Enfin, l'oïdium n'est actuellement plus observé dans les parcelles d'escourgeon du réseau.
Recommandations :
Des premiers traitements ont été effectués la semaine passée. Les températures plus fraîches annoncées dans les prochains jours devraient ralentir la croissance des escourgeons mais aussi le cycle de développement des maladies. Enfin, il est préférable de laisser un délai de minimum 14 jours entre les traitements. C'est pourquoi, aucun traitement n'est actuellement recommandé.
Si aucun T1 n'a été appliqué et que votre escourgeon a déjà atteint le stade dernière feuille étalée (BBCH 39), il est recommandé d'attendre encore avant d'appliquer votre protection fongicide (si aucun seuil ci-dessous n'est dépassé). En effet, les produits appliqués doivent protéger la culture jusqu'à la fin de la saison. Or nous ne sommes qu'à la mi-avril, appliquer un fongicide maintenant signifie que la culture ne sera plus protégée durant le mois de juin.
Seuils d'intervention indicatifs pour les maladies de l'escourgeon selon les Bulletins de Santé du Végétal (*) :
A partir du stade 1er nœud (BBCH 31), sur les 3 dernières feuilles :
Pour la rouille naine :
Variétés sensibles (**) : plus de 10% des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
Variétés sensibles (**) : plus de 10% des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
Pour le cortège maladies rhynchosporiose et helminthosporiose :
Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
Variétés sensibles : plus de 10 % des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 25 % des feuilles atteintes.
Pour l'oïdium :
Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
Variétés sensibles : plus de 20% des feuilles atteintes.
Variétés moyennement et peu sensibles : plus de 50% des feuilles atteintes.
Pour rappel, et afin d'éviter l'apparition trop rapide de résistance au sein des pathogènes suite à l'application de produits de protection des plantes, il est conseillé de :
ne pas appliquer deux fois le même triazole par saison ;
n'appliquer une strobilurine qu'une seule fois par saison ;
n'appliquer un SDHI qu'une seule fois par saison.
Une fois ces règles bien en tête, il est maintenant possible de déterminer quel type de produits de protection pourrait être utilisé en T1. La solution se basera principalement sur un produit contenant un triazole (prothioconazole, mefentrifluconazole, tebuconazole ou metconazole). En effet, les triazoles seront capables de calmer l'infection en rouille naine et/ou en rhynchosporiose. Le prothioconazole excepté, ils ne sont cependant plus très efficaces contre l'helminthosporiose. Attention cependant, si un produit à base de prothioconazole est choisi pour le T1, il faudra revenir avec une autre solution en T2 ne contenant pas cette substance active. Il est également grandement recommandé de garder les produits à base de SDHI (bixafen, fluopyram, fluxapyroxad et benzovindiflupyr) pour le traitement placé à la dernière feuille (BBCH 39) afin de profiter de leur rémanence d'action. Enfin, l'ajout d'une strobilurine (pyraclostrobine, azoxystrobine, fluoxastrobine ou trifloxystrobine) en T1 permet de renforcer l'efficacité à la fois contre la rouille naine et l'helminthosporiose. Cependant, si cette famille de substance active est appliquée en T1, elle ne pourra plus être appliqué en T2. Cette solution n'est à utiliser que sur les variétés très sensibles à la rouille naine et/ou à l'helminthosporiose.
Des exemples de schémas de protection fongicide se trouvent dans votre Livre Blanc de février 2024, dans la rubrique « Lutte intégrée contre les maladies - protection de l'escourgeon ».
Groupe « maladies » C. Bataille
Les stades de croissance des froments du réseau d'observation CePiCOP sont étalés entre stade épi à 1cm (BBCH 30) et le stade 2ème nœud (BBCH 32), la plupart d'entre eux se situant cependant au stade 1er nœud (BBCH 31 ; 17 parcelles sur 27). Les deux parcelles semées en décembre (Mettet) sont encore au stade épi à 1cm (BBCH 30). La grande disparité entre les stades s'explique principalement par l'étendue des dates de semis mais aussi par les différences de climats entre régions et par la précocité des variétés emblavées.
Réseau des parcelles froment du CePiCOP (27 parcelles):
Les maladies dans le réseau :
La rouille jaune est actuellement observée dans les variétés Champion et Campesino à Ath et Hodeige et dans la variété Campesino à Acosse. Les pluies annoncées auront pour effet de lessiver les pustules et donc de ralentir la progression de cette maladie. Il est cependant toujours conseillé de surveiller vos parcelles surtout si vous avez implanté une variété sensible.
La septoriose est présente dans toutes les parcelles du réseau à des niveaux d'infection divers. La pression est particulièrement élevée dans le Hainaut avec 11% et 8% des F-1 infectées respectivement à Chièvres et à Ath.80% et 75% des F-2 de ces mêmes parcelles sont infectées. A part ces deux sites d'observation, seuls la variété LG Skyscraper à Sart-Risbart et le Campesino à Lonzée ont dépassé le seuil d'intervention pour cette maladie. De nouveau, la visite de vos parcelles est conseillée afin d'évaluer la pression en maladie à la vue d'une possible intervention lorsque le stade clé (2ème nœud, BBCH 32) sera atteint.
Des pustules de rouille brune sont déjà observables dans toutes les parcelles du réseau, excepté à Lonzée et Mettet. La sévérité observée est cependant très faible mais le potentiel est bel et bien présent en cette saison 2024.
Recommandations :
Rouille jaune :
Il vous est conseillé de surveiller vos parcelles et d'envisager un traitement fongicide uniquement si vous observez, au stade 1er nœud ou après, des foyers de rouille jaune actifs. La pression observée actuellement dans les parcelles du réseau ne justifie pas de traitement fongicide pour lutter contre cette maladie exceptée dans le Hainaut, où la vigilance est de mise. Les pluies de cette semaine devraient cependant lessiver la maladie et l'empêcher de se propager.
Septoriose :
La pression en septoriose est relativement élevée dans la plupart des parcelles observées et nous vous recommandons fortement de visiter vos parcelles. Tout indique qu'un premier traitement fongicide sera nécessaire pour les variétés sensibles à la septoriose lorsque celles-ci auront atteint le stade clé du 2e nœud(BBCH 32).
Lorsque votre culture aura atteint le stade 2e nœud (BBCH 32) et si l'un des seuils indiqués ci-dessous est dépassé, une première application de fongicide (T1) peut être envisagée. Si ce n'est pas le cas, il est possible d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) pour réaliser une protection complète des froments.
Seuil indicatif de risque septoriose selon les Bulletins de Santé du Végétal (*):
Au stade « 2ème nœud »:
Þ pour les variétés sensibles(**) (cote < 6.5): 20% des F-2 déployées du moment touchées,
Þ pour les variétés peu sensibles: 50% des F-2 déployées du moment touchées.
Si un traitement est envisagé contre la septoriose et/ou la rouille jaune, celui permettra de juguler également l'infection en rouille brune (si celle-ci est présente).
Conseils pour le choix du traitement fongicide :
Pour rappel et afin d'éviter l'apparition trop rapide de résistance au sein des pathogènes suite à l'application de produits de protection des plantes, il est conseillé :
d'alterner les triazoles utiliser entre les applications ;
de n'appliquer une strobilurine qu'une seule fois par saison ;
de n'appliquer un QiI (fenpicoxamid) qu'une seule fois par saison ;
de n'appliquer un SDHI qu'une seule fois par saison.
Une fois les seuils et les règles ci-dessus bien en tête, il est maintenant possible pour vous de déterminer si votre culture a besoin ou non d'un premier traitement contre la septoriose (T1). Ce traitement devra reposer sur une solution à base de triazole (prothioconazole, mefentrifluconazole, tebuconazole ou metconazole) et ou d'un QiI (fenpicoxamid). Si par la suite, vous souhaitez protéger vos épis contre la fusariose, il est conseillé de garder les produits à base de prothioconazole pour plus tard et de se diriger vers d'autres produits, ne contenant pas cette substance active. L'ajout d'une strobilurine est possible si vous observez également une forte pression en rouille jaune et si votre culture est bien au stade 2e nœud (BBCH 32). Enfin, l'ajout d'un produit multi-sites, à base de folpet ou de soufre (liquide de préférence) est fortement recommandé. Veillez à garder les produits à base de SDHI pour une application à la dernière feuille ou à l'épiaison afin de profiter pleinement de leur forte efficacité et longue rémanence.
Dans les prochaines semaines, les avis du CePiCOP continueront à vous guider quant à l'évolution de l'infection des maladies et aux interventions potentielles à envisager. N'hésitez pas à consulter les outils FONGIBLE et SPRAYVISION mis à votre disposition sur la plateforme Agromet afin de vous guider dans les décisions à prendre sur vos parcelles de froment (https://agromet.be/fr/oad/pheno01/fongible/v1/).
