Céréales
La période de froid touche à son terme et les prévisions météorologiques annoncent un retour aux normales saisonnières à partir de ce vendredi. Pour la culture de l'épeautre, la principale crainte est écartée : le stade de la méiose ne sera pas atteint avant la fin des gelées. En conclure que tous les épis sortiront indemnes de ces dix jours de froid est cependant optimiste. Le plus vraisemblable est qu'il manquera souvent quelques étages de grains à la base des épis mais au moins la production de pollen n'a pas été affectée.
Développement des cultures
Les épeautres n'ont que peu progressé depuis la semaine dernière. Les épeautres d'octobre sont toujours au stade premier nœud (BBCH 31) alors que les semis tardifs ont juste dépassé le stade épi 1cm. (BBCH 30). Les blessures occasionnées par les grêles et les brulures d'azote ont également contribué à ralentir le développement de la culture.
Fertilisation
Le redoux devrait permettre l'application de la deuxième fraction dès la fin de la semaine. Ceci concerne les semis de novembre et décembre ; ceux d'octobre ayant bien souvent déjà été fertilisés.
Raccourcisseurs
Le froid a ralenti l'élongation des tiges et a réduit le risque de verse. Les cultures qui ont été régulées avant les froids devraient ainsi pouvoir se passer d'un second traitement. Pour les autres qui n'ont pas encore été raccourcies, le manque de luminosité et la sensibilité des épeautres rendent souvent utile l'application d'un traitement si la fertilisation dépasse 100uN.
Maladies et ravageurs
Les pluies ont lessivé les feuilles et les pustules de rouille sont difficiles à observer. La rouille jaune est présente mais pas inquiétante. Même en présence de symptômes, il est recommandé d'attendre le stade 2e nœud (BBCH 32) avant d'opter pour un traitement fongicide. Celui-ci pourrait s'avérer utile si la variété est réputée sensible (Cosmos) ou si la septoriose prend de l'ampleur. Plus de précisions seront apportées la semaine prochaine qui devrait coïncider avec le stade 2e nœud (BBCH 32).
Groupe « Epeautre », G. Jacquemin