La semaine écoulée a connu un temps généralement sec, très gris avec des températures de saison. 

La culture de colza d'hiver continue à se développer au niveau du feuillage et du pivot racinaire.  On observe aussi les éventuels freins subis à la levée ou dans les premiers stades des plantes (sécheresse, phytotoxicité d'herbicides suite aux pluies, attaques de limaces et d'altises).  Certains champs de colza d'hiver présentent actuellement une bonne couverture du sol tandis que d'autres sont plus irréguliers.  Les stades du colza varient entre 4 et 8 feuilles (BBCH14-18).

Les insectes sont toujours en activité.  De grandes différences apparaissent dans les pièges à insectes relevés après une semaine.  Aucune altise capturée dans 8 bassins sur 22.  De 1 à 4 altises dans 7 bassins.  De 15 à 53 altises dans 7 bassins.

Les premiers charançons du bourgeon terminal ont été capturés dans 4 bassins (1 seul adulte par bassin). 

Les sangliers sont aussi de passage dans quelques champs de colza d'hiver et s'amusent à retourner les pièges à insectes mi-enterrés.

Très peu d'altises adultes et quelques rares pucerons ont été observés sur les plantes.  Dans 3 champs, les larves de tenthrèdes de la rave (chenilles noires) ont été repérées sur les feuilles sans provoquer de dégât.

La surveillance des insectes ravageurs continue à l'automne.

Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP

La majorité des escourgeons est désormais semée. Les premières parcelles, implantées fin septembre, atteignent actuellement le stade début de tallage (BBCH 21), tandis que celles semées plus tardivement entrent progressivement en phase de levée.

En termes de pucerons, les observations effectuées ce lundi mettent en évidence d'importantes disparités régionales en Wallonie. Dans l'ouest du Hainaut, la population de pucerons a fortement augmenté. À Ath, 14 % des plantes étaient colonisées par au moins un individu, tandis qu'à Pecq, cette proportion atteignait 28 %. Il convient de rappeler que le seuil d'intervention pour un traitement insecticide est atteint lorsque 10 % de plantes sont colonisées par au moins un puceron. Dans cette région, pour les parcelles n'ayant pas encore fait l'objet d'une application insecticide, il est donc vivement recommandé d'effectuer un comptage sur un échantillon de 100 plantules et voir si le seuil d'intervention est atteint.

Dans le reste de la Wallonie, les pucerons sont également présents, mais en densités plus faibles. Que ce soit dans l'est du Hainaut, dans les provinces de Namur et du Brabant wallon, ou encore du côté de Liège, la proportion de plantes colonisées par au moins un individu varie de 0 à 7 %. Même si les populations de pucerons sont plus faibles dans ces régions, il est également recommandé d'effectuer un comptage au champ et de surveiller l'évolution.

Les conditions météorologiques prévues pour les prochains jours, voire les prochaines semaines, apparaissent favorables au développement des pucerons des céréales, tant pour la multiplication des populations déjà présentes que pour de nouvelles infestations par des individus ailés. La rémanence des produits actuellement autorisés étant relativement courte, elle ne garantit pas une protection durable en cas de réinfestation. Il est donc primordial d'éviter toute application insecticide lorsque le taux de plantes colonisées dans la parcelle demeure inférieur au seuil d'intervention. Retarder un traitement non indispensable de quelques jours peut ainsi permettre d'économiser un ou deux passages au cours de la saison.

Les listes des produits autorisés (herbicides, insecticides, …) sont disponibles directement sur Phytoweb ou sur notre site : https://centrespilotes.be/cp/cepicop/cereales/produits-autorises/  

Groupe “ravageurs automne”, Grégoire Wain