CePiCOP - 01.05.2018 - CÉRÉALES - 01 mai 2018 (C08)

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Résumé : L’helminthosporiose progresse, surtout dans le Hainaut. Partout ailleurs, c’est la rouille naine qui gagne les étages foliaires supérieurs.

Avancement des cultures : Toutes les parcelles ont atteint ou dépassé le stade dernière feuille étalée (BBCH39), le stade clé de la protection fongicide en escourgeon.

Pression en maladies

Pour rappel, la pression maladie rapportée ici concerne des parcelles non traitées.

Lhelminthosporiose est présente de manière anecdotique dans le bas des plantes en provinces de Liège et de Namur. Dans le Hainaut, de 2 à 10% des F-1 ou des F-2 sont touchées. La sévérité des symptômes reste cependant très faible.

La rhynchosporiose n’est signalée que dans 3 parcelles : 5% des F-3 sont touchées à Béclers (sur Verity) et Pailhe (sur Quadriga) et 35% des F-3 sont touchées sur Tonic à Pailhe.

La rouille naine est observée sur les F-1 dans 11 parcelles du réseau et est observée à des fréquences variant entre 10 et 65%. 

L’oïdium est observé sur 30% des F-2 à Pailhe. Dans les autres parcelles, cette maladie n’est pas observée.

 

Recommandations

La période s’étalant entre le stade dernière feuille étalée (BBCH39) et le stade sortie des barbes (BBCH49) est l’intervalle pivot pour la protection fongicide des escourgeons. Un traitement permettra de lutter contre les maladies déjà présentes mais aussi de prévenir l’apparition de la ramulariose. Le traitement à ce stade doit être complet et rémanent. Il est conseillé d’utiliser les spécialités à base de carboxamides en mélange avec une triazole et/ou une strobilurine. Il est également conseillé d’appliquer du chlorothalonil car c’est le dernier produit encore réellement efficace contre la ramulariose.

 Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

Résumé : La pression des maladies foliaires est à nouveau faible cette semaine.

Avancement des cultures : Une large majorité des parcelles du réseau ont atteint le stade 32. Quatre parcelles sont encore au stade 31.

Pression en maladies

La septoriose est observée à des fréquences variables suivant les régions. Elle infecte moins de 15% des F-2 dans le Hainaut et est seulement présente dans le bas des plantes dans la province de Namur et à Mortroux. Dans le reste de la province de Liège, elle touche jusqu’à 50% des F-2. La gravité de la maladie est faible dans tous les cas, ne dépassant pas les 5% de surface foliaire symptomatique.

D’après le modèle épidémiologique PROCULTURE, les pluies contaminatrices de ces derniers jours ont permis à la septoriose de gagner un étage foliaire supérieur et des infections sont donc potentiellement en incubation sur les futures F3 définitives.

L’oïdium est signalé dans le fond de végétation uniquement en province de Liège. Les autres parcelles du réseau en sont indemnes.

La rouille jaune est observée dans 11 parcelles. Les F-2 de la variété sensible Reflection montrent des symptômes à Ath, Ellignies-Saintes-Anne, Pailhe, Les Waleffes et Nivelles. Ailleurs, ce sont des variétés tolérantes qui présentent quelques pustules sur leurs F-2 ou F-3.

La rouille brune n’est pas signalée dans le réseau d’observation.

 

Recommandations

Pour les quelques parcelles encore au stade 31, seule la présence de foyers actifs de rouille jaune sur une variété sensible peut amener à envisager un traitement. Dans tous les autres cas, il est préférable de réévaluer la situation lorsque la parcelle est au stade 32.

Pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante (cote =, - ou - - dans le Livre Blanc). Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété peu tolérante à la septoriose si plus de 20% des F-2 présentent des symptômes de cette maladie. Dans les parcelles indemnes de rouille jaune et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39). C’est le cas dans la plupart de nos parcelles d’essai pour le moment. Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients (l’obligation d’effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie). Au contraire, faire l’impasse donne la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.

Coordination scientifique : Groupe « maladies », A. Legrève, M. Delitte

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Coordonnateur CePiCOP et CADCO : X. Bertel (081/62.56.85)


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