Alors que le colza est actuellement en pleine floraison et présente une belle coloration jaune, certains champs présentent des difficultés à fleurir.
De nombreux boutons floraux n’évoluent ni en fleurs ni en siliques. Là où les boutons ont avorté, il reste des pédoncules seuls sur les hampes principales et secondaires. La forte pression des méligèthes lors de ce printemps en est, en partie, responsable.
L’alimentation des plantes qui ne fleurissent pas normalement, est perturbée. On observe des tiges courbées et creuses. A l’intérieur de ces tiges, des larves de charançons de la tige sont en train de s’attaquer à la moelle. Le manque de précipitations et la sécheresse accentuent le stress hydrique de ces plantes.
Les dégâts causés par ces insectes ravageurs sont un gros problème pour lequel il n’y a actuellement plus de solution insecticide à appliquer. Les champs qui n’ont pas reçu d’insecticide au printemps sont les plus touchés ; d’autres champs traités souffrent également.
La pression des insectes ravageurs est très importante en colza cette année, comme en 2018. Toute implantation difficile du colza qui aurait déjà souffert de la sécheresse à l’automne, se marque actuellement par une mauvaise alimentation des plantes dont les besoins sont très élevés à cette période de floraison.
Christine Cartrysse, APPO, Centre Pilote CePiCOP
Michel De Proft, Expert scientifique CRA-W
Les données d’observation sont issues d’un réseau de piégeage du colza rassemblant des
observateurs de l’APPO, du CADCO, du CARAH, du CPL-Végémar, du CRA-W, de la DGARNEDéveloppement
et de l’OPA de Ciney, et couvrant les différentes régions de production du colza.