Céréales
A cette période de l’année, le maïs constitue de très loin le plus grand réservoir de virus de la JNO et des pucerons vecteurs de ce virus. La proximité des champs de maïs, et leur récolte à côté de champs de céréales qui ont déjà levé, constituent des facteurs aggravants d’infestation. Des pucerons collectés dans les champs de maïs et d’escourgeon la semaine dernière ont été analysés afin de déterminer leur pouvoir virulifère. Des analyses effectuées par le laboratoire de virologie du CRA-W, il apparaît que seuls quelques pucerons provenant d’un champ de maïs situé à Gembloux se sont révélés virulifères (3/20).
Les escourgeons observés sont au stade une à trois feuilles en fonction de la date de semis.
Certains champs d’escourgeon semés plus tard commencent à peine à lever et sont toujours indemnes de pucerons. Cette situation illustre, s’il en était encore besoin, l’intérêt de ne pas se précipiter à semer l’escourgeon. Dans les tout premiers semis, l’infestation par les pucerons a déjà commencé.
Dans un champ situé à Walhain, actuellement au stade trois feuilles, l’infestation atteint déjà 21 % des plantes. Cette observation isolée ne doit être considérée que pour ce qu’elle est, mais cet exemple illustre que les températures douces (particulièrement les températures nocturnes) sont favorables à l’activité des pucerons, même si les vols sont contrariés par les averses.
Actuellement, il n’y a aucune urgence, mais il faudra toutefois suivre attentivement les avertissements et l’évolution de l’infestation, particulièrement dans les champs semés tôt. Un traitement est recommandé uniquement dans les parcelles où plus de 10% des plantes sont colonisées par au moins un puceron. Il s’agit d’une seule situation dans notre cas.