CePiCOP - 06.05.2019 - Réseau « maladie en froment »

Céréales
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Résumé

Plus de 70% des parcelles dépassent le stade « 2ième nœud » (BBCH32). Les 30% restants, encore au stade « 1ier nœud » (BBCH31), correspondent aux semis du mois de novembre. Les maladies progressent et une vigilance est requise pour la septoriose qui est visible dans toutes les parcelles du réseau d’observation. La rouille jaune est visible sur les variétés sensibles principalement.

Avancement des cultures

Pression en maladies

La septoriose est présente dans toutes les parcelles du réseau mais l’intensité de cette maladie varie en fonction des variétés et des régions. Sur les parcelles ayant atteint le stade 32, elle est observée sur les F3 à Ath et Ellignies et sur les F4 à Lonzée, Fexhe et Pailhe. D’après le modèle épidémiologique PROCULTURE, des infections primaires sont en incubation sur les étages foliaires supérieurs (F4 à Namur, F3 à Liège et F2 dans le Hainaut). Il est conseillé de réaliser un traitement à partir du stade 32 sur variétés sensibles présentant des symptômes de septoriose sur plus de 20% des F-2 afin de protéger les étages foliaires supérieurs.

L’oïdium est observé dans 18 parcelles du réseau. Dans la région de Liège, il n’est observé que sur les F-2 du moment à des fréquences de 1 à 2 plantes sur les 20 observées donc ne dépasse donc pas la F4 définitive. Dans la région de Namur, cette maladie est plus timide contrairement à la région du Hainaut où quelques touffes blanches sont visibles sur les F3 définitives.

La rouille jaune est observée dans 11 parcelles du réseau (= parcelles non traitées) avec une distribution et une sévérité variable selon les régions et les variétés emblavées. Les fréquences des feuilles infectées, exprimées en feuilles définitives (voir schéma ci-dessus), sont les suivantes :

  • 25% des F5 (RELFECTION) à Pailhe,
  • 30% des F4 (RELFECTION) à Fexhe,
  • 50% des F4 (RELFECTION) à Mortroux,
  • 5% seulement des F5 (RAGNAR) à Mettet
  • 6% des F3 (NEMO) et 1% des F5 (RAGNAR) à Ath
  • 20% des F3 (NEMO) et 1% des F4 (RAGNAR) à Ellignies

Les variétés suivantes sont à surveiller vis-à-vis de la rouille jaune :

BENCHMARK, NEMO, REFLECTION, RGT REFORM, SAHARA, KWS DORSET et RGT TEXACO.

La rouille brune n’est pas observée dans les parcelles du réseau mais certaines pustules ont déjà été signalées dans la région de Liège.

Recommandations :

En fonction de la date de semis et de la région, les parcelles peuvent avoir atteint des stades très différents, qui se situent désormais entre le stade 31 à 39. Il convient de vérifier à quel stade phénologique votre parcelle se situe ainsi que la pression en maladies dans celle-ci afin d’y adapter la protection.

  • Pour les parcelles qui n’ont pas encore atteint le stade 32, seule la présence de foyers actifs de rouille jaune sur une variété sensible peut amener à envisager un traitement.
  • Pour les parcelles au stade 32 à 37 et qui n’ont pas été traitées, un traitement peut être justifié en cas de présence significative de rouille jaune (foyer actif) ou de septoriose (plus de 20% des F-2), sur variétés sensibles à l’une ou l’autre de ces maladies. Pour ces parcelles et celles qui ont déjà été traitées avant le stade dernière feuille, un second traitement englobant l’ensemble des maladies sera réalisé 3 à 4 semaines après ce premier traitement. Si aucune maladie n’est observée sur la parcelle pour l’instant, la protection peut être reportée avec vigilance au stade 39.
  • Pour les parcelles ayant atteint le stade 39, dernière feuille complètement étalée, et qui n’ont pas encore été traitées, le traitement complet contre les maladies du feuillage peut être réalisé. Le produit ou le mélange sera choisi en fonction des sensibilités propres à la variété.

 

Substances actives à préconiser dans un programme fongicide en froment

 

Pour rappel, les molécules SDHI ne doivent être utilisées qu’une fois par saison et l’alternance des substances actives est importante pour conserver leur efficacité. Ex : Si utilisation du prothioconazole au stade 39, ne plus l’utiliser dans un traitement à l’épiaison et privilégier alors le tebuconazole ou metconazole pour protéger l’épi.

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A. Nysten, Ch. Bataille

 

Le prochain avis est prévu pour le 14 mai.


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