Résumé
Le temps sec et chaud de la semaine écoulée a favorisé le développement des plantes plus que celui des maladies. La pression en maladies est relativement faible même si la présence de rouille jaune est signalée à différents endroits. L’observation des parcelles est très importante afin de détecter la présence éventuelle de foyers actifs de rouille jaune et de juger de la pression des autres maladies.
Avancement des cultures
La majorité des parcelles a atteint le stade 1er nœud (BBCH31) et un tiers est déjà au stade 2ème nœud (BBCH32).
Pression en maladies
La septoriose est présente dans l’ensemble des parcelles du réseau où elle est observable dans le fond de végétation ou sur les F-2. Sur celles-ci, maximum 15% des plantes sont touchées à des gravités inférieures au pourcent. D’après le modèle de prévision épidémiologique PROCULTURE, il n’y a pas eu de période d’infection récemment.
L’oïdium est observable dans le fond de végétation de 7 des 29 parcelles du réseau et sur les F-2 des 4 parcelles à Mortroux où un tiers des talles est touché. Les seuils de nuisibilité ne sont pas atteints.
La rouille jaune est signalée dans 7 parcelles également. Dans 3 parcelles au stade 31, les F-2 sont touchées. De gros foyers actifs sont observés sur KWS Smart à Eben Emael. Des symptômes sont également observés sur Porthus, Sacramento et Reflection à Eghezée.
La rouille brune n’est pas signalée dans les parcelles observées.
Recommandations
L’observation des parcelles est primordiale pour le moment. Si des foyers actifs de rouille jaune sont observés sur une variété sensible (cote - ou - - dans le Livre Blanc) au stade 31, un traitement peut être envisagé. Un traitement au stade 32 est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est présente sur une variété peu tolérante (cote =, - ou - - dans le Livre Blanc).
Dans les parcelles indemnes de rouille jaune et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39). C’est le cas dans la plupart de nos parcelles d’essai pour le moment. Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients (l’obligation d’effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie). Au contraire, faire l’impasse donne la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.
Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte