Céréales
Observations du 15 octobre 2018 ; semis du 22 septembre à début octobre
Réseau de 19 parcelles réparties dans les localités suivantes : Hainaut (Ath, Mainvault, Wiers), Brabant wallon (Jandrain, Opain), Liège (Fexhe-Slins, Mortroux, Pailhe, Verlaine), Namur (Anthée, Biesmerée, Clermont, Corroy-le-château, Falmagne, Foy-Notre-Dame, Morville, Rhisnes, St-Denis, Thy-le-château)
Les escourgeons les plus développés sont au stade tallage, d’autres vont de 1 à 3 feuilles. Les premiers froments commencent à lever, les plus avancés sont au stade deux feuilles.
Les froments récemment levés en attestent, la douceur a été favorable aux vols de pucerons que l’on retrouve dans tous les champs du réseau. Ces conditions météorologiques sont également favorables aux cicadelles qu’on observe abondamment en céréales.
Il s’agit de petits insectes, progressant par bonds suivis de vol maladroit sur un ou deux mètres. En céréales se sont des cicadelles vertes qui sont le plus observées. Ces insectes sont très mobiles et peuvent très rapidement recoloniser des champs traités. Ceci ne signifie pas que les champs ne soient plus protégés par l’insecticide, mais simplement que les cicadelles progressent très vite. Les cicadelles ne sont pas nuisibles. Elles sont néanmoins surveillées, parce qu’elles peuvent être vectrices du virus du pied chétif. Ce virus du blé est présent dans le Centre de la France, mais n’a encore jamais été observé en Belgique.
En escourgeon :
- Dans les champs d’escourgeon traités par pulvérisation vers le 17 – 20 octobre, les populations sont le plus souvent à zéro. Toutefois, certains champs traités à un stade précoce (une-deux feuilles) peuvent avoir été recolonisés jusqu’à un niveau de 10 % des plantes.
- Dans les champs d’escourgeon non traité, les populations vont de 0 à 24% de plantes occupées par au moins un puceron.
- Pour rappel : Les variétés tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge (à savoir RAFAELA, DOMINO, NOVIRA, LG ZEBRA et HIRONDELLA) ne justifient aucun traitement insecticide et ce, quel que soit le niveau d’infestation des pucerons qui y serait constaté.
En froment, épeautre :
Les populations de pucerons vont de 3 et 8 % de plantes occupées par au moins un puceron.
Aucun puceron analysé cette année n’est virulifère. On peut dès lors considérer qu’au champ, la proportion de pucerons porteuse du virus de la jaunisse nanisante est très faible.
Ces informations concernant la proportion de pucerons porteurs du virus de la jaunisse nanisante donne une indication, mais pas une idée précise. Aussi, les champs dont plus de 10 % des plantes sont porteuses de pucerons devraient être traités, sans urgence mais avant d’en être empêché par les pluies pour une période indéterminée.
Un contrôle de ses terres est donc utile afin de juger de l’opportunité d’un traitement.
Il fait extrêmement sec. Aussi est-il conseillé de ne pas appliquer de traitement insecticide en pleine journée, mais plutôt le soir, ou bien tôt le matin, dans la rosée. Les insecticides pyréthrinoïdes sont moins efficaces par temps doux et sec que par temps plus froid et humide. Si les conditions météorologiques sont douces et sèches lors du traitement, les pyréthrinoïdes gagneraient en efficacité en étant accompagnés d’un quart de dose d’un produit à base de pirimicarbe.
Lien vers la liste des insecticides autorisés contre pucerons vecteurs de la jaunisse nanisante : ici
Toutes les listes des produits phytopharmaceutiques autorisés en céréales : lien ici
Lien vers le document : « La jaunisse nanisante, un virus transmis par pucerons sous la loupe.» : ici
Nos prochaines observations seront celles du 29 octobre. Elles seront menées en escourgeon et froment. Le prochain avis est prévu pour le mardi 30 octobre.
Coordination scientifique : Groupe « ravageurs », S. Chavalle, G. Jacquemin et M. De Proft
Coordonnateur CePiCOP et CADCO : X. Bertel (0468/383972), visitez notre site : www.cadcoasbl.be