CePiCOP - 30.04.2019 - CÉRÉALES - 30 avril 2019 (C11)

Avertissements
Communications
Événements

Orge brassicole : Les orges brassicoles semées les 27 février ont atteint le stade fin tallage à Gembloux. A Liernu, les orges semées le 27 mars ont atteint le stade plein tallage.

Avoine : Les avoines semées à Gembloux le 27 mars se trouvent au stade plein tallage.

Coordination  scientifique : Groupe « phytotechnie », R. Meurs

Le prochain avis est prévu pour le 07 mai.

Fumure et régulateur : Au niveau des fumures et des régulateurs, aucune intervention n’est à réaliser cette semaine. En effet, pour les froments semés en octobre, ceux-ci ont atteint un stade 32 et les semis tardifs sont caractérisés par un stade 30 (seconde application et régulateur normalement déjà réalisé).

Coordination  scientifique : Groupe « phytotechnie », B. Bodson, R. Blanchard

Le prochain avis est prévu pour le 07 mai.

Résumé

Toutes parcelles du réseau ont dépassé le stade « dernière feuille étalée » (BBCH39) et certaines atteignent même le stade d’émergence de l’épi (BBCH50). L’oïdium ainsi que la rouille naine sont toujours bien présentes dans les parcelles du réseau, qui pour rappel, sont des parcelles non-traitées.

Avancement des cultures

Pression en maladies (observations sur des parcelles non-traitées)

Lhelminthosporiose est rare dans le Hainaut sur des étages foliaires F3 (feuille définitive, voir schéma ci-dessus) à une fréquence de maximum 5%. Il en est de même à Lonzée. En région liégeoise, on l’observe sur 15% des F3.

La rhynchosporiose n’est signalé que dans 4 parcelles (à Lonzée et Pailhe). Elle atteint à Lonzée 5% des F3 et 10% des F4 à Pailhe.

L’oïdium est observé à une fréquence de maximum 3% sur des F2 dans le Hainaut (Frasnes et Ath). A Lonzée, il est observé les F4 à des fréquences de maximum 20%.

La rouille naine se retrouve sur les F2 dans la région de Namur et du Hainaut. Elle est présente à Lonzée sur 10% des plantes observées, sur la F2 définitive des variétés sensibles et sur 40% des F2 définitives à Ath.

 

 

Recommandations

La période s’étalant entre le stade « dernière feuille étalée » (BBCH39) et le stade « sortie des barbes » (BBCH49) est l’intervalle pivot pour la protection fongicide de l’escourgeon. Un traitement fongicide complet et rémanent à ce stade permettra de lutter contre les maladies déjà présentes et de prévenir l’apparition de la ramulariose Il est conseillé d’utiliser les spécialités à base de carboxamides en mélange avec une triazole et/ou une strobilurine. Il est également conseillé d’appliquer du chlorothalonil car c’est le dernier produit encore réellement efficace contre la ramulariose.

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A.Nysten

Le prochain avis est prévu pour le 07 mai.

Résumé

Selon les dates de semis et les localités, les parcelles se situent majoritairement au stade premier nœud (BBCH31) ou deuxième nœud (BBCH32). L’observation des parcelles à ce stade est indispensable pour adapter la bonne stratégie.

Avancement des cultures

Pression en maladies

La septoriose est signalée dans toutes les parcelles du réseau à des fréquences minimes voire nulles dans les emblavements réalisés avec des variétés tolérantes (CHEVIGNON, KWS DORSET, …). Sur variétés sensibles, elle est présente sur 30% des F-2 à Pailhe, sur 50% à Fexhe et 55% à Mortroux mais seulement sur 10% des F-2 à Lonzée et autour de 20% des F-2 dans le Hainaut. La pression sur variétés sensibles varie donc fort d’une localité à l’autre. D’après le modèle épidémiologique PROCULTURE, les infections présentes actuellement sur la F-3 ne pourraient contaminer les étages supérieurs qu’aux environs du 10 mai et celles présentent sur les F-2 ne seraient pas infectieuses avant trois semaines.

L’oïdium est présent dans 13 parcelles du réseau. A Liège, il est principalement signalé sur les F-3 et dans certains rares cas, il est visible sur 10% des F-2. Dans le Hainaut, il atteint maximum 2% des F-2 du moment. A Lonzée, on l’observe sur 5% des F-2.

La rouille jaune est observée dans 7 parcelles dans notre réseau. A Pailhe, Mortroux et Fexhe, des foyers sont observés dans les champs et des pustules sont visibles notamment sur les F-2 de variétés sensibles. A Ath et Ellignies, des pustules sont également visibles sur F-2 de variétés sensibles (NEMO et RAGNAR). Des foyers ont également été mentionnés dans le Namurois, à Meux sur RELFECTION et vers Namur sur COSMOS (variété d’épeautre).

La rouille brune n’est pas encore signalée dans les parcelles du réseau d’observation.

 

Recommandations :

  • Pour les quelques parcelles encore au stade 31, seule la présence de foyers actifs de rouille jaune sur une variété sensible peut amener à envisager un traitement.
  • Pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante. Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété très peu tolérante à la septoriose si plus de 20% des F-2 présentent des symptômes de cette maladie (très rares cas). Dans les parcelles où la rouille jaune est absente ou ne nécessite pas d’intervenir, et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39).

Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients : premièrement, cela évite de devoir effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et d’autre part, comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie. Faire l’impasse donne ainsi la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.

Les variétés suivantes sont à surveiller vis-à-vis de la rouille jaune :

BENCHMARK, NEMO, REFLECTION, RGT REFORM, SAHARA, KWS DORSET et RGT TEXACO.

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A.Nysten

Le prochain avis est prévu pour le 07 mai.

Mesures effectives visant à réduire l’impact des pesticides

  • Interdiction de débuter une pulvérisation lorsque la vitesse du vent est supérieure à 20 km/heure.
  • Interdiction de pulvériser à moins de 50 mètres des bords de toute parcelle qui jouxte un site d’établissement (cours de récréation, écoles, internats, crèches et infrastructures d'accueil de l'enfance) durant les heures de fréquentation de celui-ci.

!!! Adaptation de la liste des jets anti-dérives

  • Obligation d’utiliser un matériel d’application qui réduit la dérive de minimum 50%. Vu la réduction du pourcentage d’anti dérive de certains jet dans la liste précédemment établie, une période transitoire de 3 ans a été mise en place pour ceux qui auraient achetés des jets qui ne « correspondent pas aux nouvelles normes » (surligné en jaune fluo dans le fichier suivant page 17 et suivantes)

La fiche technique PROTECT’eau sur les buses anti-dérive reconnues en Belgique vient d’être mise à jour. Vous la trouverez sur le site internet

Notez également qu’un système de rétention sera obligatoire dans tous les locaux phyto de plus de 25kg, à partir du 1er juin 2019. Plus d’infos ici

La cellule phyto de PROTECT’eau, 081 25 76 79

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Les produits phyto ne comportant pas les mêmes restrictions d’utilisation en matière de zone tampon et de réduction de la dérive, le CADCO en collaboration avec PROTECT’eau, a, pour votre facilité, repris les différentes zones tampon (en m) ainsi que le pourcentage minimum de réduction de dérive (en %) dans les tableaux des produits au lien suivant : ici


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W CePiCOP OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie