CePiCOP - 07.05.2024 - Suivi des maladies en froment - Protection recommandée en épeautre - Etat des lieux en colza - Deux communications

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Escourgeon

Stades : Les stades dans les parcelles s'étalent du début de l'épiaison (BBCH51) au stade de la floraison (BBCH65).

Maladies : Pour les informations de traitement : veuillez consulter l'avis du 30/04/24. Certaines orges présentent des épillets blancs au sein de leurs épis, ce qui est attribuable aux dégâts de gel survenus aux alentours du 22-23 avril.

Froment

Stades : Les parcelles se situent généralement entre le stade 2 nœuds (BBCH32) et la dernière feuille étalée (BBCH39), la plupart étant au stade de la dernière feuille pointante (BBCH37).

Maladies : Les températures douces et l'humidité ambiante sont favorables aux rouilles (brune et jaune) et à la septoriose. Si vous n'avez pas encore traité vos parcelles emblavées avec des variétés sensibles aux maladies, il est recommandé d'intervenir dès que possible. Pour toutes les autres parcelles, dont les seuils d'intervention ne sont pas dépassés, il est alors possible d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH39).

Epeautre

Stades : Sur les variétés d'épeautre les plus précoces, les dernières feuilles seront bientôt visibles (BBCH 37) mais la majorité des parcelles resteront encore au stade deux nœuds (BBCH32) durant les prochains jours.

Fertilisation : Dans les schémas en trois fractions, le stade optimal (BBCH 37-39) pour la dernière fraction sera atteint dans le courant de la semaine.

Raccourcisseurs : Il est toujours temps de réguler les parcelles qui ne l'ont pas encore été mais l'utilisation de certains produits tel que le Chlormequat chlorure (Cycocel®) n'est autorisée que jusqu'au terme du stade deux nœuds (BBCH 32).

Maladies : La pression des maladies en épeautre reste globalement faible. La recommandation de l'année est d'attendre le stade dernière feuille étalée (BBCH 39) et de réaliser un traitement unique à rémanence suffisamment longue pour protéger les trois dernières feuilles contre la rouille brune.

Colza

Stades : Fin floraison dans de nombreux champs, sauf quelques variétés tardives qui profiteront du soleil des prochains jours.

Maladies : Fin du risque d'attaque du sclérotinia, lorsque la floraison est terminée.

Insectes : Très peu de charançons des siliques.

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Froment d'hiver : période d'infection des maladies

Les froments du réseau d'observation CePiCOP ont maintenant atteint ou dépassé le stade 2e nœud (BBCH 32 ; 20 parcelles sur 27). Les variétés les plus précoces comme la variété Campesino sont même déjà au stade dernière feuille étalée (BBCH 39 ; 7 parcelles sur 27). La grande disparité entre les stades s'explique principalement par l'étendue des dates de semis (d'octobre à décembre) mais aussi par les différences de climats entre régions et par la précocité des variétés emblavées. Celle-ci tend à se réduire avec l'avancée de la saison.

Réseau des parcelles froment du CePiCOP (27 parcelles observées chaque lundi)
Les principales maladies observées en froment.

La météo est favorable au développement des rouilles et on observe dans certaines parcelles (Acosse, Ath, Hodeige) des foyers de rouille jaune sur variété sensible.

La pression en rouille brune est élevée pour un début de mois de mai. Cette maladie exprime habituellement son plein potentiel après le déploiement de la dernière feuille, à la faveur des beaux jours. Cependant, dans plusieurs parcelles, les pustules de cette maladie se sont déjà propagées aux derniers étages foliaires, avec des niveaux alarmants, surtout dans la région du Hainaut et du côté de Liège.

L'humidité actuelle et les températures clémentes sont également favorables au développement de la septoriose. Différents niveaux d'infection sont observés dans le réseau suivant les régions et les variétés. Tous s'accordent cependant sur la pression non négligeable de cette maladie dans toute la Wallonie, tout particulièrement dans le Hainaut. Ainsi, on observe cette maladie sur la dernière feuille à Ath sur des variétés sensibles. 22,5% et 12,5% des F-1 (F2 définitive) observées respectivement à Ath et Chièvres, 5% à Sart-Risbart, 2% à Hodeige et Pailhe et 4% à Lonzée sont déjà infectées par la maladie. 79% des F-2 à Ath et à Chièvres, 39% à Hodeige, 46% à Pailhe, 27% à Mettet, 46% à Lonzée, 2,5% à Acosse et 10% Sart-Risbart sont infectées par la maladie.

Dans la plupart des sites, le seuil de traitement septoriose pour les variétés sensibles, fixé à 20% des F-2 (BBCH32), est largement dépassé. Le seuil de traitement pour les variétés peu sensibles (50% des F-2, BBCH32) est dépassé dans le Hainaut et dans quelques parcelles du côté de Liège.

Recommandations :

Globalement, le retour de températures plus douces est synonyme de reprise des infections en rouille jaune, septoriose et rouille brune.

Rouille jaune :

Il vous est vivement conseillé de surveiller vos parcelles et d'envisager un traitement fongicide uniquement :

  • si vous n'avez pas encore traité et si vous observez des ronds de rouille jaune actifs dans vos parcelles ;
  • ou si vous avez déjà traité il y a plus de deux semaines et si des pustules de rouille jaune actives font de nouveau leur apparition dans vos parcelles.

Septoriose :

La pression en septoriose est élevée, surtout dans les parcelles emblavées avec une variété sensible.  Nous vous recommandons fortement de visiter vos parcelles. Pour les variétés sensibles à la septoriose, un premier traitement est recommandé dès que possible. Pour les variétés peu sensibles, un premier traitement fongicide (au stade BBCH 32) est recommandé si le seuil, repris ci-dessous, est dépassé. Si le seuil n'est pas dépassé, il est possible de repousser le premier traitement fongicide au moment de la dernière feuille étalée (stade BBCH 39).

Seuils indicatifs de risque septoriose selon les Bulletins de Santé du Végétal (*) :

Au stade « 2e nœud » :

Þ pour les variétés sensibles(**) (cote < 6.5) : 20% des F-2 déployées du moment touchées,

Þ pour les variétés peu sensibles : 50% des F-2 déployées du moment touchées.

(*) https://draaf.hauts-de-france.agriculture.gouv.fr/2024-r673.html

(**)https://livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2023/10/2023-09-VI-Tableaux-de-synthese.pdf

Rouille brune :

Si un traitement est envisagé contre la septoriose et/ou la rouille jaune, celui-ci permettra de juguler également l'infection en rouille brune (forte présente dans certaines parcelles). Si aucun T1 au stade deuxième nœud n'est envisagé car peu de présence en rouille brune, il ne faudra pas oublier de prendre cette maladie en considération lors du traitement placé à la dernière feuille étalée (BBCH 39).

Conseils pour le choix du traitement fongicide :

Pour rappel et afin d'éviter l'apparition trop rapide de résistance au sein des pathogènes suite à l'application de produits de protection des plantes, il est conseillé :

  • d'alterner les triazoles utilisés entre les applications ;
  • de n'appliquer une strobilurine qu'une seule fois par saison ;
  • de n'appliquer un QiI (fenpicoxamid) qu'une seule fois par saison ;
  • de n'appliquer un SDHI qu'une seule fois par saison.

Une fois les seuils et les règles ci-dessus bien en tête, il est maintenant possible pour vous de déterminer si votre culture a besoin ou non d'un premier traitement contre la septoriose et les rouilles. Ce traitement devra reposer sur une solution à base de triazole (prothioconazole, mefentrifluconazole, tebuconazole ou metconazole) et/ou d'un QiI (fenpicoxamid). Si par la suite, vous souhaitez protéger vos épis contre la fusariose, il est conseillé de garder les produits à base de prothioconazole pour plus tard et de se diriger vers d'autres produits, ne contenant pas cette substance active. L'ajout d'une strobilurine est possible si vous observez également une forte pression en rouille et si votre culture est bien au stade 2e nœud (BBCH 32). Enfin, l'ajout d'un produit multi-sites, à base de folpet ou de soufre (liquide de préférence) est fortement recommandé. Veillez à garder les produits à base de SDHI pour une application à la dernière feuille ou à l'épiaison afin de profiter pleinement de leur forte efficacité et de leur longue rémanence.

Dans les prochaines semaines, les avis du CePiCOP continueront à vous guider quant à l'évolution de l'infection des maladies et aux interventions potentielles à envisager. N'hésitez pas à consulter les outils FONGIBLE et SPRAYVISION mis à votre disposition gratuitement sur la plateforme Agromet afin de vous guider dans les décisions à prendre sur vos parcelles de froment (https://agromet.be/fr/oad/pheno01/fongible/v1/).

