CePiCOP - 15.10.2024 - Colza d'hiver: encore des limaces - Céréales: calme plat pour les pucerons - Densité froment

Imprimer
Avertissements
Communications
Événements

Au cours de la semaine écoulée, d'importantes quantités de pluies ont arrosé la Région wallonne.  Les sols sont gorgés en eau et l'activité des limaces est bien visible dans les champs de colza d'hiver.  Les dégâts de limaces sont toujours dangereux pour la survie des plantes tant que le colza d'hiver n'a pas atteint 4 feuilles.  Les limaces noires et grises sont présentes sur les feuilles et se nourrissent en laissant des trous après leur passage.  Faire l'impasse d'un traitement anti-limaces pourrait réserver de mauvaises surprises (destruction des plantes et trop faible densité de peuplement).

Même si les stades des plantes de colza d'hiver évoluent, de nombreux champs présentent des plantes peu développées, entre 2 et 4 feuilles.  Les plantes les plus développées, dans le cas de semis au mois d'août, atteignent actuellement 7 feuilles.

Avec ces conditions humides, comme on pouvait s'y attendre, très peu d'insectes ont été capturés en une semaine.  Dans 8 champs sur 17 suivis, les altises ont été piégées à raison de 1 à 3 adultes, avec un maximum de 17 adultes dans un seul bassin.  Le nombre de plantes avec morsures d'altises est très limité, confirmant une faible activité actuelle des altises.

La remontée prévue des températures en milieu de semaine, sera surveillée au niveau des éventuels vols d'insectes.

Groupe « Colza », C. Cartrysse

En fonction de la date de semis, les escourgeons se situent actuellement entre le stade « levée » et le début du tallage pour les parcelles semées avant le 20 septembre.  Certains désherbages ont déjà été effectués ou sont prévus.  La question de l'ajout d'un insecticide à cette étape se pose, notamment pour les variétés sensibles à la jaunisse nanisante de l'orge (JNO).  Les variétés tolérantes à la JNO ne nécessitent pas de protection insecticide.

Les observations de terrain réalisées ce lundi 14 octobre dans les champs d'escourgeon révèlent des niveaux très faibles de présence de pucerons, avec des taux d'infestation allant de 0 % à 4 %. Pour rappel, le seuil d'intervention recommandé est fixé à 10 % de plantes portant au moins un puceron.  Les conditions climatiques récentes, marquées par des pluies et du vent, ont freiné la progression de l'infestation des jeunes cultures, ce qui est favorable.

Compte tenu des faibles niveaux d'infestation observés et de l'absence de dépassement du seuil d'intervention, un traitement insecticide ne se justifie pas à ce stade.  Il est préférable de continuer à surveiller l'évolution de la situation, en tenant compte des prévisions météorologiques et des risques d'infestation futurs.

Groupe « ravageurs », A. Nysten

Dans nos régions, le froment d'hiver peut être semé de la première semaine d'octobre jusqu'à la fin décembre, voire jusqu'en février.  Néanmoins, les semis effectués entre le 15 octobre et le début du mois de novembre constituent le meilleur compromis entre le potentiel de rendement et les risques culturaux. 

 La densité de semis adéquate doit être déterminée en tenant compte de plusieurs facteurs :

  •  La date de semis : dans nos régions, pour un semis réalisé en bonnes conditions de sol, les densités de semis recommandées selon l'époque de semis sont reprises dans le tableau ci-dessous ;
Densité de semis (grains/m²) recommandée en fonction de la date de semis. Source : Livre Blanc Céréales
  • De la préparation du sol et des conditions climatiques qui suivent le semis : pour des semis réalisés dans des conditions « limites » (temps peu sûr, longue période pluvieuse avant le semis, ...), les densités peuvent être majorées de 10 %.  Au contraire, lorsque les conditions de sol et de climat sont idéales, elles peuvent être réduites de 10 à 20 % ;
  • Du type de sol : dans des terres plus froides, plus humides, plus argileuses, voire très difficiles (Polders, Condroz), ces densités doivent être majorées de 20 à 50 grains/m².

L'objectif est d'obtenir une population d'environ 150 à 200 plantes par m² à la sortie de l'hiver pour les semis précoces et normaux et 200 à 250 plantes par m² pour les semis tardifs.

Au-delà de 250 plantes, quelles que soient les itinéraires de culture mis en œuvre, les rende­ments ne s'accroissent plus et peuvent même fléchir. Ils sont en tout cas plus coûteux à obte­nir.

En deçà de 150 plantes, les rendements peuvent encore régulièrement se situer très près de l'optimum. Dans les semis précoces, ou à date normale, la population peut même descendre à près de 100 plantes par m² sans pertes significatives de rendement pour autant qu'elle soit régulière.

Pour rappel, la densité de semis se mesure en grains/m² et se calcule en kg/ha

En effet, en fonction de l'année et de la variété, le poids des grains peut varier assez sensiblement. Ce poids des grains appelé poids de 1.000 grains (PMG) a alors un impact sur la densité de semis en kg/ha. Par exemple, semer à 115 kg/ha équivaut, suivant le cas, à semer de 225 grains/m² à 250 grains/m² ainsi que l'illustre le tableau ci-dessous.

Quantités de semences en kg/ha nécessaires pour une densité donnée en fonction du poids de 1.000 grains (PMG) exprimé en grammes. Source : Livre Blanc Céréales

Un outil de calcul est disponible sur le site du Livre Blanc pour vous aider à déterminer la densité optimale pour vos prochains semis.

Groupe “Phytotechnie céréales”, B. Van Der Verren


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W CePiCOP OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie