Symptômes Détails et plus d’infos[1] |
Constats dans le réseau CePiCOP Semis du 22 octobre au 20 novembre 2018 |
Variétés observées ce 27 avril 2020 : GLEAM, KWS SALIX, KWS SMART, BERGAMO, ARMINIUS, BENNINGTON, GRAHAM, KWS TALENT, CHEVIGNON, RELFECTION, RGT SACRAMENTO, WINNER |
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Septoriose est observée sur 21 des 23 parcelles observées. Elle est présente à des pourcentages variables selon les régions et variétés. Du côté du Hainaut, des lésions sont visibles sur 5 à 70% des F-2 en fonction des variétés. Elle est présente sur les F-3 dans le Namurois et sur max 30% des F-2 du côté de Liège.
Pour les parcelles emblavées avec des variétés sensibles où l’inoculum est présent sur les F-2 du moment (en stade 32, cela correspond à la F4 définitive), celui-ci pourrait se propager sur les feuilles supérieures lors de pluies annoncées cette semaine. Une attention doit être requise pour ces parcelles. La maladie pourrait monter sans qu’on puisse encore la voir et s’exprimera sur les feuilles supérieures vers le 10 mai. |
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Rouille jaune est observée dans certaines parcelles du réseau. Des foyers sont visibles sur variétés sensibles notamment du côté de Liège. Des pustules sont présentes sur les variétés sensibles et sont observées notamment sur REFLECTION, KWS SMART, BERGAMO, RGT SACRAMENTO, ANAPOLIS, GLEAM par exemple. |
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Rouille brune : n’est pas encore signalée dans les parcelles du réseau d’observation.
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Oïdium est observée sur 1 parcelle du réseau et reste dans le fond de la végétation car uniquement observée sur les F-3. |
Recommandations :
La rouille jaune est signalée à plusieurs endroits sur des variétés sensibles et la septoriose est présente sur les F-2 des variétés sensibles. L’observation des parcelles est très importante au stade 32 de la culture afin de relever la pression en maladies et d’adapter la protection en fonction de la pression notamment en septoriose ou en rouille jaune.
- Pour les quelques parcelles encore au stade 31, seule la présence de foyers actifs de rouille jaune sur une variété sensible peut amener à envisager un traitement. En cas de traitement au stade 31, privilégiez une dose réduite de triazole (1/2 suffit) et revenir 2 semaines plus tard pour protéger les nouvelles feuilles. Surtout si l’épidémie de rouille continue (ce qui est souvent le cas). Sinon le bénéfice du premier traitement est perdu.
- Pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10% des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante. Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété très peu tolérante à la septoriose si plus de 20% des F-2 présentent des symptômes de cette maladie. Dans les parcelles où la rouille jaune est absente ou ne nécessite pas d’intervenir, et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (BBCH39).
Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients : premièrement, cela évite de devoir effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et d’autre part, comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie. Faire l’impasse donne ainsi la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.
Concernant les utilisations des substances actives au stade 32:
- Un ou deux triazoles en mélange + une substance de contact (ex : chlorothalonil)
- Un triazole et une strobilurine (si attaque sévère en rouille jaune) + substance de contact (ex : chloro)
- Pression faible en maladies, attendre le stade 39
Pour rappel, les molécules SDHI ne doivent être utilisées qu’une fois par saison et l’alternance des substances actives est importante pour conserver leur efficacité. Un point sur les changements, retraits (chlorothalonil, avec utilisation max. jusqu’au 20/05/2020) et alternatives des substances actives en froment est disponible dans le Livre Blanc des Céréales de février 2020 (page 5/8).
Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A. Nysten
[1] Avis CADCO maladies du FROMENT 2019 https://www.cadcoasbl.be/p03_archives/avert2019/cadco2019-06.pdf ou la page « maladies » du Livre Blanc des Céréales http://www.livre-blanc-cereales.be/thematiques/maladies/.