L'exercice a été réalisé avec l'OAD FONGIBLE pour toutes les localités reprises dans le réseau d'observation CePiCOP avec à chaque fois une variété sensible et une variété résistante. Pour chaque situation (variété sensible ou résistante) un risque de développement de septoriose et de rouille brune s'affiche et l'outil conseille un traitement au stade 2e nœud (BBCH 32) suivi d'un second au stade épiaison (BBCH 55). Avec ces indications supplémentaires, il devient aisé de choisir son schéma de protection fongicide.

Groupe « maladies » C. Bataille et A. Nysten

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Nécroses en épeautre

En ce lundi soir, les prévisions météorologiques pour le reste de la semaine sont pour le moins atypiques, l'IRM annonce un temps sec jusque dimanche compris et des températures « normales » … Voilà une situation à laquelle nous ne sommes plus habitués mais qui, si elle se confirme, fera du bien à tout le monde. Les semis et plantations vont pouvoir reprendre et les traitements pourront être appliqués.

Développement des cultures

L'apparition de la dernière feuille (BBCH 37) n'est plus très loin pour les variétés et les situations les plus précoces mais dans la majorité des situations, les plantes sont au stade deux nœuds (BBCH 32) et la feuille actuellement pointante correspond à l'avant-dernière feuille (la future F2).  Dans les semis les plus tardifs, c'est la F3 qui est désormais visible.

Ce lundi, les escargots étaient à nouveau à la fête mais espérons que les prochains jours leur soient moins favorables.

Fertilisation

Le ressuyage des terres va correspondre à l'apparition de la dernière feuille (BBCH37), du moins pour les semis d'épeautre d'octobre. L'application de la troisième et dernière fraction sera alors recommandée. De notre côté, nous avons opté pour des fumures dont la somme sur la parcelle est de l'ordre de 110 à 160 uN selon les régions où se situent nos essais. A Gembloux, nous avons déjà apporté 60 + 40 unités et un complément de 60 uN sera apporté d'ici la fin de la semaine. En Condroz, les essais sont conduits en deux fractions. La fraction de tallage était de 80 unités et la deuxième de 70 uN. En Ardenne, sur une terre très bien pourvue en humus, la fumure appliquée ne dépassera pas 110 uN fractionnée en 65 + 45 uN.

Raccourcisseurs

L'application d'un raccourcisseur pour les cultures d'épeautre qui n'ont pas encore été régulées est encore possible. Mais gardez en mémoire que certains produits comme les Chlorméquat chlorure (Cycocel®) et le Trinexapac-éthyl (Moddus®) ne sont pas autorisés au-delà du stade deux nœuds (BBCH32). 

Maladies et ravageurs

Les plantes se remettent doucement des brûlures et carences subies durant la période de froid. Les jaunissements et nécroses sont encore bien présents mais ne sont, le plus souvent, pas liés aux champignons pathogènes. Rouilles et septoriose restent assez discrètes en épeautre. Si en froment, la septoriose induira souvent un traitement T1 au stade deux nœuds (BBCH 32) avant un traitement complet trois semaines plus tard (stade BBCH 55), en épeautre un traitement unique au stade dernière feuille étalée (BBCH 39) s'avérera bien souvent suffisant. Ce stade devrait être atteint la semaine prochaine dans la majorité des situations.

La grande majorité des nécroses résultent des brûlures d'azote ou des carences induites par le froid. En regardant de plus près, on peut encore trouver quelques pustules de rouille jaune mais dont la virulence est actuellement faible. Aucune urgence n'est requise et attendre la sortie de la dernière feuille pour réaliser un traitement unique est l'option recommandée en épeautre cette année.

Le tableau des variétés, déjà présenté la semaine dernière, est à nouveau consultable ci-dessous afin de vous guider dans le choix du traitement le plus approprié.

Tableau comparatif des caractères agronomiques pour les variétés d'épeautres commercialisées en Belgique. Données issues des observations réalisées par le pôle Sélection Céréalière du CRA-W. Pour les échelles de cotation de 1 à 9, 9 est la côte la plus favorable.

