Les froments sont au stade plein tallage (BBCH22-28). Comme expliqué la semaine dernière pour l’escourgeon, la protection des cultures doit être raisonnée en fonction de la pression des principales maladies, des conditions météos annoncées et de la variété emblavée. Evaluer les pathogènes présents sur sa parcelle permet d’évaluer si l’infection est préjudiciable ou non.
Les avis du CePiCOP sont là pour vous guider dans la stratégie à appliquer qui sera toujours optimisée sur base des conditions phytotechniques et vos propres observations de l’état sanitaire de vos parcelles.
Figure 1. Période d’infection des principales maladies du blé (flèches horizontales) et stades de croissance clé de la protection fongicide en blé (flèches verticales). Source : Equipe Lutte intégrée, Livre Blanc des Céréales, 2018. |
En froment, les maladies comme le piétin-verse, la septoriose et l’oïdium sont communément détectées dans les champs et c’est leur sévérité qui va indiquer les risques encourus par la culture. Les rouilles doivent être sous surveillance dès les premières détections notamment sur les variétés sensibles et un traitement spécifique est parfois nécessaire au stade 1er nœud pour ces variétés sensibles. La septoriose est à surveiller sur les variétés sensibles à partir du stade 32 (2ième nœud). Sur les variétés tolérantes, il n’est pas nécessaire d’envisager un traitement contre cette maladie avant le stade dernière feuille.
Pour décider de la stratégie de protection fongique : il faut donc évaluer l’état sanitaire de sa parcelle en tenant compte de la variété, évaluer les pathogènes par ordre d’importance et le positionnement du/des traitement(s) sera fonction de cette analyse. Une ou deux applications fongicides suffisent généralement pour contrôler l’ensemble des maladies. L’intérêt ou non d’un traitement en montaison n’est à envisager qu’à partir de du stade 31 (fig.1). Les diagrammes décisionnels repris dans le Livre Blanc des Céréales permettront d’orienter vos choix à chaque étape de la saison (page 5/65).
Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A. Nysten