CePiCOP - 13.05.2025 - Pucerons dans les féveroles et pois protéagineux - Suivi des maladies en froment - Ravageurs de printemps observer vos parcelles - Epeautre quelques nécroses et pustules

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Féverole et pois protéagineux

 Stades: Féverole d'hiver et pois protéagineux d'hiver : Floraison.

Féverole de printemps et pois protéagineux de printemps : Développement des tiges, avant floraison.

Maladies: Végétation saine.  Protection préventive à la floraison.

Insectes ravageurs: Arrivée des pucerons noirs en féverole, verts en pois protéagineux.

Froment

Stades: Les stades s'étalent de la dernière feuille pointante (BBCH37) pour les parcelles les plus tardives à l'épiaison (BBCH51-55) pour les plus avancées.

Maladies: Dans une majorité des parcelles, un traitement a été réalisé ces derniers jours ou sera réalisé cette semaine. Quelques pustules de rouilles sont observées dans les parcelles et sont à surveiller si vous pensiez attendre l'épiaison (BBCH55) pour votre traitement.

Ravageurs: Pas d'alerte, les populations de pucerons observées cette semaine restent faibles.

Epeautre

Stade de développement: Le stade dernière feuille déployée (BBCH 39) est désormais atteint.

Fertilisation: Engrais foliaire ? Dans les cas où cela se justifie (contrat panifiable), un apport relais de 20 unités peut s'avérer une option intéressante.

Raccourcisseur: Toujours légalement possible mais d'un intérêt discutable.

Maladies, nécroses et taches en tout genre: faible présence de rouilles, des traitements peu onéreux sont suffisants.

Coin « culture »: Pas d'histoires mais des visites pour bien clôturer la saison.

Les conditions actuelles très chaudes et très sèches sont favorables aux vols d'insectes.

Les pucerons noirs sont actuellement observés en féverole d'hiver et forment un manchon sur la partie supérieure de la tige portant les fleurs.  Les premiers pucerons ont également été observés en féverole de printemps, dans les feuilles supérieures, bien avant la floraison.

Pucerons noirs dans les feuilles supérieures enroulées de la féverole de printemps (Photo CC 12/05/2025)

 Les pucerons verts sont aussi visibles dans les boutons floraux du pois protéagineux d'hiver qui est en floraison ainsi que sur pois protéagineux de printemps, bien avant la floraison.

Pucerons verts sur pois protéagineux de printemps (Photo CC 12/05/2025)

 Ces insectes affaiblissent les plantes, en pompant la sève, et peuvent transmettre des viroses aux plantes, avec un impact important sur le rendement final, comme cela a été le cas en 2020, année de sécheresse.

Les seuils d'intervention dépendront du stade de la culture de féverole :

  • Avant 6 feuilles : plus de 10 % des plantes portent des pucerons
  • De 6 feuilles à boutons floraux : plus de 10 à 20 % de plantes avec des pucerons
  • A la floraison : plus de 20 % de plantes avec des manchons de pucerons.

Les seuils d'intervention dépendront du stade de la culture de pois protéagineux :

  • Avant 6 feuilles : plus de 10 % des plantes portent des pucerons
  • De 6 feuilles à boutons floraux : plus de 10 à 20 pucerons par plante
  • A la floraison : plus de 20 à 30 pucerons par plante.

Toutefois, il convient d'évaluer la présence des auxiliaires (coccinelles, syrphes…) avant d'intervenir avec un insecticide.  Il faut aussi protéger les insectes butineurs.

Les listes de produits insecticides autorisés en Belgique, en agriculture conventionnelle et biologique, ont été mises à jour en 2025 et se trouvent sur le site du CePiCOP, sous l'onglet « Protéagineux - Produits autorisés).

Avant tout traitement insecticide, il faut vérifier la présence des insectes dans la culture et se référer aux seuils de traitement.

Christine Cartrysse, CePiCOP

Les observations du réseau wallon, réalisées ce lundi 12 mai, indiquent des stades très étalés : de la dernière feuille pointante (BBCH 37, 2/26 parcelles) à l'épiaison (BBCH 51, 2/26 parcelles) avec une majorité des parcelles dans la phase de gonflement de l'épi (BBCH 41-49, 22/26 parcelles).

Malgré quelques orages localisés ce début de semaine, les conditions restent globalement très sèches, et les prévisions ne signalent que peu de précipitations dans les jours à venir.  Cette sécheresse limite le développement des maladies foliaires.

Rouille jaune : les stries ont été observées sur des variétés sensibles (Campesino, KWS Smart, ...) mais également sur des variétés habituellement peu à moyennement sensibles (Chevignon, KWS Extase, Winner, SU Ecusson, Champion, Debian, Celebrity). Il ne s'agit pas de foyers actifs mais une surveillance rigoureuse des parcelles est vivement recommandée pour éviter toute surprise.

Rouille brune : Une légère progression avec quelques pustules sur les derniers étages foliaires a été constatée dans certaines parcelles (notamment sur Champion, Debian, Celebrity, KWS Sverre, Positiv, LG Skyscraper, SY Revolution ...). Quelques pustules sont désormais visibles sur les feuilles F2 et F3 définitives.

L'oïdium se montre plus présent cette année sur certaines variétés. Cette maladie fongique bénéficie des conditions sèches actuelles. Dans certaines parcelles, la présence est visible sur les feuilles F2 et F3. Toutefois, le traitement déjà réalisé ou en cours de planification permet de contenir sa progression.

Si la présence des maladies foliaires reste encore limitée dans les campagnes, les stades avancent et les froments se situent majoritairement dans la phase de gonflement de l'épi (BBCH 41-49).

Si aucun traitement n'a encore été effectué, le conseil reste identique à celui de la semaine passée : intervenez avec un traitement complet dès que toutes les feuilles sont bien déployées, après le stade BBCH 39.

En l'absence de symptômes dans vos parcelles, il est envisageable de repousser le traitement jusqu'à l'épiaison (BBCH 55) si vous souhaitez gagner quelques jours. Cependant, restez vigilants : les rouilles peuvent profiter des conditions actuelles (chaleur et humidité relative nocturne) pour se développer rapidement.

Si un premier traitement a déjà été appliqué (au stade BBCH 32, par exemple), une seconde intervention est nécessaire 3 à 4 semaines plus tard. La culture devrait alors avoir atteint le stade épiaison et il sera temps de revenir avec un second traitement afin de protéger les nouvelles feuilles sorties et l'épi.

Conseils pour le choix d'un traitement fongicide :

Pour rappel et afin d'éviter l'apparition trop rapide de résistance au sein des pathogènes, il est conseillé :

  • d'alterner les triazoles utilisés entre les applications ;
  • de n'appliquer une strobilurine qu'une seule fois par saison ;
  • de n'appliquer un QiI (fenpicoxamid) qu'une seule fois par saison ;
  • de n'appliquer un SDHI qu'une seule fois par saison.

Ce traitement devra reposer sur une solution à base de triazole (prothioconazole, mefentrifluconazole, tebuconazole ou metconazole), de SDHI (bixafen, fluopyram, fluxapyroxad, benzovindiflupyr) et/ou d'un QiI (fenpicoxamid). L'ajout d'une strobilurine (pyraclostrobine, azoxystrobine, …) est recommandée pour renforcer la protection contre les rouilles, qui risquent d'être prédominantes dans les prochaines semaines.

Le risque de développement de la fusariose sur épis semble faible, en particulier sur les parcelles déjà au stade épiaison et qui entreront prochainement en floraison. En revanche, il est encore trop tôt pour évaluer le risque sur les parcelles plus tardives. Si vous souhaitez protéger vos épis, il est conseillé d'utiliser du prothioconazole, efficace sur cette maladie.

Des programmes et résultats d'essais sont présentés dans le Livre Blanc Céréales et disponibles sur ce lien : https://livre-blanc-cereales.be/wp-content/uploads/2025/04/II.4.-Maladies.pdf

Groupe « maladies » A. Nysten

Les principaux ravageurs de printemps à surveiller en céréales sont les pucerons de l'épi, les cécidomyies orange et, anecdotiquement, les criocères (lémas).  Les premières observations, réalisées ce 12 mai, indiquent une faible présence de pucerons ainsi que de lémas.  La surveillance continue les semaines prochaines.  Le beau temps sera également de la partie la semaine prochaine, ce qui pourrait entrainer une augmentation des populations de pucerons.

Un premier pic de cécidomyies orange a eu lieu ce weekend. Quelques cécidomyies sont sorties et ont été capturées dans les pièges à phéromones. Cependant, le nombre d'individus capturés reste faible sauf dans certains champs comme à Saint Maur (Hainaut). De plus, la majorité des parcelles de froment n'est pas encore au stade épiaison (stade sensible à la cécidomyie). Aucune alerte de traitement n'est donnée.

Ci-dessous, vous trouverez un bref résumé des différents insectes, ainsi que les seuils d'intervention pour appliquer un insecticide.

Les pucerons :

Au printemps, certains pucerons peuvent se développer aussi bien sur les feuilles que sur les épis. Les principales espèces observées en céréales sont Sitobion avenae, Metopolophium dirhodum et Rhopalosiphum padi.

En aspirant la sève des plantes, le puceron des épis (Sitobion avenae) provoque une diminution du poids de mille grains (PMG), voire une réduction du nombre de grains par épi en cas d'attaque précoce.

La période d'observation s'étend entre l'épiaison et le stade grain pâteux. Comme mentionné par Arvalis, il faut observer au minimum 5 fois au hasard dans la parcelle 4 épis successifs (20 épis en tout).  Un traitement insecticide est recommandé lorsqu'un épi sur deux est colonisé par au moins un puceron.  Il est inutile de traiter avant l'épiaison ainsi qu'après le stade grain pâteux même si la population est importante. Les produits insecticides sont des produits de contact (il n'est pas toujours facile de toucher correctement l'épi), traiter dans de bonnes conditions permet d'optimiser l'efficacité (très tôt le matin, HR, volume minimum de 150 L/ha).

Si vous souhaitez avoir plus d'informations à propos de ces ravageurs, consultez la fiche Arvalis : https://fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=1&type_acc=3&id_acc=37

Les pucerons sont très régulièrement contrôlés par leurs ennemis naturels (syrphes, coccinelles, chrysopes, hyménoptères parasites) et ce contrôle naturel est parfois fortement réduit par un traitement insecticide, surtout si des produits non-sélectifs sont utilisés, ce qui peut conduire à de fortes pullulations de pucerons par la suite. Il convient donc de réfléchir et de n'intervenir que si nécessaire. 

Reconnaitre les auxiliaires : Microhyménoptères parasites, coccinelles, syrphes et chrysopes ... sont des alliés précieux et permettent de limiter les populations des ravageurs (voir photos ci-dessous). Leurs larves (très voraces) peuvent ainsi réaliser une régulation naturelle très efficace. Il est donc préférable d'éviter les interventions trop précoces afin de préserver les auxiliaires si le seuil n'est pas atteint.  Les araignées, les carabes ou encore les anthocorides peuvent également participer à cette régulation.

Les criocères (lémas) :

Ces insectes peuvent apparaître dès le mois d'avril et provoquent généralement des dégâts visuels (ils rongent le parenchyme des feuilles entre les nervures) mais ont peu d'impact sur le rendement, sauf en cas d'infestation massive. Les céréales de printemps y sont plus sensibles que les céréales d'hiver. Dans ces conditions, ce sont surtout les dernières feuilles qui doivent être protégées. 

Les pontes de criocères s'étalent sur plusieurs semaines. Intervenir trop tôt, c'est-à-dire avant le stade dernière feuille étalée, ne protègera pas des nouvelles pontes qui pourraient survenir sur le haut des plantes.  Un traitement est recommandé (selon Arvalis) si la pression est supérieure à 2,5 larves par tige à l'épiaison.

La larve présente un corps mou, bombé, de couleur jaune et recouvert d'une substance visqueuse mélangée d'excréments noirs.

Si vous souhaitez avoir plus d'informations à propos de ce ravageur, consultez la fiche Arvalis : https://fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=1&type_acc=3&id_acc=35

Les cécidomyies orange :

Parmi les quatre cécidomyies des céréales, la cécidomyie orange du blé, Sitodiplosis mosellana, est la plus nuisible. Ces minuscules diptères ont l'aspect de petits moustiques de 2 à 3 mm de couleur orange vif. La période de sensibilité du blé se situe entre le stade épiaison et la fin de la floraison. Durant cette période, et si les conditions sont favorables, les femelles pondent des œufs au niveau des grains. L'œuf éclot en seulement quelques jours, et se transforme alors en une larve orange qui va digérer le contenu des grains.

Il existe certaines variétés résistantes à la cécidomyie orange : https://livre-blanc-cereales.be/category/2024/ (Tableaux synthèse)

Depuis la saison 2017-2018, la cécidomyie orange s'est faite discrète. Localement cependant, ce ravageur peut occasionner des dégâts pour la culture, et ce, en quelques soirées seulement.

La surveillance des vols dans notre réseau se réalise à l'aide de pièges à phéromones et grâce au modèle OAD Céci'blé (CRA-W). Plus d'infos sur ce ravageur dans cette brochure du CRA-W : https://www.cra.wallonie.be/fr/la-cecidomyie-orange-du-ble-et-autres-cecidomyies-des-cereales ou sur le site OAD https://www.agromet.be/fr/oad/froment/cecible/v2/ 

Sans piège, l'observation de la cécidomyie est impossible en pleine journée. Il faut se rendre dans vos parcelles de froments au crépuscule et passer une baguette tenue horizontalement à hauteur des épis. Cette opération dérange les éventuelles femelles occupées à pondre, et il est ainsi possible d'en estimer le nombre. Si plus d'une vingtaine d'insectes s'envolent/m², un traitement insecticide est alors recommandé.

Toutes vos questions concernant la cécidomyie orange sont les bienvenues auprès de :

  • Guillaume Jacquemin (CRA-W) : g.jacquemin@cra.wallonie.be ou par téléphone au 0474/96.12.89
  • Wain Grégoire (CePiCOP) : gw@cepicop.be ou par téléphone au 0499/63 98 11 

Grégoire Wain

La sécheresse annoncée se poursuit et s'accentue

Hormis pour quelques localités frontalières, les cinq-six litres tombés le 3 mai pourraient bien être les seules gouttes d'eau que nous aurons pour le mois de mai. Au cours des 30 dernières années, nous avons connu deux mois de mai avec moins de 10 litres : c'était en 2001 (9 litres) et il n'y a pas si longtemps en 2020 (10 litres). Rappelez-vous : c'était pendant le confinement. A ce moment, la question de réservoirs d'eau (bassine en France) a été âprement discutée. Avec les années humides, c'est la question des fossés qui est revenue au premier plan. On le voit, avec des pluviosités de plus en plus contrastées, il est plus que temps d'adapter ou de recréer des infrastructures hydrauliques pour réguler les apports d'eau.  L'agriculture a tout à y gagner mais l'écologie aussi et les deux domaines ne doivent pas être opposés.

On peut désormais parler d'une véritable année sèche et cela avec ses avantages et ses inconvénients. Côté plus, la douceur des températures et la luminosité sont en train de nous assurer une excellente fertilité des épis. Ce n'était pas le cas ces dernières années, avec des Saints de glace rigoureux et des ciels sombres sans lumière. Tiens c'est aujourd'hui Saint Servais ! : le dernier des 3 Saints mais il semble qu'il soit parti en vacances avec ses deux acolytes. Tant mieux, un problème de moins. Côté moins, les céréales sont encore belles partout mais il faut s'attendre, vu l'absence de pluie annoncée pour les prochaines semaines, à voir les effets de la sécheresse s'affirmer dans les terres peu profondes et plus drainantes. Typiquement c'est en Famenne, en Ardenne et dans les sables que les effets se feront particulièrement sentir. Ce n'est pas nouveau mais parfois, on cède à l'impression que l'on peut désormais cultiver de tout, partout.  C'est une erreur et des saisons comme celle-ci nous le rappellent. Au Moyen-âge, les bonnes terres étaient réservées à l'épeautre et au froment ; sur les terres plus difficiles, on cultivait du seigle et de l'avoine. Si la mécanisation et les progrès en fertilisation nous permettent plus de flexibilité, il ne faut pas oublier les leçons du passé…

Stade de développement

Les dernières feuilles se déploient partout et pour les variétés les plus précoces, les épis poussent déjà sur les gaines qui gonflent sous la pression (BBCH 41-43). Le stade éclatement (BBCH 47) aura lieu dans les prochains jours et l'épiaison (BBCH 51) dans une semaine pour la majorité des épeautres.

Fertilisation

La plupart des fertilisations en épeautre sont désormais appliquées. Cependant, pour des semis tardifs ainsi que pour des variétés telles que Sérénité et Convoitise, destinées à la panification, il est souvent pertinent d'apporter une troisième fraction plus conséquente ou plus tardive pour assurer la qualité de la récolte. Cette année, la météo actuelle ne nous aide pas. Depuis quelques années, des engrais foliaires se développent. Les données indépendantes sur l'efficacité sont désormais plus nombreuses. Pour Arvalis, comme pour la plupart des observateurs : si la pluviosité est suffisante, la fertilisation foliaire ne présente pas d'avantages par rapport à une fertilisation classique et le coût à l'unité d'azote étant plus élevée, l'intérêt des produits à pénétration foliaire n'est pas démontré. En revanche, cette année, en l'absence totale de pluie, ce type de fertilisation peut s'avérer utile. Nous le voyons plutôt comme un apport relais car il ne sert à rien de dépasser 20 à 30 unités. Au-delà de ces doses, la plante n'assimilera pas l'azote par voie foliaire et il tombera sur le sol. Il agira alors comme un engrais classique mais avec un coût plus élevé. Pour des fertilisations de l'ordre de 50 unités, il vaut mieux, selon nous, appliquer 20 unités en foliaire dans les prochains jours en profitant éventuellement du passage prévu pour le fongicide et apporter le reste de la fertilisation en solide. Elle mettra du temps à se dissoudre (certaines formulations se dissolvent plus vite que d'autres, renseignez-vous auprès de vos fournisseurs) mais prendra le relais de l'azote apporté en foliaire.    

Régulateur de croissance

Quelques régulateurs comme le Prodax et l'éthéphon sont encore agréés au-delà du stade BBCH 39 mais, au vu de la saison, ce traitement n'est pas recommandé. Dans la grande majorité des cas, un seul traitement raccourcisseur était conseillé cette saison. 

Maladies et tâches physiologiques

Lorsque toutes les dernières feuilles sont totalement déployées, le traitement unique peut être appliqué. Comme discuté dans les avis précédents, la septoriose n'est pas à craindre cette année et seules les rouilles pourraient se révéler dommageables au rendement des épeautres. Un traitement constitué d'une triazole et d'une strobilurine suffit. Face aux rouilles, les « anciennes » molécules telles que le prothioconazole et l'azoxystrobine sont tout aussi efficaces que les nouvelles et elles sont moins chères… Dans les nombreuses situations où la variété demeure saine, le traitement peut encore être retardé.

Le coin « Culture »

Cet avis épeautre constitue le dernier de cette saison. Pour moi et mon équipe, la saison s'accélère. Depuis une semaine nous avons débuté les croisements en blé dur, hier en froment et j'ai vu ce matin que les premiers épis de notre épeautre le plus précoce choisi comme parent-femelle atteindra le stade optimal ce soir. Je vais donc me consacrer à 100% à tenter de créer de nouvelles variétés d'épeautre mais également de blé dur et de froment.

Si vous souhaitez en savoir plus sur nos activités de sélection, deux solutions :

1°) consultez notre site internet, très fraichement (hier) mis à jour à l'adresse suivante :

https://www.cra.wallonie.be/fr/avegreales

2°) venez visiter notre plate-forme de sélection et poser toutes vos questions autour de véritables « coins cultures ». Trois dates au moins sont prévues selon des thématiques diverses.

Je vous souhaite une belle semaine et déjà tous mes vœux pour une bonne récolte.

Guillaume Jacquemin.

Vous êtes agriculteur et vous cherchez à diversifier vos cultures ? Vous êtes meunier, fabricant de pâtes ou actif dans le secteur agro-alimentaire et vous souhaitez vous fournir en matière première de qualité produite localement ?

Alors bloquez dans vos agendas le mercredi 4 juin 2025 et rejoignez-nous à Gembloux pour une après-midi consacrée au blé dur, une céréale alimentaire innovante. 

Cet événement organisé par le CRA-W dans le cadre du projet « Soutenir le développement d'une nouvelle filière basée sur la production agricole du blé dur » en collaboration avec le Collège des Producteurs permettra de faire un tour d'horizon des recherches qui sont actuellement menées autour de cette culture en Wallonie et ainsi découvrir le potentiel de cette céréale.

Le programme de cette après-midi est le suivant : 

Etat des lieux de la culture du blé dur en Wallonie 

  • Le blé dur une céréale innovante en Wallonie  
  • Choisir la bonne variété pour atteindre ses objectifs
  • Qualité et valorisation du blé dur
  • Fertilisation : comment atteindre un bon compromis entre rendement et qualité

Perspectives autour de la culture du blé dur en Wallonie

  • La relocalisation du blé dur bio en Wallonie : focus sur nos avancées prometteuses !
  • Stratégies de protection : maladies, régulateurs et biostimulants
  • Sélection en blé dur menée au CRA-W 
  • Phénotypage à l'aide du trieur infrarouge

Cet événement se clôtura par un moment d'échanges entre agriculteurs, chercheurs, conseillers, négociants et transformateurs autour de la culture du blé dur dans notre région.

Intéressé(e)? Rendez-vous le mercredi 4 juin 2025 à 13h00 à Gembloux. Inscription souhaitée via le formulaire disponible en cliquant ici !  

Pour plus de renseignements - Rodrigo Meza - wr.meza@cra.wallonie.be - 0471/49.07.27

R. Meza


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