C'est sur cette dernière recommandation d'un traitement unique que prennent fin les avis concernant l'épeautre cette saison. J'espère que ces 8 avis hebdomadaires vous auront aidés à suivre et à conduire vos cultures. Je vais, pour ma part, me concentrer sur les croisements et la sélection de nouvelles variétés de céréales (épeautre mais aussi froment et blé dur) afin que nous (CRA-W) soyons en mesure de vous proposer des variétés adaptées aux nombreux défis climatiques et sociétaux auxquels tous, nous sommes confrontés. Je reste joignable pour répondre à vos questions et vous souhaite une fructueuse saison malgré les difficultés déjà rencontrées.

Groupe « Epeautre », G. Jacquemin

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Formation des siliques

Les pluies intenses de la semaine dernière ont accéléré la fin de la floraison du colza d'hiver dans de nombreux champs.  Il existe toutefois des différences variétales bien marquées. Certaines variétés présentent encore des fleurs qui profiteront encore des meilleures conditions ensoleillées de cette semaine, ce qui sera également bénéfique à l'activité des abeilles qui ont été perturbées par ce printemps frais, pluvieux et sombre.  Parmi ces variétés à floraison tardive, on trouve notamment DK Expose, DK Placid, Hanissa, Harome, LG Armada, (LID) Bessito et KWS Mikados.

Différence variétale en fin floraison : à gauche, variété présentant encore des fleurs au 6 mai 2024; à droite, variété ayant terminé la floraison, sous un ciel toujours nuageux (essai variétal à Dorinne). Source : CePiCOP.

La formation des siliques montre une bonne fécondation et un bon remplissage jusqu'à présent.

Avec la fin floraison du colza d'hiver, se termine le risque lié au sclérotinia, maladie préjudiciable lorsque les conditions lui sont favorables.  Il faudra patienter quelques semaines avant de voir les éventuels dégâts liés à cette maladie contre laquelle seule une protection fongicide préventive est appliquée pendant la floraison.

Côté insectes ravageurs, les dernières observations de ce lundi indiquent une très faible présence de charançons des siliques. Les méligèthes, adultes et leurs larves, sont encore visibles dans les fleurs mais ne présentent aucun danger pour la culture en fin floraison. Les pièges à insectes seront enlevés de la culture.

Cet avis colza clôture la saison de surveillance du colza d'hiver, au printemps 2024. Nous en profitons pour remercier les différents observateurs du réseau colza qui ont permis de suivre la situation chaque semaine depuis mi-février pour réaliser et diffuser 12 avis sur cette belle culture.

Groupe « Colza », C. Cartrysse

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Offre d’emploi

L'ASBL Corder recrute dans le domaine de l'IT ou de l'agronomie.

Elle recherche un·e ou plusieurs chargé·es de mission au profil orienté IT ou agronomie pour rejoindre l'équipe.

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N'hésite pas à consulter notre offre :

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Comment postuler?

Envoie ton CV et une lettre de motivation à candidature@corder.be avec la référence suivante : NOM - Candidature Réf. 2024-01 - IT - LI

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Le CePiCOP, dans le cadre du projet WALOPEA, cherche des agriculteurs pour répondre à un questionnaire sur la culture du pois protéagineux!

Dans le cadre du projet WALOPEA*, un questionnaire a été élaboré par le CePiCOP afin d'étudier le prix de revient du pois protéagineux et de synthétiser les itinéraires techniques appliqués en culture pure ou associée à une céréale, en agriculture conventionnelle ou biologique.

Une version en ligne du questionnaire concerne uniquement les agriculteurs ayant déjà cultivé entre 2018 et 2023 ou cultivant encore du pois protéagineux.

Comment répondre à ce questionnaire

La version en ligne est disponible, via le lien suivant : 

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSf5PKmjYGo-cS8Q7loAj6KRinm1Tn2dEs0_aqnY03WhWJ15Ew/viewform   

 Ou en scannant ce QR code : 

Une version plus détaillée a été élaborée et une synthèse de vos résultats vous sera envoyée après votre participation. Pour cela, contactez Noémie Vannoppen (0490/16.49.97 ou nv@cepicop.be) pour répondre au questionnaire par appel téléphonique ou pour programmer un passage en ferme.

Concernant les agriculteurs ayant cultivé du pois protéagineux par le passé mais n'en cultivant plus à l'heure actuelle, votre expérience nous intéresse !  Contactez également Noémie Vannoppen afin de comprendre les raisons de l'abandon de la culture de pois protéagineux.

*Projet inscrit dans la stratégie Circular Wallonia (2022), avec le soutien du Plan de Relance de la Wallonie. 


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W CePiCOP OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie