Les journées printanières que nous connaissons actuellement avec un bon ensoleillement, des températures plus douces que la normale et l’absence de vent, sont favorables au vol d’insectes.
Il est facile actuellement d’observer les méligèthes dans les pièges, au sommet des plantes de colza dans les boutons floraux ainsi que sur les fleurs d’une variété plus précoce déjà en fleurs (ES Alicia).
Des charançons de la tige sont encore observés mais en nombre très réduit.
Si le colza présente des boutons accolés et que son état de végétation est bon, le seuil d’intervention contre les méligèthes est de 3 à 4 méligèthes par plante, soit 120 à 160 méligèthes comptés sur 40 plantes. Si le colza est faiblement développé, le seuil est d’1 méligèthe par plante, soit 40 méligèthes pour 40 plantes.
Le colza se développe rapidement et il faut bien évaluer le danger représenté par les méligèthes en fonction de la taille des boutons floraux. Plus ils sont petits, plus ils sont sensibles aux attaques de méligèthes, car ils pourraient avorter (se déssécher sans donner de silique).
Les capacités de compensation du colza restent importantes mais nous ne connaissons pas les conditions météo à venir jusqu’à la floraison à partir de laquelle les méligèthes trouvent du pollen sur les fleurs ouvertes et ne présentent alors plus de danger pour la culture.
Christine Cartrysse, APPO, Centre Pilote CePiCOP
Michel De Proft, Expert scientifique CRA-W
Les données d’observation sont issues d’un réseau de piégeage du colza rassemblant des
observateurs de l’APPO, du CADCO, du CARAH, du CPL-Végémar, du CRA-W, de la DGARNEDéveloppement
et de l’OPA de Ciney, et couvrant les différentes régions de production du colza.