L'exercice a été réalisé avec l'OAD FONGIBLE pour toutes les localités reprises dans le réseau d'observation CePiCOP avec à chaque fois une variété sensible et une variété résistante. Pour chaque situation, un risque de développement de septoriose et de rouille brune s'affiche et l'outil conseille un traitement au stade 2e nœud (BBCH 32) suivit d'un second au stade épiaison (BBCH 55). Avec ces indications supplémentaires, il devient aisé de choisir son schéma de protection fongicide.
Groupe « maladies » C. Bataille
Après un week-end dédié aux plantations des betteraves et à l'application des régulateurs en céréales, nous voici de nouveau, coincé par la météo. Pluies prévues pour toute la semaine et températures froides pour la quinzaine. En céréale, on pourrait être tenté de se dire qu'ayant une confortable avance de 3 semaines, on peut se permettre de ralentir et que cela pourrait même être bénéfique pour les cultures. Cet optimisme peut se concevoir pour les épeautres qui sont les plus tardives des céréales mais c'est sans doute là, un cas isolé : les variétés précoces de froment semées au 15 octobre sont au stade dernière feuille pointante (BBCH 37). Ils vont bientôt atteindre un stade-clef du développement qui est celui de la méiose, c'est-à-dire de la division cellulaire qui produira les gamètes mâles : les grains de pollen. Or, ce stade qui se déroule normalement en mai, va cette année avoir lieu en avril sous des températures comprises entre 2 et 10°C et sous un ciel principalement nuageux. On est, cette fois encore, face à une situation qui n'a connu que peu de précédents, il est donc actuellement difficile d'en estimer les conséquences.
Développement des cultures
Tous les épeautres sont désormais au stade redressement (BBCH 30) et les plus précoces on atteint le stade 1er nœud (BBCH 31). Pour la première fois depuis des mois, les températures vont repasser durablement sous les normales saisonnières ce qui aura pour effet de ralentir la croissance des épeautres.
Fertilisation
Les deuxièmes fractions peuvent être appliquées. L'apport en solide est à favoriser pour éviter les brûlures. Si l'application se fait en liquide, une légère pluie qui rince les feuilles, juste après l'application est une bonne option.
Raccourcisseurs
Durant les deux prochaines semaines alors que les températures seront sous la barre des 10°C, les traitements raccourcisseurs sont à éviter. Le froid pourrait avoir un effet raccourcisseur naturel suffisant qui rendra alors inutile un second régulateur. A confirmer.
Maladies et ravageurs
Les rouilles ont fait leur apparition sur certains épeautres. On retrouve la rouille jaune que l'on attendait déjà bien plus tôt et dans le même temps, on assiste à l'apparition très précoce de la rouille brune. Cette dernière apprécie et nécessite des températures élevées pour se développer. On l'observe généralement à partir de la mi-mai. Le changement brutal de la masse d'air va, sans doute, freiner l'expansion de ce champignon. L'influence de la météo des quinze prochains jours (frais et nuageux) devrait par contre être profitable à la rouille jaune. Des observations plus détaillées seront réalisées pour l'avis de la semaine prochaine afin de faire le point sur la pertinence ou non d'un traitement en fonction des variétés et des situations.
Groupe « Epeautre », G. Jacquemin
Les températures douces ont permis des levées homogènes et rapides. Les orges de printemps semées début mars sont actuellement au stade « plein tallage » et celles semées fin mars sont au stade 1-2 feuilles (BBCH11-12).
Fumure : La prudence doit être le maître-mot pour la gestion de la fertilisation azotée en orge brassicole qui est un facteur qui va influencer la teneur en protéines. Le schéma de fumure en orge de printemps est basé sur un maximum de deux fractions d'engrais azoté, la première fraction est apportée à la levée, voire au début tallage, la deuxième est apportée au stade redressement si la culture en a besoin.
Etant donné que la première fraction est apportée à la levée, un engrais solide sous forme d'ammonitrate 27 % est souvent préféré à une forme liquide pour éviter les dégâts (brûlures) sur les plantes peu développées. La modalité de fumure de 90 kgN/ha à la levée est généralement recommandée pour une parcelle avec des reliquats azotés moyens et une teneur en humus dans la moyenne. Dans le cas de reliquats moyens à élevés, il est conseillé de diminuer la première fraction à 60 kgN/ha. Cette première fraction peut éventuellement être suivie d'une fraction de correction de 30 kgN/ha au redressement si la culture paraît carencée.
Gestion des adventices : Considérant la date de semis, les graminées en général et le vulpin en particulier posent rarement des problèmes en orge de printemps. L'emploi de produits antigraminées s'avère donc souvent peu intéressant. Dans les parcelles à problèmes, l'AVADEX FACTOR et le TRINITY peuvent toutefois être pulvérisés en préémergence. Si nécessaire, l'AXIAL et le FOXTROT, deux antigraminées systémiques à pénétration foliaire, sont autorisés en orge de printemps.
La floraison du colza d'hiver avance rapidement avec les températures très douces et l'ensoleillement de ces derniers jours. Les variétés les plus précoces présentent déjà beaucoup de siliques bien formées et se dirigent vers la fin de la floraison. Les variétés plus tardives ou les zones hétérogènes sont actuellement en pleine floraison.
Un hectare de colza produit 150.000.000 fleurs, 144 kg de nectar et 36 kg de pollen. C'est un vrai gisement pour les insectes pollinisateurs.
Les observations réalisées ce lundi 15 avril dans 27 champs du réseau indiquent la présence d'insectes dans les bassins et sur les plantes. Aucun charançon de la tige n'a été observé.
Au niveau des plantes, il y avait dans 18 champs de colza, de 0 à 47 méligèthes pour 40 plantes, soit moins d'1 méligèthe par plante en moyenne. Ceux-ci ne sont plus nuisibles pendant la floraison. Lorsque la végétation est mouillée, il est plus difficile de les trouver. Dans quelques champs, on aperçoit des boutons floraux avortés suite aux dégâts de méligèthes avant l'ouverture de la fleur.
Les charançons des siliques ont été observés dans 10 champs, avec 1 à 17 adultes pour 40 plantes de colza, soit en dessous du seuil d'intervention d'1 charançon sur 2 plantes.
Le retour des averses, du vent et des giboulées ainsi que la chute brutale des températures vont freiner l'activité des insectes ravageurs et pollinisateurs.
Groupe « Colza », C. Cartrysse
Je m'appelle Lilas Troussi et je suis étudiante en dernière année à Gembloux Agro Bio Tech. Actuellement, je réalise mon TFE sur l'adoption des éco-régimes en Wallonie, en collaboration avec le SPW et ADE, un bureau d'évaluation.
Mon étude commence par une analyse du design des éco-régimes à l'échelle de l'Union européenne. Une grande variabilité dans les éco-régimes proposés par chaque État membre de l'UE est observée. En effet, bien que les États membres soient contraints d'allouer 25% de leur budget du premier pilier à ces régimes, leur adoption par les agriculteurs demeure volontaire. Dans un second temps, l'objectif est d'identifier les facteurs qui influent sur l'adoption des éco-régimes en Wallonie et de déterminer s'ils entraînent un changement dans les pratiques agricoles. Je mets particulièrement l'accent sur la couverture longue du sol et l'introduction de cultures favorables à l'environnement.
Je réalise des entretiens avec les agriculteurs volontaires afin d'échanger leur perception et leur adoption des éco-régimes. L'objectif de ces entrevues est de mieux comprendre les motivations et les obstacles à l'adoption des éco-régimes, ainsi que les perceptions et les préférences des agriculteurs à l'égard de ces nouvelles pratiques. Ces entretiens durent environ une quinzaine de minutes, se déroulent sous forme de questions ouvertes simples (par exemple : que cultivez-vous? Qui remplit votre déclaration PAC ? Quel est votre avis ?...) et sont anonymes.
L'idée est d'ouvrir la discussion à ce sujet et d'en faire part au SPW. Chaque témoignage d'adoptant ou non à ces mesures contribuerait grandement à l'avancement de ma recherche. Si vous acceptez de témoigner, j'organise des entretiens en ligne et vous pouvez me contacter à cette adresse e-mail : Lilas.Troussi@uliege.student.be ou directement par GSM au 0489/33.20.71. Si vous le souhaitez, voici aussi un QRcode ou encoder vos coordonnées pour que je puisse revenir vers vous.
Merci d'avance,
Lilas Troussi
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