Oléagineux

précoce (Photo CC 31/03/25)
La culture de colza d'hiver se développe rapidement. Les boutons floraux sont bien visibles sur la hampe principale et les premières fleurs jaunes des variétés les plus précoces apparaissent. Il s'agit généralement des variétés très précoces « pièges à méligèthes ».
Les températures actuellement de saison et le vent du Nord, Nord-Est sont peu favorables aux vols d'insectes.
Les captures d'insectes dans les bassins jaunes ont été faibles au cours de la semaine écoulée.
Les charançons de la tige restent très discrets. Dans 5 champs sur 22 suivis dans le cadre du réseau d'observations en colza d'hiver, le charançon de la tige du colza a été piégé à raison de 1 à 3 adultes. Le charançon de la tige du chou l'a été dans 8 champs sur 22 (de 1 à 4 adultes).
Les méligèthes ont également été peu piégés. Aucun méligèthe dans 3 champs sur 22. Dans la majorité des cas, entre 1 et 20 adultes ; quelques bassins ont compté 44 jusqu'à 92 méligèthes adultes.
Les comptages sur plantes de colza d'hiver sont importants lorsque les boutons floraux sont formés.
Ce lundi 31 mars, avec des températures fraîches et un vent modéré du Nord, aucun charançon de la tige n'a été observé dans les plantes de colza d'hiver. Les méligèthes étaient aussi peu présents. Sur 40 plantes, on dénombrait entre 1 et 20 adultes dans 12 champs, entre 21 et 40 adultes dans 6 champs et au-delà de 40 adultes dans un seul champ (68 adultes). Aucun méligèthe n'a été vu dans 2 champs. Ce qui illustre bien la faible présence actuelle des méligèthes dans la culture.
La situation pourrait toutefois rapidement changer avec l'annonce de la hausse des températures pour les prochains jours.
Il faudra donc continuer à surveiller l'arrivée des méligèthes avant la floraison du colza d'hiver.
Les seuils d'intervention varient en fonction du nombre moyen de méligèthes par plante, du stade de développement du colza mais également de la vigueur des plantes de colza :
Les méligèthes seront comptés sur les plantes qui ne portent pas encore de fleurs, car les attaques de boutons floraux représentent un danger pour la culture, si le nombre de méligèthes est élevé et dépasse le seuil d'intervention.
Christine Cartrysse, Centre Pilote CePiCOP