La floraison (BBCH 61-69) est entamée chez la majorité des froments. Cet avertissement sera donc le dernier concernant les maladies du froment.
La rouille jaune continue ses infections sur les variétés les plus sensibles tel que Campesino. Toutes les parcelles atteintes fortement par cette maladie ont très certainement été traitées récemment. Cette protection devrait suffire jusqu’à la fin de la saison et il n’est maintenant plus nécessaire d’intervenir sur vos parcelles pour cette maladie.
La septoriose ne montre actuellement aucun signe de progression. De nouveaux symptômes de cette maladie devraient apparaitre d’ici 2 semaines car les pluies de la semaine passée ont très certainement favorisé sa montée sur les feuilles supérieures. Pour les agriculteurs qui ont traité leurs froments au stade dernière feuille étalée (BBCH 39) avec une solution complète (SDHI + triazole ou fenpicoxamide, à dose pleine ou faiblement diminuée), il n’est pas nécessaire de réaliser un nouveau traitement. La protection fongicide est assurée pendant au moins 4 semaines grâce à la rémanence des produits. Même raisonnement pour les agriculteurs ayant réalisé un traitement complet au stade épiaison (BBCH 51-59).
La progression de la rouille brune est fortement ralentie par les températures actuelles, plus fraîches que d’habitude. Cette maladie n’est plus une menace pour le moment. L’inoculum est cependant bien présent dans l’environnement et ne demande qu’à s’exprimer dès le retour de températures plus chaudes. Les parcelles ayant été traitées au stade dernière feuille (BBCH 39) ou à l’épiaison (BBCH 51-59) sont suffisamment protégées contre cette maladie. Surtout si vous avez suivi les avertissements précédents et pris les précautions nécessaires.
Recommandations :
Rouille jaune, septoriose, rouille brune :
Suite aux traitements soit au stade dernière feuille (BBCH 39) soit au stade épiaison (BBCH 51-59), il n’est maintenant plus nécessaire de revenir sur vos parcelles. Ces dernières devraient être protégées contre la rouille jaune, la rouille brune et la septoriose jusqu’à la fin de la saison.
Si vous n’avez pas encore effectué le traitement que vous souhaitiez placer à l’épiaison, veuillez-vous référer à l’avertissement CePiCOP de la semaine passée.
Fusariose sur épis :
Le développement de la fusariose des épis est favorisé par une forte humidité ou une période pluvieuse persistant pendant plusieurs jours entre la période épiaison/début floraison. Un court épisode pluvieux à la floraison, précédé d’une période sèche n’est pas suffisant pour favoriser l’installation des champignons responsables de cette maladie (source : Arvalis-info[1]).
Notre OAD ne détecte actuellement aucun risque de fusariose pour les floraisons s’étalonnant de la semaine passée à cette semaine.
Pour ceux qui ont traité au stade épiaison (BBCH 55-59) et qui ont suivi les conseils donnés dans les avertissements précédents, vos épis devraient être protégés quoi qu’il arrive.
Pour ceux qui ont traité au stade dernière feuille (BBCH 39), et qui souhaitent quand même revenir protéger leur épis avec un traitement « d’assurance » au stade floraison (BBCH 61-69), sachez que :
- le prothioconazole est efficace dès le stade fin épiaison (BBCH 59) sur la fusariose de l’épis;
- le metconazole et le tebuconazole ne sont efficaces que lors de la floraison des épis, au plus proche du moment d’infection du pathogène (leur efficacité est cependant inférieure à celle du prothioconazole);
- l’efficacité maximale de ce type de traitement avoisine les 50-60%. Malgré la protection de vos épis, des symptômes de fusariose risquent tout de même d’être observés en cas de forte pression. La protection de l’épi permet cependant de rester en dessous des niveaux de DON (mycotoxines) autorisés;
- tous les produits contenant les substances actives citées ci-dessus ne sont pas agréés au stade floraison, vérifiez donc bien l’étiquette de vos produits.
Merci d’avoir suivi nos avertissements maladies, en espérant que ceux-ci vous aient permis de protéger vos parcelles de manière judicieuse et efficace.