CePiCOP - 08.04.2019 - Réseau « maladie en escourgeon »

CePiCOP

Résumé

Plus de 60% des parcelles ont atteint le stade 2ième nœud (BBCH 32) notamment dans le Hainaut mais également à Fexhe-Slins ou encore à Lonzée. Les autres parcelles observées sont encore au stade 1er nœud (BBCH 31). L’helminthosporiose est visible sur les variétés très sensibles. La rhynchosporiose reste discrète et l’oïdium est présent dans le Hainaut mais les symptômes sont faibles. La rouille naine est observée dans toutes les parcelles du réseau.  Dans le Hainaut, sur variétés sensibles, elle atteint parfois la F-1.

Avancement des cultures

Ce lundi 8 avril, la plupart des parcelles du réseau sont au stade « 2ième nœud » (BBCH32), mais quelques parcelles ne sont qu’au stade phénologique «1ier nœud » (BBCH31).

Pression en maladies

Lhelminthosporiose est observée à Ath, Mainvaut et Pailhe, sur variétés sensibles uniquement, soit dans 3 des 13 parcelles du réseau d’observation du CADCO. A Pailhe, elle est présente sur 5% des F-2. A Mainvaut, elle est observée sur 3% des F-1 et 32% des F-2 et 50% des F-3 sur les variétés sensibles à cette maladie. A Ath, elle est observée sur les trois dernières feuilles actuelles également, à raison de 2 ; 2 et 10%. La sévérité de l’infection est faible dans tous les cas sauf à Mainvaut sur la F-3.

La rhynchosporiose est présente dans 6 des 13 parcelles. On observe seulement 5% des F-3 à Pailhe. A Lonzée, 25% de plantes sont touchées sur les variétés sensibles mais avec moins d’2% de surface touchée et reste dans le fond de la végétation (F-3). Dans le Hainaut, 2 à 8% des F-2 présentent quelques taches mais la surface foliaire touchée est de moins d’1%. Cette maladie n’est donc pas préoccupante pour l’instant.

L’oïdium est observé dans 8 des 13 parcelles du réseau. Elle est présente sur 30% des F-3 à Fexhe-Slins et 5% du même étage foliaire à Pailhe. Dans ces parcelles, aucun symptôme de cette maladie n’est visible sur les étages foliaires supérieurs. A Mainvaut et Ath, de 3 à 23% des F-2 et moins de 2% des F-1 présentent des symptômes de cette maladie mais la surface foliaire infectée reste faible.

La rouille naine a été observée dans toutes les parcelles du réseau mais de façon très contrastée selon les variétés. Dans le Hainaut, à Ath et Mainvaut : 30 à 50% des F-2 sont touchées et 2 à 18% des F-1 sur les variétés sensibles. Dans la région de Liège, cette maladie a été observée sur 15 à 70% des F-3 selon les variétés et maximum 5% des F-2 de variétés sensibles à Fexhe-Slins et Pailhe. Cette maladie a été aussi observée dans les parcelles à Lonzée : 5% des F-2 et 55% à 60% des F-3.

 

Recommandations

Actuellement, la pression phytosanitaire peut dans l’ensemble être considérée comme faible. Seule la pression en rouille naine ou en helminthosporiose sur variétés sensibles à l’une ou l’autre de ces maladies pourrait être préoccupante et nécessiter un premier traitement. Le temps sec et les températures plus basses pour cette fin de semaine ne devraient cependant pas être favorables aux maladies.

Comme mentionné la semaine dernière, un traitement général contre l’ensemble des maladies est généralement effectué au stade BBCH39. Toutefois, si une pression importante d’une maladie est observée sur variété sensible, un traitement peut être envisagé à ce stade. Il convient donc d’observer l’état sanitaire des parcelles et traiter uniquement là où les maladies sont bien visibles sur les étages supérieurs, ceci pour éviter que les maladies ne s’installent sur les deux dernières feuilles.

Dans ce cas, il est conseillé de privilégier un fongicide à base de triazole voire une strobilurine (contre la rouille naine) en mélange avec un triazole pour le traitement de montaison. En présence faible de maladies et/ou de marché défavorable, on pourrait se contenter d’une dose réduite de fongicide à ce stade, voire de faire l’impasse. Les produits SDHI (efficaces sur la rouille et la rhynchosporiose) ainsi que le chlorothalonil (efficace sur ramulariose) sont à réserver pour le traitement de dernière feuille. Parmi les triazoles, l’efficacité du prothioconazole se démarque sur l’helminthosporiose et est à privilégier idéalement pour le traitement en 39. Par souci de lutte contre les résistances, il est vivement conseillé de n’utiliser qu’une seule fois par saison chaque molécule fongicide et d’alterner les différentes substances.

Coordination scientifique : Groupe « maladies » A. Legrève, A.Nysten

Le prochain avis est prévu pour le 16 avril.


Réalisé grâce au concours et au soutien de nos partenaires
CARAH CORDER CPL Végémar CRA-W OPA Ciney REQUASUD SPW ULg-GxABT Wallonie
©  Cet avis ne peut être diffusé sans l’accord du  CePiCOP